Rugby à 7 : Vers un réveil du géant russe
Vassily Artemiev est un des rares joueurs russes à s'être imposé à l'étranger.
La Russie, organisatrice de la Coupe du monde de rugby à 7, tente de refaire son retard sur la scène internationale. Mais cela prend du temps.
Depuis vendredi et jusqu’à dimanche se tient la Coupe du monde de rugby à 7 en Russie. Pourquoi en Russie me direz-vous alors ce sport est en pleine expansion ? Il est vrai que le plus grand pays du monde est très loin d’avoir fait son trou sur la scène mondiale que ce soit à XV ou à VII. Pour sa défense, il faut savoir que le sport au ballon ovale a été banni des terrains jusqu’en 1957 sur décision de Staline. Le Courrier de Russie indique à ce sujet que l’ancien homme fort de l’URSS avait décidé que cette discipline n’était d’aucune utilité pour le peuple soviétique après avoir appris qu’il n’y avait aucun équivalent du mot « rugby » dans la langue russe. Une idée bien saugrenue. On peut donc aisément comprendre le retard accumulé par cette nation si l'on considère par exemple que la France a découvert ce sport au début des années 1870.

La Russie tente aujourd'hui de refaire son retard. Mais cela prend du temps. Voir un match de la sélection nationale, engagée dans le Tournoi des 6 nations B, sur à la télévision russe relève encore du défi. Malgré tout, des clubs se structurent et se « professionnalisent » comme celui de Fili, en banlieue moscovite. Néanmoins on est plus proche de la Fédérale car les joueurs « ont tous un emploi à côté », et ce même s’ « ils s’entraînent deux heures par jour. » Ces joueurs font partie des 21 670 pratiquants que compte le pays (environ 360 000 en France). Certains rêvent certainement de connaître le même succès que Vassily Artemiev, figure de proue du rugby russe, évoluant actuellement avec l’équipe anglaise des Saints de Northampton en Premiership. « La réhabilitation est un processus long et difficile, mais je garde espoir », indique celui qui défend actuellement les couleurs de son pays au mondial.

Actuellement en Russie, le VII tend à surpasser son grand frère le XV, de fait de sa présence aux JO en 2016. Mais Artemiev en est certain : l'avenir de ces deux disciplines est lié. Quoi de mieux qu’une Coupe du monde pour faire naître des vocations chez de jeunes joueurs. Mais pour cela, il faut que public soir au rendez-vous comme le note le président de l’IRB, Bernard Lapasset. Ce qui n’était pas vraiment le cas lors du premier jour de compétition. Néanmoins, l’espoir est bon de voir le rugby se développer en Russie : « Il y a une douzaine de clubs d’excellent niveau actuellement en Russie, à l’échelle du pays c’est peu mais douze clubs professionnels c’est déjà beaucoup à l’échelle européenne ! C’est un réservoir de joueurs important, on commence à faire entrer le rugby à 7 dans les universités et les écoles, il y a des tournois universitaires de très bon niveau. » Avec un brin de professionnalisme en plus, nul doute que la Russie pourrait légitimement faire sa place sur la scène internationale dans les années à venir.

Cet article a été réalisé grâce au dossier du Courrier de Russie sur le rugby en Russie.
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  • TPhib
    81572 points
  • il y a 10 ans

Ahah merci. Ce sera la dernière, j'imagine. Dernier jour de boulot pour ma part. Retour probable à la rentrée. De plus je ne peux plus publier aujourd'hui. Les articles seront publiés en soirée par le chef, donc il ne devrait pas y avoir de fautes.

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