Suspendu par l'IRB, le rugby camerounais est au point mort
Suspendu par l’IRB, le rugby camerounais est au point mort.
Des dysfonctionnements au sein de la fédération camerounaise de rugby ont contraint l'IRB à suspendre le Cameroun. Le rugby y est aujourd'hui au point mort.
Alors que l'on pensait que la politique de l'IRB était en partie de promouvoir le rugby dans le monde et à ce titre d'aider les nations mineures, le site Africatopsports nous apprend que cette dernière a décidé, lors de son conseil exécutif du 10 octobre 2013 à Vancouver au Canada, de suspendre le Cameroun. Une sanction administrative et financière qui pénalise grandement ce pays d'Afrique centrale et occidentale et sa fédération. Laquelle avait précédemment été suspendue par la Confédération africaine de rugby (CAR). Malheureusement pour les acteurs de la discipline, aujourd'hui privés de toutes compétitions, il apparaît que la Fecarugby (créée seulement en 1997) n'a pas respecté certains de ses engagements en tant que membre de l'International Board. Cette dernière lui reproche en effet un « manque d'activité et [un] non-respect de critères basiques », tel que l'obligation de présenter des demandes de subventions.

Le Cameroun aurait également accumulé des dettes (plus de 85 000 euros) après n'avoir pas participé « à trois tournois organisés par la CAR » : celui rugby à 7 de Marrakech en 2011, l'AC1C 2012 Botswana et le 7 féminin 2012 à Rabat. Ajoutez à celui une élection pour la présidence de la fédération camerounaise un brin houleuse du « président de la Fécarugby, Patrice Monthé, (qui) n'a cessé de crier au complot contre sa personne » après les injonctions de la CAR, et vous obtenez une suspension du statut de membre de l'IRB à l'initiative de cette même Confédération africaine. Une situation particulièrement difficile à vivre pour les rugbymen qui n'ont presque pas joué de matchs depuis deux ans. Africatopsports rapporte également que Monthé aurait été déchu par le ministère des sports et de l'éducation physique pour « fautes de gestion » alors que plus de 120 000 Euros manquent à l'appel. Une somme qui aurait dû être utilisée pour « l'organisation du tournoi qualificatif au championnat d'Afrique des nations ». Autrefois soutenu par un mécène, l'entrepreneur Français Jean Rémy Martin, le Cameroun a finalement vu ses caisses se vider petit à petit. « Les comptes doivent être à jour et l'état doit être associé dans la structure et non marginalisé comme sous Monthé » indiquait la fédé via sa page Facebook à la fin du mois de novembre.

Désormais, le rugby camerounais doit tout reconstruire et repartir de zéro alors qu'il n'y a plus de championnats ni de Coupe. Les clubs, comme le Bataillon d'intervention rapide, se contentent donc d'entraînements et de rencontres amicales. Une triste réalité alors qu'à son arrivée à la présidence de la Fécarugby, Patrice Monthé ambitionnait de développer le rugby. Un stade de rugby avait même été construit, « le premier du Cameroun, à la sortie sud de la capitale économique, Douala. » Le temps où ce pays rêvait de se qualifier à la Coupe du monde est bien loin alors qu'aucune compétition locale n'est pour le moment organisée.

Un article réalisé à l'aide du dossier d'Africatopsports.
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  • Aneto
    12938 points
  • il y a 10 ans

Au moins ça c'est fait!

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