Teddy Thomas : "Tout sportif rêverait de pouvoir participer aux JO"
Teddy Thomas est l'un des grands espoirs du rugby français
Le jeune ailier s'est confié sur ses débuts chez les professionnels avec le BO. Sa nouvelle vie en club, l'équipe de France et son nom à consonance gallois, Teddy n'a esquivé aucun sujet.
Pas encore vingt ans (il les aura en septembre prochain) et déjà tout d'un grand. Depuis ses débuts avec les pros face à Toulon le 9 mars dernier, Teddy Thomas s'est installé à l'aile gauche du Biarritz Olympique. Auteur de six essais dont deux en Amlin Cup, le protégé de Takudza Ngwenya, encore sous contrat espoir, est la révélation de cette fin de saison. Thomas, passé l'an dernier par le Pôle France, a même été retenu pour le prochain Mondial des -20ans. Le joueur se confie sur ses débuts au plus haut niveau.

Le Rugbynistère : « Teddy, à seulement dix-neuf ans, tu es l'une des révélations de cette fin de saison. Présente nous en quelques lignes ton parcours, de tes débuts au rugby jusqu'à cette sélection pour le Mondial U20, en passant par ton premier match en pro avec le BO.

Teddy Thomas : J’ai commencé par le surf avant de me mettre au rugby vers l’âge de 8 ans. J’ai fait toutes mes classes au BO. Il y a deux ans, j'ai été sélectionné pour la première fois en équipe de France avec les U18 pour disputer la coupe d'Europe. J'ai ensuite eu la chance d’enchaîner jusqu'à ce niveau et d'intégrer le squad des Bleuets pour le Mondial. Je suis vraiment très content de faire partie de cette liste. Mes débuts avec les pros se sont très bien passés. C’était un peu inattendu pour moi de pouvoir enchaîner et multiplier les matches cette saison, j’en suis vraiment très heureux.

LR : Après une blessure en début de Tournoi des VI Nations U20, tu as enchaîné les matchs avec le BO en cette fin de saison. Alors, pas trop dur de passer des catégories de jeunes au Top 14 ?

TT : C’est vrai que passer des jeunes aux professionnels aussi rapidement a été un peu dur pour moi. Les objectifs ne sont vraiment pas les mêmes et les attentes non plus. Après, c’est une expérience qui m’a vraiment fait grandir, et qui va forcément me servir pour la Coupe du Monde. Et je n'oublie pas que le plus dur reste à venir, et qu'il va falloir confirmer dès l’année prochaine.

LR : Tu fais partie des grands espoirs du rugby français à un poste dont Philippe Saint-André se plaignait du manque de profondeur. A ce titre, penses-tu que les possibles sélections des fidjiens Vakatawa et Nakaitaci représentent un frein à moyen terme pour des jeunes comme toi ?

TT:(Catégorique) Vakatawa et Nakaitaci sont vraiment des joueurs exceptionnels. Après, la problématique est de savoir ce que la sélection en Équipe de France de joueurs étrangers naturalisés implique. Ce n’est pas à moi de répondre à cette question. De toute façon, quelle que soit la concurrence, ce sont les meilleurs qui joueront.

LR : Le BO perdra cet été plusieurs membres importants de l'effectif comme Lauret, Bosch, Barraque ou August. Selon toi, quel départ représente la plus grosse perte pour le club?

TT : Ces quatre départs sont des pertes pour le groupe car ce sont tous de très bons joueurs et des éléments importants de l’effectif. Mais la personne qui a le plus marqué le club, c’est quand même Benoît August. C’est un grand nom du rugby français.

LR : Tu es en ce moment en pleine préparation de la Coupe du monde à Marcoussis. Après un Tournoi des VI Nations décevant, que peut-vraiment attendre la France de ce mondial à domicile ?

TT : On met tout en œuvre en ce moment pour faire oublier notre contre-performance du dernier Tournoi. On se doit de faire une très bonne prestation sur le Mondial qui se déroule en plus en France. L'objectif est simple, nous devons au moins atteindre le carré final.

LR : Tu es jeune, rapide, puissant : toutes les qualités pour devenir un joueur de 7. La perspective des JO de Rio pourrait-elle te donner envie de tenter l'aventure ?

TT: Tout sportif rêverait de pouvoir participer aux JO ! Oui, c'est vrai que ça me donne envie mais aujourd’hui, je suis vraiment concentré sur le XV.

LR : On te compare souvent à Benjamin Fall qui a explosé chez le rival, l'Aviron Bayonnais. Mais qui était ton modèle quand tu étais plus jeune ?

TT : Mon idole depuis toujours, c’est Jonah Lomu, le plus grand ailier au monde. J’adore ce joueur car il était à la fois rapide et puissant.

LR : On a pas mal parlé de toi, Gaël Fickou et Christopher Tolofua. Mais quel autre joueur plus méconnu de -20 nous conseilles-tu de suivre pendant le Mondial ?

TT : Le grand papa pour toute l’équipe, et notre capitaine, Paul Jedrasiak (deuxième-ligne de l'ASM, ndlr.)

LR : En parlant des U20, tu es plutôt le chambré du groupe ou le chambreur ?

TT : Je suis plutôt chambreur ! Mais le plus grand chambreur de l’équipe, c’est le petit Messi du groupe, Baptiste Serin.

LR : Avec un nom comme le tien, la Fédé galloise a-t-elle essayé de t'enrôler ? As-tu du sang gallois dans les veines ?

TT : (Rires) Non, ils n’ont pas encore essayé de m’enrôler, mais c’est vrai qu’apparemment mon nom est très connu la bas. Aled Brew, mon coéquipier à Biarritz, m’en parle beaucoup. Mais je confirme, je n’ai pas de sang gallois.

LR : Quelle est ta playlist avant un match ?

TT : J’écoute beaucoup de musique US : Rick Ross, Lil Wayne, Drake, Notorious Big.. mais aussi d’autres moins connus.

LR : Enfin, la question que tout le monde se pose : que faudrait-il à Arnaud Héguy pour battre Takudza Ngwenya sur un 100m ?

TT : Que Zee court à cloche pied ! (Rires). Mais, attention, Arnaud est très rapide pour un talonneur !»

Pour rappel, voici l'un des deux essais inscrits par Thomas le week-end dernier, sur une lumineuse chistera de Dimitri Yachvili.

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  • d'accord silvie vatou
  • il y a 10 ans

Ceci dit, tu conansi des Thomas français du talent de Gareth Thomas ou Jonathan Thomas ? parce qu'à part Evelyne Thomas ... 😊

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