France 7. Jean-Baptiste Gobelet : « Je pense qu'on peut gagner un tournoi cette année »
Jean-baptiste Gobelet revient sur les tournois de Dubai et Port-Elizabeth
Alors que le prochain tournoi n'aura lieu que dans plusieurs semaines, Jean-Baptiste Gobelet est revenu sur les étapes de Dubaï et Port Elizabeth.
Alors que le prochain tournoi des HSBC Sevens World Series n'aura lieu que dans plusieurs semaines, l'ancien ailier de Biarritz Jean-Baptiste Gobelet est revenu sur les deux derniers tournois du circuit mondial à Dubaï et à Port Elizabeth. Deux compétitions où les Français ont été éliminés de la Cup. Les Tricolores ne sont cependant pas repartis les mains vides avec une victoire dans la Shield et une finale en Plate.

Comment expliquez-vous les performances actuelles de l'équipe de France ?

À 7, c'est le premier match qui doit nous mettre en condition. Malheureusement à Dubaï, on a débuté directement par une grosse nation, la Nouvelle-Zélande. Il fallait être dans le rythme d'entrée. À 12-5 à la mi-temps, on pensait qu'il y avait la place et qu'on pourrait au final jouer la Cup. Finalement, on perd et on se met la pression pour les autres matchs. On joue avec le couteau sous la gorge parce qu'il faut impérativement qu'on ait deux victoires pour jouer la Cup. Mais quand on commence dans le dur, on termine dans le dur. C'est pareil face aux Samoa. On s'est montré trop imprécis, défaillants techniquement. Après tu subis, tu regardes jouer les mecs en face. On se met un handicap tout seul. Ce n'est pas un problème de niveau, mais de confiance.

Face aux USA et à l'Espagne, on est mené 14-0, mais comme on n'a rien à perdre, on tente des choses. Sous pression, notre jeu n'est pas très flamboyant. Sans elle, on se libère. En ce moment, il y en a beaucoup sur nos épaules. Il y a beaucoup d'attentes. 2014 est une année forte pour nous.

En Afrique du Sud, on pensait que ça allait nous réussir comme l'an passé (finale de la Cup). Mais non. Nous étions pourtant en confiance après la victoire face à l'Écosse (21-33) malgré de nombreuses fautes de main. Puis on affronte les Fidjiens... Ils jouent vraiment à un tout autre niveau. Ils sont incroyables. Ils ont cette capacité à réaccélérer qui fait qu'on est vraiment inefficaces face à eux. Si tu leur laisses 10 mètres d'espace, c'est fini. Battre l'Australie, c'est une bonne performance avec un match propre techniquement. Puis vient l'Argentine, qui est une équipe pénible à jouer, un peu comme nous. Mais on prend à nouveau 14-0. On les regarde jouer alors qu'on a 80 % de possession.

On imagine que ce genre de match doit être rageant. Quel travail doit aujourd'hui faire l'équipe de France pour jouer le haut du tableau ?

Aujourd'hui, l'équipe de France est plus forte quand elle est au pied du mur. Elle est performante dans beaucoup de domaines, mais il y a un gros travail mental à faire. Il faudrait aussi quelques joueurs en plus dans le groupe pour instaurer une concurrence saine et amener les joueurs à se dépasser. Pour le moment, quand on s'entraîne à Marcoussis, on ne peut faire que du quatre contre quatre alors qu'il faudrait faire des matchs à sept contre sept pour s'entraîner parfaitement, se développer et arriver aux tournois avec le plein de confiance.

Je crois beaucoup en cette équipe. Je pense qu'on peut gagner un tournoi cette année. Le joueur où on gagnera contre une grosse nation, on ira au bout. Pour le moment, on arrive à prendre le pas sur les autres nations à notre niveau, mais il y en a encore quatre ou cinq au-dessus. Mais une chose est sûre, tout le monde nous craint. Quand les autres équipes savent qu'elles vont jouer la France, elles ne sont pas tranquilles. À nous de montrer de quoi on est capable.

Ce début de saison a été marqué par de nombreuses blessures celle de Terry Bouhraoua. Est-ce qu'on peut parler d'une Bouhraoua dépendance au sein de l'équipe de France ?

À l'heure actuelle, Terry nous manque. Mais Julien Candelon a vraiment été bon au poste de numéro 4. On commence à avoir un groupe homogène, mais il faut que tout le monde soit en forme au même moment si on veut gagner un titre. Depuis 2 ans, ce sont les gros qui le sont puis les trois-quarts. On a besoin de la valeur ajoutée de tout le monde.

Vous avez aussi été blessé. Comment s'est passé votre retour à la compétition ?

Oui, je me suis fêlé la mâchoire au Bucarest Seven lors de la finale contre l'Angleterre. J'ai donc commencé ma saison à Dubaï. Le tournoi a été compliqué pour moi. Je n'étais pas dans le rythme, et cuit physiquement, car j'avais pas mal forcé à l'entraînement. Au final, je me suis fait mal au genou. J'espère revenir en forme pour les tournois de Wellington et de Las Vegas. On a une bonne poule, j'espère que ça fonctionnera pour nous.

À part les Fidji, quelles autres équipes vous ont fait une grosse impression ?

Beaucoup d'équipes sont en transition. Le Kenya est moins impressionnant que l'an passé, mais c'est une équipe très physique. Le Pays de Galles fait aussi de bons matchs. Je suis également très surpris par le Portugal qui a battu les USA et le Pays de Galles en Afrique du Sud. Les Sud-Africains restent aussi une valeur sûre. Ils sont très solides, très forts dans le combat.

En parlant de l'Afrique du Sud, on imagine que le dernier tournoi a dû être particulièrement marquant avec la mort de Nelson Mandela.

J'ai surtout remarqué que la population était soulagée. Mandela était malade depuis de nombreux mois et c'était quelque chose à laquelle tout le monde s'attendait. Les Sud-Africains étaient aussi heureux de voir cette reconnaissance mondiale vis-à-vis de Mandela et de ce qu'il a fait.

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