Coupe de la fédération : rencontre avec les joueurs du comité Midi-Pyrénées (Episode 1)
Daniel Gouveia, sous le maillot de Graulhet. Crédit : Christophe Fabries
Fédérale 1
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Le comité Midi-Pyrénées est qualifié pour la finale de la coupe de la fédération. Face à cet événement, nous sommes partis à la rencontre des membres de cette sélection.

Chaque année, a lieu la coupe de la fédération qui oppose les sélections des meilleurs comités territoriaux de France. Parmi les joueurs, on compte pour la plupart des anciens professionnels et les meilleurs pensionnaires de Fédérale. Encore trop peu médiatisée, cette compétition opposera cette saison en finale le comité Midi-Pyrénées face au comité Côte Basque Landes. Une finale qui se jouera en lever de rideau de celle du Top 14 et qui représente forcément quelque chose de particulier pour le pilier gauche de « Midi-Py », Daniel Gouveia. Âgé de 27 ans et joueur éternel du SCGraulhet (Fédérale 1), il témoigne.

Salut Daniel, raconte nous ton parcours de rugbyman depuis tes débuts, où as-tu commencé ?

J'ai commencé le rugby à 14 ans au SC Graulhet. J’y ai franchi tous les échelons. Étant jeune, j'ai toujours refusé les sollicitations d'autres clubs pour pouvoir rester avec les copains et jouer en équipe première. Arrivé en senior, je me suis rendu compte de tous les efforts qu’il allait falloir produire, j’ai bossé puis j’ai su saisir ma chance. Aujourd’hui, c'est ma 6e année en équipe première et la 3ème en Fédérale 1 et j'espère, pas la dernière !

Pourquoi as-tu choisi le rugby comme sport ?

C’est grâce aux copains, étant d’origine portugaise où le foot est le sport national, j’ai commencé le sport au Benfica de Graulhet. Je n’avais jamais entendu parler de rugby avant de rentrer au collège. Puis je suis devenu super pote avec Greg Bruant qui était la star du bahut, il m'a présenté à toute sa bande de rugbyman, j'ai commencé à passer plus de temps avec eux qu'avec mes potes du foot et un jour, ils m'ont invité à jouer. À partir de là, j'ai tout de suite accroché. Le défi physique et l'esprit de famille sont des valeurs qui me ressemblent.

Quel est ton meilleur souvenir chez les jeunes ?

Mes années Reichel (moins de 20) avec Jérome Arru et Philippe Garrigues comme entraîneur, on avait une équipe extraordinaire. On s'est fait éliminer deux fois en 1/8 de finale du championnat de France, mais jusque-là, nous n'avions perdu que deux matchs. C'est les dernières années où l’on joue avec les copains avec qui on a commencé, ça laisse des souvenirs impérissables.

Quel est le pire moment de ta carrière ?

Sûrement, le huitième de finale de Fédérale 2 contre Fleurance en 2014. Après une bagarre générale, l'arbitre m'appelle et me met un carton rouge, j'ai ensuite raté les deux matchs qui ont suivis. Ce n'était vraiment pas facile de voir les copains jouer des matchs aussi importants, heureusement qu'ils ont fait le boulot, grâce à eux, j’ai pu rejouer et participer à la finale.

Quels sont les meilleurs ?

Ma première titularisation en équipe première m’a laissé un grand souvenir. Sinon la saison où nous remontons en Fédérale 1 a été extraordinaire. Le public était fantastique, il y avait du monde partout, toute la ville était derrière nous, on se serait cru à la grande époque du club. Au niveau rugby, nous avions une équipe de fous furieux, il ne pouvait rien nous arriver, la réussite était avec nous ! Je dirai aussi l’expérience de cette saison avec Midi-Py. On a réussi à créer une équipe en peu de temps, j'y ai découvert pleins de super joueurs et surtout des bons mecs. On a passé trois week-ends ensemble et chaque match nous a permis d’évoluer, de nous améliorer et de nous qualifier pour cette finale.

As-tu déjà souhaité devenir professionnel un jour ?

Je n'ai jamais vraiment voulu devenir professionnel, de toute façon l’occasion ne s’est jamais présentée. Mais je pense, si j'en avais eu l’opportunité que j'aurais franchi le cap. Le rugby est ma passion, et même si cela me prend déjà beaucoup de temps, ça doit être sympa de faire ça toute la journée.

Combien de fois as-tu joué la coupe de la fédération et l'as-tu déjà gagné ?

C'est ma deuxième année avec cette équipe. La saison dernière, nous avions perdu au 1er tour contre la Bourgogne qui était composée majoritairement de joueurs de Nevers, du très solide, malgré ça nous n’avions perdu que de 5 points.


Qu'est-ce qu'elle représente pour toi ?

Avoir été sélectionné pour disputer cette compétition et représenter ma région est un immense honneur pour moi. Je suis fier de porter ces couleurs. Pour moi, c'est une récompense qui représente tout le travail que j'ai fourni depuis toutes ces années. À chaque rencontre, je dois essayer de représenter au mieux mon club, ma famille, mes amis.

Comment tu as été sélectionné pour représenter ton comité ?

L'an dernier, nous étions dans la même poule que Valence d'Agen qui est entraîné par le coach de Midi Py : Olivier Laurent. Au cours d’un des deux matchs, j’ai le souvenir que notre mêlée avait été conquérante, ça l’a peut-être marqué (rires).

As-tu une anecdote sur un de tes coéquipiers ?

Lors de notre premier match contre le comité catalan, mon camarade de chambre Bertrand Banière avait oublié son protège-dents chez lui. Il est donc parti en acheter un dans le premier magasin qu'il a trouvé. Il l’a ensuite moulé dans la bouilloire de notre chambre d’hôtel juste avant le match dans des conditions quelque peu incongrues.

Quel effet ça fait d'avoir l'occasion de jouer en lever de rideau d'une finale de top 14 ?

Je ne réalise pas encore totalement, je pense. Au départ, c'était un rêve et là on est en train de le faire. Je ne suis encore jamais allé au Stade de France pour voir une finale du Top 14. Alors quand je me dis que je vais jouer sur cette pelouse juste avant les pros, j’ai l’impression d’être un gosse. Mais il faudra rester concentré sur l’objectif, qui est de l’emporter. Je profiterai à fond après la victoire !

En parlant de victoire, quelle est la première chose que tu fais si tu gagnes la finale devant les spectateurs du stade de France ?

Alors je cours, je saute, j'embrasse tous mes coéquipiers, je recours, je fais la roue pour la touche artistique, je pleure comme un bébé, je vais soulever le bouclier et ensuite, je fais le tour du terrain jusqu'à ce que les mecs de la sécurité viennent me sortir. Bien sûr je tenterai de leur mettre un petit cad-deb des écoles, pour faire admirer aux 80 000 supporters ma vitesse de pointe.


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  • Zejack
    16746 points
  • il y a 7 ans

BENFICA de GRAUHLET ?
Pourqoi ne suis je pas si étonné que cela 😊

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