Mallett pense qu'il faut payer d'avantage les joueurs sud-africains

L’ancien sélectionneur des Springboks Nick Mallett, n’y va pas par quatre chemins, si les joueurs sud-africains partent jouer à l’étranger, c’est parce que ce qu’ils gagnent n’est pas à la hauteur des efforts fournis. Au micro de BallzRadio, le technicien s’est appuyé sur les grands sports américains pour illustrer ses dires : « Dans le baseball, le basket et le football américain, les équipes consacrent 50% de leurs revenus aux salaires des joueurs. En Afrique du sud, nous ne sommes qu'à 35%. »

Mallett de mettre en cause le système des provinces qu’il considère comme un gouffre financier. Solutions envisagées : supprimer les compétions comme la Vodacom Cup et ne plus soutenir financièrement ces provinces pour permettre à la fédération d'avoir plus d'argent pour payer les joueurs.

Je ne vois pas pourquoi la SARU devrait continuer de financer les petites équipes. Elles ne peuvent pas attirer les sponsors et encore moins les gens. Aujourd’hui le rugby professionnel fonctionne grâce à l’argent, celui des droits télés et des sponsors. Les équipes qui ne sont pas en mesure de survivre grâce à ça, n’ont pas leur place. »

Le modèle à suivre serait celui de la Nouvelle-Zélande, où les contrats sont centralisés par la fédération, pour ainsi éviter aux joueurs d’être dans le rouge à cause d’un calendrier sans fin et de subir des blessures synonyme de fin de carrière :

Un joueur comme Dan Carter ne va seulement jouer que 9 matchs de Super Rugby puis 10 avec les All Blacks et ne jouera même pas en NPC (la version néo-zélandaise de la Currie Cup). A l’inverse d’un Schalk Burger qui va jouer tous les matchs avec sa franchise, tous les tests avec les Boks puis porter le maillot de sa province en Currie Cup, Carter n'aura que 20-25 matchs dans les jambes dans l'année. Mais Burger n’a pas son mot à dire car il est payé par deux entités différentes qui en veulent pour leur argent. »