Le Top 5 / Flop 5 du weekend (16/11 au 18/11)
Le meilleur et le pire du weekend rugby !
Les Tops et les Flops d'un weekend rugby marqué par l suite de la série des Tests de novembre et par le feuilleton de la Pro D2
La victoire des Bleus a évidemment été l'évènement marquant de ce weekend rugby mais de nombreuses équipes étaient à l'honneur sur les pelouses européennes. Belles surprises, déceptions, on décrypte cette nouvelle cuvée.

Les TOPS :

L’équipe de France, enfin de la constance :

Déjà dans nos Tops la semaine dernière, le XV de France a confirmé sa victoire face à l’Australie lors du premier Test Match par une nouvelle sortie très convaincante. Opposés à une équipe d’Argentine qui n’avait fait qu’une bouchée du Pays de Galles la semaine passée, les hommes de Philippe Saint-André ont su, malgré un début de match mitigé, imposer leur loi au fil des minutes. Auteurs de 39 points avec 3 essais à la clef, les coéquipiers de Pascal Papé ont été séduisants et démontrent que la reconstruction est bel et bien en marche. Nos Bleus nous avaient habitués, par le passé, à rarement confirmer une bonne prestation, faisant de l’équipe de France un modèle d’inconstance, crainte mais à la portée de tous. C’est donc une victoire au goût rafraîchissant, de celles qui donnent le sourire et laissent l'amateur de rugby rêveur, mais attention tout de même à ne pas s’enflammer. Un dernier coup de collier est attendu contre les Samoa, sous peine de voir notre enthousiasme quelque peu refroidir et faire resurgir nos vieux démons…

Louis Picamoles, le bulldozer tant recherché :

La France s’est enfin trouvé son numéro 8 de calibre international, celui qui doit prendre la succession d’Imanol Harinordoquy au cul de la mêlée bleue. Il a fallu du temps pour que le Picamoles prometteur de Montpellier devienne le taulier du XV de France. Entre temps il est passé par les mains expertes de Guy Novès et a fait évoluer son jeu dans le moule toulousain. Samedi soir, comme face à l’Australie, Picamoles a cassé systématiquement le premier plaquage, marquant au fer rouge les braves qui osaient se mettre dans ses roues. Loulou Picamoles est un tank qui sait faire jouer derrière lui, en somme un joueur d’exception dont Philippe Saint-André ne compte plus se passer, et on le comprend.

Les Samoa, fer de lance des sudistes :

On pourrait les surnommer « les démolisseurs de l’extrême » tant les impacts et l’engagement qu’ils font subir à leurs adversaires impressionnent. Des combattants qui font mal, parfois à la limite de la règle, mais qui savent aussi jouer au rugby à l’image de Kane Fotuali'i (Ospreys) Paul Williams (Stade Français) ou David Lemi (Worcester). Vainqueurs du Pays de Galles vendredi soir, les guerriers du Pacifique sont tout sauf un dessert doux, frais et léger en bouche de fin de repas pour nos Bleus. Alors méfiance !

Paul Goze, le nouveau chef :

Fraîchement élu à la tête de la Ligue Nationale de Rugby et successeur de Pierre-Yves Revol, l’ancien président de l’USAP a cette semaine coiffé tout le monde sur le poteau pour s’adjuger un poste convoité. En finale face à Max Guazzini, l’ancien deuxième ligne a profité du soutien de Serge Blanco (décidément partout) pour se mettre quelques voix de côté et empocher la mise. Un président à l’ancienne, issu du monde du rugby dont le premier chantier devrait être de réconcilier tous les pontes du rugby français. Ca ne sera pas sa tâche la plus facile mais l’homme qui a fait venir Carter à l’USAP a semble-t-il les coudées franches et devra montrer qu’il a les épaules pour cette nouvelle fonction.

L’Hémisphère Sud en patron :

Quel est le point commun du weekend entre le Pays de Galles, l’Ecosse, l’Angleterre et l’Italie ? Toutes ces nations se sont inclinées devant leur public face à une formation de l’Hémisphère Sud. Outre les Samoa brillants vainqueurs des Gallois, le triptyque Australie, Afrique du Sud et Nouvelle-Zélande a démontré qu’il dominait le rugby mondial actuellement. Le ratio de victoires du trio face aux formations européennes continue de grimper à l’occasion de cette tournée et si la France n’avait pas sauvé l’honneur, le zéro pointé aurait été de mise… Inquiétant.

Les FLOPS :

Les Fidji, performances désastreuses :

Ecrasés par le XV de la Rose le weekend dernier, atomisés par l’équipe bis d’Irlande ce samedi, les Fidjiens montrent un état de forme proche du néant. 107 points encaissés en deux matchs, zero point inscrit contre les réservistes irlandais, le bilan est indigne d’une nation qui a toujours porté fièrement les valeurs de notre sport, faisant la part belle au jeu. Bien sûr les scandales qui ont éclaboussé la fédération (certains joueurs ayant refusé la sélection) sont indépendants de la volonté des dirigeants fidjiens mais ça ne peut être la seule excuse. Le problème semble important et des mesures vont certainement devoir être prises pour que ce pays de rugby relève la tête.

L’Angleterre s'est brûlé les ailes :

A vouloir trop jouer, on finit parfois par perdre. Cet adage va certainement raisonner dans la tête des joueurs anglais pendant la semaine tant le match perdu face à l’Australie (14-20) semblait à leur portée. En refusant de prendre des points au pied les coéquipiers de Chris Robshaw ont laissé trop de munitions en route pour prétendre battre des Wallabies revanchards. Au diapason d’un Michael Hooper impressionnant, les hommes de Robbie Deans ont géré parfaitement leur casse. Un de chute pour le XV de la Rose qui devra se faire pardonner face à l’Afrique du Sud sous peine de voir toutes les bonnes dispositions aperçues ces derniers mois partir en fumée.

Pays de Galles, un bien pâle champion d'Europe :

Les Diables Rouges n’ont plus rien de l’équipe qui écrasait le rugby européen au dernier tournoi des 6 nations. Le Grand Chelem en poche les Gallois tardent à confirmer leur envol, pire ils semblent être redescendus brutalement sur terre au cours de cette tournée automnale. Le bilan est pour le moment famélique : deux larges défaites face aux Samoa et à l’Argentine. Quand on sait que les deux prochaines rencontres du XV du poireau sont les réceptions de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie il y a de quoi craindre le pire pour les coéquipiers de Jamie Roberts. Ce jeu d’attaque si léché semble faire complétement défaut en ce mois de novembre aux protégés de Rob Howley et les solutions manquent… A ce train-là cette tournée risque de laisser des traces.

Le LOU rentre définitivement dans le rang :

Ogre annoncé de la Pro D2, favori incontesté pour la remontée dans l’élite, le LOU s’est de nouveau fait surprendre ce weekend, mais cette fois les conséquences pourraient être bien plus importantes. En effet la défaite « à la maison » face au leader Oyonnax fait tache et relègue surtout les coéquipiers de Lionel Nallet à 12 points de leurs adversaires du jour. Le LOU est retombé dans la nasse et pointe à la 6ème place, bien loin des objectifs du début de saison. Plus d’1/3 du championnat a déjà été disputé, pour Xavier Sadourny et sa bande il serait désormais de bon ton de retrouver un rythme de croisière digne de l’effectif 4 étoiles qui est le leur.

Béziers dans la zone rouge :

Les entraîneurs se succèdent, les tensions internes grandissent et les résultats…ne décollent pas. Après le départ de Claude Saurel, on espérait un électrochoc du côté de l’Hérault mais il faut croire que la méthode Mehrtens n’a pas eu un effet immédiat. La défaite à domicile face à Carcassonne plonge les Bitterois dans la zone rouge et donne une importance capitale au prochain déplacement sur le terrain de Colomiers. Un nouveau revers serait mal venu pour un des bastions du rugby français, en grande difficulté cette année en Pro D2.

Merci à Arthur Bourdeau pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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  • CedricH
    15270 points
  • il y a 11 ans

... Sans parler des jeunes "volés" par d'autres nations. Mais c'est un autre débat.

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