6 Nations : ne pas faire jouer les joueurs à leur poste, une spécialité française ?
Yoann Huget et Gaël Fickou, bientôt la nouvelle charnière du XV de France ?
Les choix du staff tricolore interpellent, après deux défaites en deux matchs dans le 6 Nations.

Pas la peine d'être un expert pour s'en rendre compte : la gestion des coups de pied anglais a été catastrophique lors du Crunch perdu par le XV de France, ce dimanche. Et si l'ensemble du collectif a fait faillite, le triangle arrière des Bleus est particulièrement visé. Problème : peut-on vraiment en vouloir à trois joueurs titularisés à un poste inhabituel pour eux ? Surtout au niveau international, où les rencontres se jouent souvent sur des détails...

Yoann Huget n'avait jamais joué arrière cette saison : à Toulouse, il est même le... 5ème choix au poste, Ramos, Médard, Lebel et Kolbe ayant débuté au moins une fois à ce poste. Damian Penaud a explosé au centre chez les pros. Centre chez les Bleuets, centre lors de ses premières sélections avec le XV de France, il a débuté 10 matchs à l'aile cette saison (4 au centre) avec Clermont. Suffisant, aux yeux du staff, pour le lancer dans le grand bain international. Ballon en main, le joueur passé par Brive est une pépite. Dans sa couverture et son placement, un peu moins.

Enfin, il y a Gaël Fickou. Sûrement le meilleur centre français cette saison. Voire même le meilleur joueur tricolore. Et pourtant, le Parisien est sélectionné à l'aile. Un poste qu'il ne connaît pas, et où ses qualités pour y évoluer ne sautent pas vraiment aux yeux... Déjà titularisé contre le Pays de Galles à l'aile en 2018, dépassé à ce poste lors de la tournée en Nouvelle-Zélande, le pauvre Fickou fait ce qu'il peut. Soit pas grand chose.

XV de France : le staff des Bleus doit-il être mis sur la sellette ?Faire jouer un joueur à un poste différent du sien, un problème très français : souvenez-vous Sébastien Chabal, n°8 sélectionné comme... 2ème-ligne lors du Mondial 2007. Morgan Parra, demi de mêlée et... titularisé à l'ouverture lors du Mondial 2011. Ou Brice Dulin, arrière en club mais ailier pendant la Coupe du monde 2015 ! Plus récemment, Virimi Vakatawa a également joué à l'aile chez les Tricolores : depuis l'an dernier, il est pourtant indiscutable... au centre de l'attaque du Racing 92

Changer de poste, une spécialité française ?

  • Angleterre

Dans le XV de la Rose, un joueur brille par sa polyvalence : Elliot Daly. Titularisé à l'arrière dans ce début de 6 Nations, il a également débuté des matchs à l'aile ou au centre. Mais cet utility back - comme on dit outre-Manche - a l'habitude de changer de poste comme de chemise, et excelle à chacun d'eux. L'autre joueur polyvalent de ce groupe anglais depuis le début du 6 Nations, c'est Mark Wilson. Habituellement n°8, comme lors de la dernière tournée, il a été décalé en troisième-ligne aile avec le retour de Billy Vunipola. Sans perdre ses repères.

  • Irlande

C'était la surprise du premier match : de retour de blessure, Robbie Henshaw a été titularisé à l'arrière face au XV de la Rose. Son poste de formation, Henshaw explosant d'abord en n°15 avec le Connacht. En juin 2013, il a d'ailleurs connu sa 1ère sélection à l'arrière contre les Etats-Unis. Problème : les 35 suivantes ont été jouées... au centre. Un poste exclusivement occupé avec le Leinster. Bref, pas un cadeau de Joe Schmidt, et un choix qu'aurait pu faire Brunel. Un choix peu payant, Henshaw ayant souffert en ouverture du 6 Nations. Blessé, il n'aurait d'ailleurs sûrement pas été reconduit. Contre l'Ecosse, le spécialiste Rob Kearney est revenu.

  • Pays de Galles

Pas de changement de poste chez les Gallois. Liam Williams (arrière/ailier) a toujours brillé par sa polyvalence, aux Scarlets comme en sélection et chez les Saracens. Idem pour Josh Navidi (7/8) avec les Diables Rouges et Cardiff.

  • Italie

La principale surprise du premier match italien ? La titularisation de Michele Campagnaro à l'aile. Mais comme Daly, son coéquipier chez les Wasps, Campagnaro a toujours brillé par sa polyvalence. Centre, il peut également jouer à l'arrière sans que ses performances en patissent.

  • Ecosse

Tiens, tiens : là non plus, pas d'expérimentation dans ce début de 6 Nations. Seule "polyvalence" notable, celle de Ryan Wilson : titularisé en n°8 contre l'Italie, il a basculé en n°6 contre l'Irlande.

6 Nations - L'Ecosse perd encore un 3e ligne avant d'affronter le XV de France

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  • to7
    16852 points
  • il y a 5 ans

la polyvalence c'est très important, on ne peut pas mettre 15 joueurs sur le banc et tous peuvent se blesser au cours d'un match, le problème c'est que des joueurs qui peuvent dépanner à un poste (mais qui n'y sont pas forcément à l'aise) y sont alignés d'entrée de jeu, alors qu'on laisse un rémi grosso à la maison

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