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GÉORGIE : les cinq questions qu'on se pose après la retraite internationale de Mamuka Gorgodze
Mamuka Gorgodze laisse place à la jeunesse.
Mamuka Gorgodze, emblématique capitaine des Lelos, a annoncé sa retraite internationale. Quelles vont être les répercussions de son départ sur la sélection ?

GÉORGIE : après 71 sélections et 14 ans chez les Lelos, Mamuka Gorgodze prend sa retraite internationaleJeudi matin la nouvelle tombait via le tweeter de la fédération géorgienne de rugby: Mamuka Gorgodze prend sa retraite internationale. "More info coming soon", on espère quand même un match d'adieu, même si ce n'est pas le caractère de l'homme. Cette retraite internationale pose alors quelques questions, nous en avons identifié cinq et tenté d'y répondre.

À 32 ans, est-ce une retraite surprise ?

Elle surprend oui, car on ne s’y attend pas, mais en y réfléchissant elle trouve ses raisons. Depuis la coupe du monde Gorgodze est passé dans un rôle de transmetteur. Son replacement en 3e ligne aile le prouve. Comme les All Blacks ou les Crusaders ont pu le faire avec Dan Carter en 12, Mamuka en 7 c’est l’opportunité de former un 8, et c’est aussi le signe d’une première prise de recul. De plus la volonté du sélectionneur de lancer la nouvelle génération, Gorgodze ne faisant pas partie du groupe pour les 3 premiers matchs du championnat d’Europe (Belgique, Allemagne, Espagne), était un autre signe. Il a confiance dans la nouvelle génération et le prouve en leur laissant les clefs du camion. Personnellement je trouve que c’est une période propice à cette décision, même si je le voyais continuer jusqu’en 2019.

Quelles sont les motivatons derrière cette décision ?

Celui qu’on surnommait Gorgodzilla à Montpellier est un homme qui réfléchit avant de prendre des décisions. On imagine bien qu’il a ses raisons personnelles qu'on peut difficilement deviner, mais d’un point de vu sportif, on ne peut pas occulter que l’adversité et sa compétitivité ont été deux facteurs déterminants. Aujourd’hui, le niveau international ne lui offre aucun nouveau défi : le championnat européen ? Il a passé des années à écrabouiller Russes, Roumains, Espagnols, Portugais et Belges. Le niveau mondial ? Les tournées en Amérique et dans les Îles Pacifiques, c’est du vu et revu. Vainqueur dans toutes ces régions du monde, il n’a jamais conquis le si désirable Bouclier de Brennus. En effet, après un échec avec Montpellier en 2011, il ne fait pas partie du groupe champion de France en 2014 avec Toulon. C’est donc désormais certainement son objectif principal.

Peut-on le voir revenir sur sa décision à l'aube du Mondial 2019 ? À terme peut-il jouer un rôle dans le rugby géorgien ?

On sait tous que la Coupe du monde aura lieu en 2019, et lui aussi. S’il a pris cette décision, c’est qu’il a fait une croix sur cette compétition. La seule raison pour qu’un retour en tant que joueur se fasse serait un syndrome Diego Dominguez où la Géorgie est incapable de combler le vide qu’il laisse et commence à sombrer dans les bas-fonds du rugby européen. Il ne laisserait jamais cela arriver, et tel un Harinordoquy arborant un masque pour repartir au comba,t il n’hésiterait surement pas à revêtir la tunique rouge (il faut se l’avouer ce scénario catastrophe est aussi probable qu’une victoire de l’Italie dans le Tournoi des 6 nations). Une fois de retour au pays, il rendra au rugby et aux Lelos tout ce qu’ils lui ont apporté. Un rôle plus reculé du terrain lui conviendrait.

Qui pour le remplacer ?

On ne remplace pas un joueur qui a tant marqué son équipe et son sport. Qui pour prendre la relève ? On le sait tous, le réservoir géorgien est rempli de talentueux (et puissants) joueurs, surtout au niveau du pack. Le joueur appelé à dominer cette 3e ligne est le Clermontois Vito Kolelishvili. Joueur athlétique, puissance et technique, il est depuis plusieurs années le joueur capable de reprendre le flambeau. Cependant, les blessures l’éloignant du terrain depuis la coupe du monde lui ont fait perdre du temps et un peu d’aura dans le groupe. Une fois bien installé sur ses deux jambes, évitant tous ces pépins, le débat sera clôt. Derrière, la jeunesse pousse : Beka Gorgadze (21 ans) est le plus prometteur. Il doit maintenant passer le cap du haut niveau en s’installant au cœur de la 3e ligne bordelaise l’année prochaine. On peut aussi faire confiance a la formation clermontoise qui saura polir le jeune Otar Giorgadze (21 ans) - qui compte cette année quelques apparitions dans le groupe professionnel. Au niveau leadership, des joueurs comme Merab Sharikadze ou Merab Kvirikashvili prétendent au capitanat, voire Vasil Lobhzanidze dans un futur plus lointain.

Peut-on le considérer comme le plus grand joueur de l'histoire des Lelos ?

Il est un peu compliqué de définir le meilleur joueur de l’histoire des Lelos étant donné que la fédération ne s’est structurée qu’en 1994 et que l'on arrive seulement aujourd’hui à la fin de la première génération (celle présente en 2003 en Australie pour la première coupe du monde des Lelos). De plus, son histoire n’est pas complètement finie. Il restera cependant le premier Géorgien à avoir décroché la Coupe d’Europe, ainsi qu’une sélection avec les Barbarians britanniques et le XV mondial. Il est aujourd’hui le plus connu des Lelos. Il est et restera au panthéon du rugby Lelos. Dans les prochaines années, dans les rues de Tbilissi, on racontera aux jeunes gamins ébahis qu’on a vu jouer Gorgodzilla et que c’était énorme.

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Merci à Gui Kas pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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  • ankou
    60766 points
  • il y a 6 ans

Ouaip des images a son avantage, mais c'est vraiment un grand, un excellent joueur. Il a le sens du jeu. Je tente de l’arrêter, aïe, je recule de 20 m.

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