D'une accession en Pro D2 au métier de marin-pêcheur, Robin Becquet se confie
Robin, ici avec un plâtre lors de la finale du trophée Jean-Prat.
Robin Becquet dit adieu au terrain de Fédérale 1 pour se consacrer à sa passion et son futur métier. À découvrir.

Robin Becquet, 28 ans, a été le talonneur du Stade Rouennais pendant plusieurs saisons. Mais il a fait ses adieux au club pour poursuivre l'aventure au Havre, en Fédérale 2. Entre montée, voyage et projet personnel, il nous parle de son futur loin des terrains de Fédérale 1.

Bonjour Robin, parles nous de ton parcours.

Je suis originaire du Havre là où j’ai toujours joué et à 18 ans, j’ai signé à Rouen pendant deux ans en Fédérale 2. J’ai ensuite eu la chance de tenter l’aventure de la Fédérale 1 avec Bobigny en 2012. J’étais jeune à l’époque et talonneur à 20 ans en Fédérale 1 ça forme. Je n’ai pas beaucoup joué, j’ai fait sept feuilles de match il me semble et d’autres où je ne suis pas rentré. C’était une bonne expérience quand même. À la suite de cette saison, je suis parti six mois en Nouvelle-Zélande avant de revenir à Rouen en 2015 qui m’avait appelé pendant que j’étais là-bas. Je connaissais le club puisque j’avais déjà joué deux saisons avant que Bobigny me contacte. Mais mon aventure rouennaise s’arrête pour revenir au Havre, en Fédérale 2, avec un projet rugbystique intéressant, mais surtout un projet professionnel. 

Pourquoi ne pas avoir continué en Fédérale 1 ?

Rouen ne me gardait pas et ils me l’ont annoncé assez tôt dans la saison. J’ai eu pas mal de clubs de Fédérale 1 qui m’ont contacté, mais je suis originaire du Havre. Mais je n’ai jamais creusé, j’ai toujours dit « non » de suite. J’ai eu Aubenas et Nantes notamment. Je dois avouer qu’au début j’étais partant pour continuer en Fédérale 1, mais quand Le Havre m’a présenté le projet, plus ma copine qui a un super boulot sur Rouen, j’ai réfléchi à la proposition du Havre de rentrer. Ça m’a permis de réfléchir à ma reconversion qui était déjà prévue, mais plus tard. Le pour et le contre, et je suis aujourd’hui au Havre.

Tu as continué le rugby durant ton séjour en Nouvelle-Zélande ?

Oui j’ai joué pendant les six mois dans un club d’Auckland, Varsity. Le rugby est vraiment à la cool et ils n’ont pas de pression de résultats. Les gens sont aussi très cool et ils ne se prennent pas la tête. Le rugby m’a vraiment aidé pour découvrir le pays puisque j’ai eu des potes là-bas. C’était une bonne expérience.

Tu n’as pas pu participer à la finale du trophée Jean-Prat ?

J’ai fait toutes les phases finales titulaire et je me casse le bras sur le match d’accession en Pro D2 contre Albi. J’ai quand même un peu joué avec en pensant que c’était une béquille, mais à la mi-temps, je sors. J’ai un peu tardé à faire les examens et à l’entraînement du mardi je n’arrivais pas à faire une passe. L’entraîneur m’a demandé de faire des examens. Résultat : fracture du radis et forfait pour la finale. J’ai encore une attelle aujourd’hui. Mais j’ai fait le match le plus important pour moi qui était celui de la montée, même si j’étais déçu de ne pas jouer mon dernier match à ce niveau-là. 

Quelle est cette reconversion ?

Je vais acheter un bateau de pêche ! À la base, je suis marin pêcheur, mon frère est marin pêcheur et mon père l’était aussi. Je m’étais dit de faire ça après, un peu plus tard. Mais j’ai 28 ans donc autant le faire maintenant. Le double projet est intéressant, ne pas complètement arrêter le rugby en Fédérale 2 au Havre et vivre de ma passion en me mettant à mon compte. Ça compense la déception d’arrêter le haut niveau, c’est excitant de faire ce que je voulais faire et club me permet de faire les deux.

Que penses-tu des ambitions du Havre ?

Ils ont eu du mal à se maintenir l’année dernière, mais ils ont réussi à la dernière journée. Là, ils ont bien recruté et les dirigeants aimeraient une qualification en playoff en étant dans les six premiers. C’est donc un projet excitant ! J’ai beaucoup d’amis qui sont restés au Havre, une dizaine qui jouent encore. Et nous sommes aussi sept de Rouen à venir. Donc entre tout ça, j’ai beaucoup de copains et de personnes avec qui j’ai joué, c’est plutôt sympa. Je pense qu’on va être compétitif, et le projet de se qualifier n’est pas insensé si on est sérieux et que tout se passe bien. 

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