Djibril Camara et l'agence anti-dopage en conflit ?
Djibril Camara pourrait se retourner contre l'AFLD
Condamné à une suspension de 6 mois ferme par l'AFLD, Djibril Camara pourrait se retourner contre l'agence anti-dopage sur la base d'un vice de procédure.
Suspendu 1 an dont 6 mois fermes par l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD), Djibril Camara pourrait se retourner contre l’institution et faire annuler sa peine suite à la découverte par ses avocats d’un vice de procédure.

Condamné après avoir été jugé coupable de manquements aux règles de géolocalisation (cas similaire à celui de Yoann Huget, alors à Bayonne), l’arrière parisien se laisse une semaine pour décider d’attaquer ou non l’AFLD. Ce qui a changé la donne c’est l’arrêt prononcé par le Conseil d’Etat, le 10 octobre dernier. Rendu public, il souligne que l’AFLD a constitué de manière illégale la liste des sportifs soumis à ces règles de localisation. En résumé l’agence mandatait son président, Bruno Genevois, pour constituer les groupes cibles alors qu’une ordonnance du 14 avril 2010 indiquait que cette tache devait revenir à un collège spécialisé de la dite agence. Autrement dit, tous les sportifs épinglés par l’AFLD depuis cette date seraient susceptibles de contester leur peine (pour l’instant seul Jeannie Longo l’a fait, avec succès).

Les avocats de Djibril Camara doivent se concerter dans la semaine avec les dirigeants du Stade Français (qui ont subi un préjudice sportif) et avec le joueur (qui a subi un préjudice sportif et financier) pour avertir si oui ou non ils iront à l’affrontement dans cette affaire. Le dossier est brûlant, surtout depuis que l’AFLD a cette semaine décidé, selon le journal L'Equipe, de se saisir du dossier Camara, car le sursis accordé au joueur par la FFR n’existe plus dans la loi. Si d’aventure la peine du jeune arrière venait à être rallongée, alors les avocats iront sans aucun doute au front.

Il faut dire que cette loi est très décriée dans le milieu sportif. Cette semaine dans les colonnes de Midi-Olympique, Bernard Laporte, le manager du RCT, livre son opinion : « Je ne suis pas favorable à un flicage des joueurs, ce ne sont pas des voyous. […] Le rugby, en tant que sport collectif doit être différencié des sports individuels. Les rugbymen travaillent au club 10 mois sur 12, il y a des contrôles et un suivi au quotidien. Dans un sport individuel la préparation dure 6 mois. Les autres 6 mois tu ne sais pas vraiment où se trouve et ce que fait l’athlète. Je ne suis donc pas un partisan farouche de la géolocalisation des rugbymen. ».

Cet « outil à faire tomber les joueurs » dixit Serge Simon, le président de Provale, est actuellement remis en question et à l’image de Djibril Camara, d’autres sportifs pourraient profiter de la brèche juridique. Affaire à suivre..

Merci à Arthur Bourdeau pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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