Comment gérer la star de ton équipe et son plus gros défaut ?
Talent et défaut, deux vies qui suivent une parallèle.
Chaque équipe a une star, justifiée ou non. Mais souvent, un gros défaut la suit et gérer tout ça est compliqué.

C’est le dilemme des entraîneurs de rugby depuis sa création, et même avant : comment gérer la star de ton club ? Le joueur le plus talentueux de ton équipe ? Souvent, talent et défaut font la route ensemble et si certains ralentissent sur les dos d’âne, d’autres les prennent en fond de quatrième. Ce cas est légion au Stade Français avec dernièrement Waisea Nayacalevu et Tolu Latu qui se sont encore fait une escapade nocturne dans les rues de Bériz. Qui dit escapade nocturne dit peu de sommeil, sauf que les deux joueurs avaient la photo officielle du club le lendemain. Ils se sont présentés ? Bien sûr que non ! Alors voici comment gérer le joueur le plus talentueux de ton équipe et ses défauts.

Celui qui a des problèmes de violences

Il est sûrement ton meilleur troisième ligne aile, mais le combat chez lui, ce n’est pas qu’à la télé avec des gants de boxe à 5h du matin. C’est aussi sur le terrain et parfois même aux entraînements. Il est capable de retourner un pilier qui au ruck d’avant a un peu forcé sur l’adrénaline (selon lui, bien évidemment). Ses problèmes de violences font qu’il joue environ à chaque pleine lune tellement il est suspendu. Mais quelle idée de relancer un loup-garou un jour de pleine lune ? Alors, toi, entraîneur, tu dois apprendre à gérer sa violence si tu ne veux pas qu’un juge ou même le tout-puissant s’en charge.

Que faire ? Il aime se battre. Il aime le contact. Il aime avoir le dessus. Et ce n’est pas un enfant de 9 ans. Pour gérer sa violence, tu dois éviter tout débordement et ça commence aux entraînements. Lorsqu’un atelier dangereux arrive, demande lui de tenir le boudin ou de faire le relayeur. Attention, il est quand même capable de faire mal à quelqu’un en démarrant au ras ou de se battre au sol avec le boudin.

Celui qui a des problèmes avec les femmes

J’aurais pu commencer par "ceux qui" tellement le rugby et les femmes sont liés. Malheureusement, ils sont souvent liés par des menottes à un radiateur avec une inconnue. Les rugbymen et les femmes, je pourrais vous en parler des heures si seulement ma copine ne lisait pas. Ton arrière perce le rideau à chaque attaque, que ce soit sur le terrain ou au bar de la poste à Brive. Il lance des coups de tatanes aussi puissant que ses phrases d’accroches avec la gent féminine. Lui et les femmes, ou les femmes et lui, c’est une histoire d’amour qui dure dep… qui dure une nuit. C’est son pêché mignon, mais à l’écouter, il n’a pas plus de conquêtes que toi. Jusqu’à ce que tu lui dises que cette année, tu as battu ton record de 3, alors que tu as passé 6 mois en Australie. Il est capable de ne pas venir s’entraîner parce qu’il a un date. Et les gens qui ont des dates un mercredi soir ne sont pas dignes de confiance. Alors, toi, entraîneur, tu dois apprendre à gérer son amour pour le sexe opposé si tu ne veux pas apprendre un scandale un lundi matin au bureau.

Que faire ? Il aime les femmes. Il aime plaire. Il aime dominer. Et ce n’est pas un homme politique français. Pour gérer son addiction aux femmes, tu dois éviter toute allusion au sexe. Ne parle plus d’intervalles, de trou de souris, de se sortir les doigts du cul ou même de ces "en*****" que tu vas affronter. Il est capable de replonger et de quitter la pelouse pour la supporte adverse qu’il a vu de l’autre côté des tribunes.

Celui qui a un problème d’alcool

Dans "alcool", je parle de drogue, évidemment. Modération pour lui n’est qu’une qualité de Communty Manager et c’est tous les jours l’été dans sa tête. Il trouvera toujours un moyen de faire l’apéro, il est encore lucide et il sait s’amener des copains pour ne pas avoir à assumer de boire tout seul. La veille de match, c’est le Brésil, ou plutôt l’Irlande dans son ventre. Le vendredi soir, il arrive constamment avec une odeur d’anis quand il te fait le bisous, mais ça c’est parce qu’il avait un repas au boulot. Il est 19h et ça fait 1 an qu’il mange au boulot tous les vendredis.

Que faire ? Il aime boire. Il aime s’amuser. Il est bon vivant. Et ce n’est pas un chasseur de 53 balais. Pour gérer son addiction à la boisson, tu dois éviter tout rassemblement autour d’un verre. Pour cela, il faut interdire les troisièmes, ou alors les déplacer discrètement. Le mieux est de vite partir lorsqu’il est à la douche, mais attention, s’il arrive à sortir un lundi soir, il est capable de retrouver une troisième à l’odeur. Ah si seulement il était plus efficace aux truffes, ton club ne serait pas en 3e série.

Celui qui a un problème de bouffe

Sans faire de la grossophobie, tu devrais facilement le repérer. Il ne joue pas forcément première ligne, mais en tous cas, il va forcément y jouer s’il continue. Et pourtant, c’est celui qui a la plus belle passe du championnat. Souvent, c’est un trois quart qui a un problème de glucides. Il s’obstine à jouer derrière, mais c’est aussi de ta faute. Tu aurais pu le repérer dès les premiers signes en cadet, où il était le seul à tremper le quatre quart dans le coca avant de basculer ce mélange de marbré et de sucre liquide au fond de son verre.

Que faire ? Il aime manger. Il est bien en chair. Il adore les passes. Et ce n’est toujours pas un homme politique français. Pour gérer son addiction à la nourriture, tu dois éviter de manger trop gras et salé. Pardon, mais c’est ce qu’elle répète à la télé depuis 5 ans. Tu dois plutôt demander aux dirigeants de changer leur façon de cuisiner. Exit les animaux morts que le seconde ligne ramène de chaque retour de troisième. Exit les plats en sauce où même la salade en devient un. Exit les briques de crème anglaise posées à même la table en guise de dessert. Souvent, il est lié par les liens de la prise de sang avec celui qui a des problèmes d’alcool.

Celui qui a des problèmes de flemme

C’est le GOAT ! (Pour les Boomers, ça veut dire le meilleur de tous les temps dans son sport) (pour ceux qui ne savent pas ce que veut dire Boomer, c'est que vous êtes un Boomer) Ce joueur est capable de faire basculer un match à chaque prise de balle. Il est capable de passer une pénalité et Dieu sait qu’en série, c’est un atout indéniable. En somme, il fait tous les bons choix possibles à chaque ballon. Le problème ? C’est qu’il ne touche pas trop de ballons tellement il ne vient pas. Les entraînements, c’est une contrainte de plus pour lui. Les matchs, c’est long et chiant. Les troisièmes, ça pue la bière et la transpiration. Mais ton joueur feignant est le meilleur que tu puisses avoir.

Que faire ? Il aime être tranquille. Il n’aime pas courir. Il veut jouer quand bon lui semble. Et ce n’est pas un chat. Pour gérer son addiction à… rien, un chat t’aidera à le comprendre. Je n’ai jamais eu de chat à cause de mon allergie aux poils et à l’arrogance. Je n’ai d’ailleurs jamais eu de copine pour ce même problème. Mais plus j’ignorais un chat, plus il venait vers moi chercher de l’attention. C’est une forme de psychologie inversée non souhaitée. Alors toi, entraîneur, tu dois apprendre à l’ignorer et le laisser tranquille. Malheureusement, ton joueur peut ne plus réapparaître dans l’enceinte du stade. C’est un risque à prendre.

Celui qui a tous ces problèmes

Si un joueur a tous ces problèmes, ça s'appelle un "dirigeant".

Que faire ? Rien, tu en as besoin.

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  • Jak3192
    75448 points
  • il y a 4 ans

Et à part des malades,
Ya des gars dans qui jouent ?

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