Les 5 points à retenir de la demi-finale du Top 14 entre Toulon et le Racing-Métro
Les 5 points à retenir de la demi-finale entre Toulon et le Racing-Métro.
Vainqueur du Racing-Métro, Toulon disputera une 3e finale de rang en Top 14. Le RCT a affiché de la maîtrise avec une grosse défense et une pointe de réussite.
Demi-finale du Top 14 - Toulon - Racing-Métro (16-6) du 16/05/2014

Le Racing-Métro perd la bataille de la discipline

Avant cette rencontre, le club francilien était l'équipe la moins pénalisée en Top 14. Une statistique qui s'est vérifiée en première mi-temps avec cinq pénalités concédées, soit le même chiffre que pour le RCT. Seulement voilà, les choses se sont sérieusement gâtées dans le second acte avec trois pénalités lors des sept premières puis six après 20 minutes de jeu. Dans le même temps, les Toulonnais ont, eux, réglé leurs problèmes de discipline. Très (trop) agressifs dans le premier acte, à l'image de ce plaquage à retardement de Botha sur Planté, celui de Bastareaud sur Cronje (qui lui vaudra un carton jaune) ou encore celui de D. Armitage sur Hernandez, ils sont rentrés dans le rang avec une seule pénalité à leurs dépens. Une statistique importante dans un match musclé et cadenassé où les défenses ont rarement été prises à défaut.

Jonny Wilkinson vacille puis fait la différence

L'ouvreur anglais n'a pas réalisé son plus grand match, mais comme souvent il a été déterminant. Une performance d'autant plus remarquable qu'à l'image de l'ensemble des Toulonnais, il n'était pas vraiment dans son match en première mi-temps avec trois échecs au pied. Bien sûr, il s'agissait de coups de pied longue distance, mais cela lui arrive que très rarement. Perfectionniste, Wilkinson ne pouvait rester sur un tel constat d'échec. Il a ensuite réglé la mire avec deux nouvelles pénalités (45e, 57e), dont une pas très simple à gauche, avant de crucifier les Racingmen sur un drop à la 71e. « Jonny n'a pas trop eu de réussite mais dès qu'il faut scorer, il tape des drops du droit ou du gauche » commentait Sébastien Tillous-Borde à l'issue du match. À l'inverse, Jonathan Sexton, brillant contre Toulouse, s'est contenté deux pénalités. Ses ratés face aux perches, et notamment ce drop manqué de peu avant la mi-temps, ont eu une importance capitale dans cette rencontre tendue. Le symbole de la domination stérile du Racing-Métro dans le premier acte.

Un essai casquette qui change tout

Si le RCT peut remercier Jonny Wilkinson, il peut aussi commencer à ériger une statue à la gloire de Matt Giteau. Etincelant tout au long de la saison, et notamment quand Toulon était dans une mauvaise passe, le ¾ polyvalent australien a fait la différence en marquant le seul essai de cette rencontre (12e). Pour beaucoup, il s'agit du tournant du match©. Un essai un peu casquette après un bon travail d'Habana suite un ballon cafouillé par la défense suite à une chandelle de Wilkinson, qui a changé la physionomie de la rencontre. « On a fait ce qu'il fallait en 1re mi-temps en contenant les Toulonnais dans leur camp. Cet essai casquette nous a fait du mal » confiait Henry Chavancy au micro de Canal+. Mathieu Bastareaud, qui a reconnu que ce n'était pas un très beau match à regarder, avouait de son côté que « le RCT s'en est bien sorti avec cet essai. »

Du combat et des défenses en place

Entre le RCT, qui n'encaisse qu'un seul essai par match en moyenne, et le jeu pragmatique du Racing-Métro, il ne fallait pas s'attendre à une rencontre débridée. Le match fut heurté, les contacts rudes et les attaques rares mais les mêlées stables. « On n'a pas eu de réelles alertes » commentait Bastareaud. Il est vrai que les Toulonnais ont toujours semblé avoir un temps d'avance sur leur adversaire. Ils n'ont d'ailleurs encaissé aucun point en infériorité numérique suite au carton jaune du centre international français. On notera également un faible nombre de franchissements et un temps de jeu effectif de seulement 13 minutes 54 dans le premier acte. « On a tapé dans un mur. On n'a pas su faire déjouer la meilleure équipe européenne » indiquait Chavancy. « On continue d'apprendre », a ajouté Maxime Machenaud.

Toulon en route pour le doublé ? (encore)

À l'inverse, Toulon en a terminé avec l'apprentissage. Désormais, place aux résultats. L'an passé, les Toulonnais sont allés chercher la victoire en Coupe d'Europe avant de rater la marche du Top 14. Cette saison, ils vont tenter de ne pas commettre les mêmes erreurs. Ils ont d'ailleurs choisi de ne pas redescendre sur Toulon avant la finale face aux Saracens le week-end prochain. « Un gros morceau » commente Mathieu Bastareaud alors que son compère Steffon Armitage espère que cette fois-ci, « ce sera la bonne ». Car ce que veulent les joueurs du RCT, c'est gagner sur les deux tableaux. Ils semblent armer pour le faire à la fois physiquement, avec de la puissance à tous les étages, et mentalement avec des joueurs capables de conduire le jeu comme il le faut, de faire les bons choix et de marquer aux moments opportuns. Mais les Anglais sont aussi solides devant, ils possèdent également de sérieux arguments derrière, sans oublier le futur que Castres et Montpellier se sont pas arriver là par hasard. De quoi rêver à des finales d'une grande intensité.

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Harry, ce devient pénible cet acharnement. Le stade était presque plein pour les deux demies, c'est beau. Et les histoires de places gratuites, données, bradées sont monnaie courante pour ce genre d'événement dans des enceintes aussi grande.
J'ai passé deux bons moments, il faisait beau et l'ambiance était bonne, what else ?

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