FEDERALE 1 - À la découverte de Mathieu Berbizier, second réalisateur du championnat
Un nom qui ne vous est pas inconnu.
Derrière Juan Kotze, ce jeune joueur de 23 ans fait parler la poudre à chaque week-end. Il se révèle aussi modeste en entretien qu'efficace sur le terrain.

Son club Tarbes occupe la 3e place de la poule C. Il en est le meilleur réalisateur avec 183 points et le deuxième marqueur d’essai avec 5 réalisations. 183 23 ans à peine, Mathieu Berbizier pourrait légitimement nourrir des ambitions personnelles. Mais le jeune homme est calme, pondéré, humble et dévoué à l’historique Stado.

On se parle dans un contexte particulier. Qu’est-ce ça donne au TPR cette pandémie de coronavirus ?

Bonjour, oui en effet le contexte actuel n’est pas l’idéal pour le monde du sport, mais pour tous les secteurs également. C’est une situation à laquelle nous n’avons pratiquement jamais été confronté donc forcément tout le monde avance un peu à tâtons que ce soit le club ou les joueurs. Nous n’avons, pour l’instant, pas trop d’information sur les implications du chômage partiel. Nous sommes dans l’attente. 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours de rugbyman ?

Mon parcours de rugbyman a commencé lors de la saison 2010-2011. Étant natif de Lannemezan , j’ai signé ma première licence de rugbyman au Cercle Amical Lannemezannais. Après plusieurs années de football, je suis donc passé à la balle ovale. Je me suis retrouvé en minimes quand j’ai commencé le rugby à Lannemezan, ensuite j’y ai passé mes deux années de cadets. Après cela, j’ai été contacté par le Stado Tarbes Pyrénées Rugby et j’y ai donc signé en junior Crabos. J’ai évolué à Tarbes jusqu’en équipe première (en passant par les espoirs) jusqu’à la saison 2016-2017. À l’été 2017 je me suis donc engagé avec l’USAP et je n’ai donc effectué qu’une saison en terre catalane. À l’issue de cette saison je suis donc revenu dans le club de Tarbes pour la saison 2018-2019.

Votre nom évoque bien entendu celui de Pierre Berbizier. Vous avez appris le rugby à son contact ?

Oui, tout à fait, je suis le fils d’un cousin germain de Pierre Berbizier. En effet, les amateurs de rugby connaissent bien ce nom. J’ai souvent droit à cette question : "Et par rapport à Pierre ?" Les gens s’interrogent sur le lien que nous avons Pierre et moi. Le rugby je l’ai appris un peu sur le tard, du moins je l’ai pratiqué un peu puisque j’ai joué pendant plus de 8 ans au foot. Mais ayant un père rugbyman (Bruno Berbizier), dès mon plus jeune âge, j’étais sur le bord des pelouses tous les week-ends alors que je ne marchais pas encore. Puis dès qu’un match était télévisé forcément je le regardais, je jouais au foot en club, mais à la maison j’avais toujours un ballon de rugby entre les mains . 

Vos performances à Tarbes avait attiré l’USAP. Vous estimez que le club catalan ne vous a pas donné votre chance ?

Je ne sais pas si on peut dire que le club ne m’a pas donné de chance. Le club vivait une saison très importante où l’objectif était clairement la montée en Top 14. Ce qu’ils ont fait d’ailleurs, et dans un championnat très dur et très long qu’est la Pro D2, plus la pression de toute la Catalogne qui attendait de remonter depuis quelques années, je comprends qu’il leur était compliqué de faire confiance à un jeune de 20 ans dans un effectif comme celui de l’USAP . 

Vous êtes le deuxième réalisateur de Fédérale 1. De quoi donner des regrets aux dirigeants USAPistes. Comment s’est fait votre retour à Tarbes ?

Je ne sais pas si ça donne des regrets au dirigeants Usapistes, mais ça veut donc dire que c’est une bonne chose pour mon club du Stado Tarbes Pyrénées Rugby. Ça signifie que le club marque beaucoup de points. En général quand une équipe marque beaucoup cela génère des victoires et donc une saison plaisante. 

Quelles sont les ambitions du TPR cette année et pour celles à venir ?

Cette pandémie de coronavirus chamboule cette fin de saison et nous ne savons pas trop ce qu’il adviendra. L’objectif est de participer aux phases finales d’accession à la Pro D2? du trophée Jean Prat. Malheureusement, cette année, nous avons grillé trop de jokers et il sera difficile de rattraper Blagnac à la 2e place qualificative du classement de notre poule. Nous sommes le meilleur troisième de poule pour l’instant, donc nous verrons bien comment se passe la fin de saison suite à cette pandémie. Mais si nous sommes engagés dans le challenge Yves du Manoir, nous ferons tout pour aller le plus loin possible, c’est toujours plaisant de jouer des phases finales. 

Vous serez toujours tarbais la saison prochaine ?  

Comme je l’ai dit précédemment, avec l’épidémie de coronavirus et la suspension de cette fin de saison, tout le monde est un peu dans le flou . Rien n’est acté pour la saison prochaine.

Quand on voit la réussite d’Anthony Bouthier et de Florent Massip, des arrières révélés en Fédérale 1, ça ne vous donne pas des ambitions ? 

Forcément, cela fait réagir, on peut voir que tout peut aller très vite ! Mais tout peut aller trop vite aussi dans l’autre sens. Malheureusement comme on peut le voir avec le cas de Gabriel Lacroix qui était en équipe de France et qui aujourd’hui va peut-être ne plus jouer au rugby. Je pense qu’il faut rester humble, ne pas prétendre n’importe quoi et continuer à travailler quoi qu’il arrive, le meilleur comme le pire. Mes ambitions, c’est surtout de jouer au rugby et le plus souvent possible car c’est quand on est sur le terrain que l’on apprend et que l’on progresse. Tout le monde a forcément envie de jouer au plus haut niveau, si ça doit arriver, cela arrivera. Il faut toujours continuer de travailler pour que ça se produise. 

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