Organisation de stages rugby en Nouvelle-Zélande : que deviens-tu, Régis Lespinas ?
Belle reconversion pour Régis Lespinas.
L'ancien demi d'ouverture professionnel permet à de jeunes rugbymen de vivre une belle expérience en Nouvelle-Zélande.

C’est un projet qui me trotte dans la tête depuis que je suis rentré de Nouvelle-Zélande, en 2013.” Flashback. Formé à Brive, passé par Montpellier, Montauban et le LOU, le demi d’ouverture Régis Lespinas se retrouve sans club à l’intersaison. Et décide de se lancer dans une folle aventure… au pays des All Blacks. “Ce qui était génial, c’est que je suis d’abord passé par une équipe amateure (Napier Old Boys Marist), puis par l’équipe de la province, Hawke’s Bay. En montant les niveaux, je me suis rendu compte qu’ils jouent pour se faire plaisir. Quand ils ont une opportunité, ils y vont à fond. Quand ça ne marche plus, ils trouvent une autre solution, ils ne s’apitoient pas sur leur sort. Et quand ça va plus loin, ils en profitent…

Vainqueur du mythique Ranfurly Shield avec Hawke’s Bay, il rentre donc en France des idées plein la tête.

Le NZ Rugby Camp dès le 29 juillet

Quand j’étais là-bas, j’avais reçu pleins de demandes de jeunes, qui se renseignaient pour partir jouer en Nouvelle-Zélande.” C’est le déclic. Il envoie d’abord un autre Tricolore -Boris Bouhraoua- à Napier, pour deux ans. Retourne plusieurs fois au pays du long nuage blanc, y rencontre les dirigeants de la province de Wellington, le directeur du lycée de Napier… “J’ai tâtonné pour trouver la bonne formule. Depuis que j’ai raccroché les crampons, j’ai aussi plus de temps, et j’ai le plaisir de partager tout ça aujourd’hui.

Ça, ce sont donc des stages rugby pour les jeunes, à l’autre bout du monde, via sa structure, NZ Rugby Connect. L’ancien n°10 (18 matchs de Fédérale 1 avec Provence l’an passé) propose une véritable immersion au coeur du système néo-zélandais. “Le but, c’est d’aider les jeunes à avoir l’expérience la plus personnalisée possible.

Il poursuit :

Il y a aussi l’idée d’un double-projet (travail, cours d’anglais, tourisme…). L’an passé, Clément Querru (¾ centre de Provence Rugby, ndlr) est parti à Wellington. Lui travaillait à côté, pour faire vraiment partie intégrante de la vie en Nouvelle-Zélande. Tout est individualisé, pour ressortir un maximum de cette expérience : on ne vend pas un package déjà fait. C’est l’expérience d’une vie, il ne faut pas gâcher.

L’une des offres phares concerne le NZ Rugby Camp, stage de trois semaines réservé aux jeunes de 15 à 18 ans. “On part en groupe de Français, hébergés dans des familles d’accueil. C’est la province d’Hawke’s Bay qui reçoit, elle met à disposition ses éducateurs, le staff et les joueurs des Magpies… En plus, on met en place un programme pour des visites touristiques, ou pour aller voir des matchs d’autres provinces.

Ce stage débute le 29 juillet, les dates d’inscription s’arrêtant le 15 juin prochain.

“En six mois là-bas, j’ai plus grandi qu’en huit ans de carrière en France”

S’il répond à toutes les demandes spécifiques - “je monte un programme pour les féminines, qui verra le jour la saison prochaine, mais si on m’appelle dès cette année, je ferai en sorte de trouver une solution pour qu’elle vive, elle aussi, une belle expérience” - Régis Lespinas propose pour le moment deux autres offres :

  • NZ Rugby Academy (18 à 23 ans environ) : comme Clément Querru, un joueur peut profiter de l’intersaison française pour intégrer une académie, goûter au rugby local, et mener un double-projet
  • NZ Rugby & School (14 à 18 ans) : les jeunes intègrent pendant un an le Napier Boys High School, d’où sont notamment sortis Ihaia West, Brad Weber ou Gareth Evans, et s’entraînent toute l’année tout en suivant les enseignements scolaires néo-zélandais

Comment convaincrait-il un jeune de se lancer, lui qui convient que participer à une telle aventure “reste un budget, entre les billets d’avion et l’hébergement” ?

On pourrait en parler pendant des heures ! Le rugby est forcément le point de départ du projet : on le vit d’une façon plus détendue de ce qu’on connaît en France, avec plus de plaisir et une approche qui est différente. La Nouvelle-Zélande, pas besoin d’en parler des heures : c’est quasiment ce qui se fait de mieux au monde. Mais au-delà du rugby, il y a ce qu’on va découvrir sur soi-même. J’avais 28 ans quand je suis parti, et je pense que j’ai plus grandi en six mois là-bas que pendant huit ans de carrière ! Il faut savoir s’intégrer, faire avec la barrière de la langue, même s’il y a le rugby en filigrane, comme intérêt commun. Ca permet de mûrir, c’est vraiment une expérience incroyable. On revient avec des souvenirs plein la tête.

Aujourd’hui rentré à Brive, installé dans sa nouvelle maison, Lespinas entraîne aussi les jeunes du CAB, “pour transpirer un peu, et partager tout ce que j’ai vécu.” Intéressé par l’architecture, où il essaie de se former en parallèle, l’ancien professionnel fait donc de la transmission un axe majeur de sa vie de "retraité". Une belle reconversion.

Pour plus de renseigements sur le NZ Rugby Connect, rendez-vous sur : 

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  • AKA
    70637 points
  • il y a 5 ans

Bravo, important pour des jeunes d' aller voir ailleurs et je suis stupéfait de l' accueil et de la disponibilité des gens là bas! Bravo à Régis car ce n' est pas rien de gérer çà à l' autre bout du monde 😉

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