J'ai vécu pour vous... 48h de Rugby No Limit !
Les vainqueurs de cette édition. Comme l'année d'avant. Et celle d'avant.
Le Rugby No Limit a eu lieu ce week-end sur le complexe de Launaguet. Trois jours de folies, que je vais tenter de résumer.

Trois jours de folies, c’est le mot. Mais la folie peut être considérée comme saine ou comme incompréhensible. Au No Limit, il y a des deux. 98 équipes qui viennent de la France entière, et même du seum. Pardon, de Castres. Encore une erreur, de Belgique ! 

Vendredi 

17h30 : Repérage

C’est le début de ce No Limit 2k19 sous une chaleur qui calmerait tous les piliers du monde ainsi que Camille Lopez. Tout est déjà en place grâce à une organisation de béton et des bénévoles loin d’être en carton. Je découvre des terrains à perte de vue, moi qui ai une vision d’aigle royal. Des lignes droites, ce qui n’est pas anodin quand tu joues en Série. Deux piscines hors-sol qui subiront des attaques pendant les deux prochains jours. Elles ont d’ailleurs été salvatrices pour 97% des participants à ce No Limit. Les trois autres pour-cent ayant fait des malaises. J’ai encore mon sac à dos quand je me fais alpaguer par le stand de l’association de la communauté japonaise en France, qui propose de découvrir le Japon autour d’une dégustation de saké. Il n’est que 17h37 à ma montre, il sera d’ailleurs toujours 17h37 tout le week-end à ma montre. Je découvre le Yuzu, un agrume très citronné qui a plu à tous les participants cette année. Saké terminé, direction les activités qui me font déjà peur alors que tout le monde sait que je suis le plus courageux de ce No Limit. 

20h38 : Finette

Les Wallabites sont venus avec Finette, la cheffe de meute qui a engendré des centaines de débusqueur de faisans, gagnante du concours Croquettes & Spiritueux de Vezoul. Elle plaît à tout le monde même si elle ne bouge pas trop. Cette petite Yorkshire est pleine d’amour et adore se balader dans le No Limit à la rencontre des gens. Elle a même été meilleure que nous au ventriglisse. 

Thibaud Durroux et son plus fidèle compagnon, Finette.

19h : L’arrivée des premiers diplômés

Les premières équipes arrivent le vendredi soir au No Limit, elles viennent de loin et ont souvent subi un long trajet jusqu’à nous. Le film Interstellar retrace parfaitement ces voyages d'ailleurs. Il y a aussi les gens qui ne viennent pas de loin, mais qui aiment tellement le No Limit qu’ils sont présents dès le vendredi (ne leur dites pas que le jeudi soir il y a aussi de quoi s’amuser). J’accompagne une équipe pour leur montrer les lieux, et où poser leurs tentes quand je découvre qu’ils ont de quoi héberger un régiment de parachutistes. Même un appartement en banlieue parisienne peut paraître petit. Moi ? J’avais oublié le paramètre "tente" pour ce soir. Mais la soirée se passe super bien et venir dès le vendredi soir est risqué tant on peut y laisser des forces… Finette est porté disparu et le premier appel micro est lancé :

Elle va revenir, elle revient toujours. Elle aime bien faire sa vie, si ce n'était pas un clébard, on aurait déjà un compte commun. » Thibaud Durroux, maître chien de Finette.

Samedi 

9h : Qui a eu l’idée de commencer à cette heure-ci ?

C’est l’heure du réveil et l’heure de rentrer dans le vif du sujet : LE TOURNOI. Dans ma tête, j’étais à une étape World Séries où j’allais faire marquer Rémy Siega, alors que j’ai tenté des chisteras aussi impossible que la fusion Biarritz-Bayonne pour faire marquer Gramille Lopez, mon numéro 10. Mais le Rugbynistère s’en sort bien avec deux victoires le matin en poule, qui les placent en tête du terrain numéro 9. Finette n’est pas rentrée cette nuit, mais c’est une habitude chez elle de découcher. Pas plus de panique que ça côté Wallabites.

À 11h43, Finette était sur site.

12h : Les cadors

Direction le repas et le coin "vie commune" du No Limit avec mon équipe. Deux matchs, deux victoires et tout le site était au courant de cette performance. On aurait dit le départ du RC Toulon en Top 14 tellement la suite de notre parcours sportif y ressemblait. On s'étale plus sur la table que sur nos performances sportives et les premiers doutes et regards méfiants au sein de l'équipe arrivent...

19h : Premiers dourthe

Après deux défaites face à des équipes qu’on dit meilleures… mais qui l’étaient vraiment. Des passes, des crochets, des accélérations. Il fallait nous dire qu’on était en phase finale. Le résultat est sans appel, deux raclées pour l’équipe du Bayern de Monique… Ne parlons plus rugby, mais parlons de ce qui s’est passé après. Premier soupçon pour Finette qui aurait été aperçue près des tentes, son maître s'inquiète d'un sourcil. Mais il reprend son activité préférée : m'engueuler.

14h46, Finette était toujours sur site.

20h : Les cons serrent

Le samedi soir au No Limit, c’est la soirée pour rencontrer des gens venus de la France entière. Des gens qui ont sûrement des choses à oublier et qui je l’espère, ont également oublié cette soirée. Le groupe Et Bam fait monter la température, comme si le besoin s’en ressentait. Ensuite, c’est au tour des stars de rentrer en jeu et je ne parle pas des Kup et de leur arrivée fracassante. Je parle de WAZOO ! Ils ont fait tourner la manivelle en criant que c’était l’heure de l’apéro. Voilà ce que j’ai compris. Mais je n’avais jamais vu autant de monde déguisé danser sur un groupe auvergnat depuis la finale de cette année avec les joueurs de Mola et Clermont

7h : Cette heure

C’est encore une fois mes amis de Wood Smoke Barbecue qui m’ont sauvé la vie avec un ravitaillement d’urgence en fin de soirée. Quelques irréductibles au bar restent debout, ou en tout cas sur leurs deux jambes. Et c’est à ce moment que le sosie de Porcu débarque. À chaque blague, je ferme les yeux pour atténuer un éventuel choc, mais il était aussi doux que le Yuzu de vendredi après-midi. L’heure d’aller se coucher pour Clément El Suminator, plume d’or là ou j’étais plomb dort. Finette est elle encore portée disparue, une alerte enlèvement est envoyée sur le site.

Des chiennes comme ça y en n'a pas deux. Elle est fidèle comme Castro et je sais très bien que certains ont des mauvaises intentions. » Thibaud Durroux des Wallabites.

Dimanche 

8h47 : Deux bout debout

Les gens s’agitent dans les tentes autour et c’est l’heure d’aller déjeuner et de reprendre des raclées encore. Ce petit ballon de rugby fourré de chocolat ne passe plus aussi bien que la veille, comme les passes tentées. Je vis la vie d’un joueur de l’USAP et chaque brin d’herbe, chaque sourire, chaque "ça va" est bon à prendre dans cette triste réalité. Les gens nous regardent avec de la pitié et de la compassion, on nous offre même un coin de table pour déjeuner.

11h53, Finette participait aux activités.

13h : "Vous avez gagné ?"

5e question à laquelle je dévie le sujet sur quelque chose de plus banal :

- Vous avez gagné ce matin ? 
- Il fait super chaud ! Tu ne sais pas où est Max ? 
- Mais vous avez joué ? 
- Tu sais si le traiteur est prêt, parce que j’ai faim. 
- Vous avez pris des branlées quoi. 
- Mais t’es flic ?

16h : Remise des "trop fait"

Je dis bien "trop fait", car encore une fois, ce sont les joueurs du club de Launaguet qui gagnent. Et les 97 autres équipes du No Limit pourront me soutenir. Les Wallabites remportent le trophée de la valise, c’est-à-dire de la plus belle anecdote, grâce à Julien dont le surnom méritait déjà un trophée : La Bêche. Félicitations aux Wallabites qui ont misé toute leur réussite sur un seul joueur. On dirait la Corée du Nord avec Kim Jong-Un, même Grenoble n'a pas osé avec Gaëtan Germain. Cette remise de trophées sonne la fin d’un week-end exquis, de rires, de partage, de discussions et de rencontres. En gros, de rugby à la sauce Rugbynistère.

P.S : À ce jour, Finette est encore portée disparue. Des photos prouvent sa présence sur le site durant le week-end, mais aucun ne veut parler. Mais sachez que le dernier qui a fait du mal à un chien a fini poursuivi par John Wick...

Les statistiques :

  • 1 entorse 
  • 58 fous rires
  • 47 appels de Finette (le chien des Wallabites, une triste histoire)
  • 1 marque de débardeur
  • 7kg de Ribs
  • 2 vœux non réalisés
  • 16 râteaux (pour La Bêche, du coup ça ne compte pas)
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  • ced
    100623 points
  • il y a 4 ans

après une première nuit où le soleil ne s'est jamais couché j'ai préféré m'exiler pour la seconde
si d’aventure je devais remettre le couvert un jour je prendrai une suite au Hilton de Launaguet le 1er soir de manière à être au top de mes capacités pour faire tourner la manivelle le lendemain soir

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