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6 Nations 2018 - Les 5 points à retenir de la victoire de l'Ecosse sur l'Italie
6 Nations - L'Italie et l'Ecosse ont offert un match à suspense.
L’Italie voulait remédier à trois ans de disette dans le Tournoi. Mission ratée pour la Squadra Azzurra qui récolte une fois de plus la cuillère de bois.

Les Ecossais trop faciles

Les joueurs de Gregor Townsend visaient les places d’honneur dans ce Tournoi version 2018. Après leur match catastrophique à Cardiff et les deux victoires à domicile face à la France et l’Angleterre, leur prestation à Dublin a laissé tout le monde dubitatif sur le niveau réel de cette équipe. Une victoire à Rome était donc nécessaire à défaut d’être suffisante. Symbole de cette faillite à l’extérieur, Huw Jones. Les victoires à domicile lui reviennent en grande partie, les défaites à l’extérieur lui incombent. Très moyen à l’Aviva la semaine dernière, il a de nouveau souffert à Rome. Sorti vers la 50e, le centre du terrain écossais a retrouvé des couleurs. Les Écossais ont la plupart du temps été inoffensifs, n’approchant la ligne adverse qu’à de trop rares occasions. La faute à une bonne défense et à de bons contres en touche italiens mais aussi à un certain laxisme et un manque de maîtrise des visiteurs. Le troisième essai de Maitland est l’arbre qui cache la forêt : trop peu de danger, mais assez pour défaire de valeureux Italiens dont la victoire n’aurait pas été pas usurpée.

Russell, ce baromètre sensible

Il y a des bons et des mauvais jours pour Russell. Comme par hasard, les mauvais sont à l’extérieur. Mauvais choix, touche directe, etc., n’en jeté plus. Le festival du futur centre du Racing 92 doit faire trembler les supporters franciliens. Au-delà de Finn Russell, les décisions d’autres joueurs sont tout aussi surprenantes. Tranchant lors des derniers matchs, McInally a perdu sa place au profit de Frazer Brown qui, certes marque un essai, mais n’a pas l’activité du premier au sol. Autre choix contestable, la non-titularisation de David Denton dont la présence physique aurait pu faire beaucoup de bien au visiteur. Après une solide performance en Irlande, Blair Kinghorn aurait mérité d’être revu. La comparaison avec Maitland est édifiante : l’essai du solide ailier n’aide pas à oublier ses hésitations et son manque d’implication dans le jeu. Enfin, que dire du choix d’écarter Peter Horne au centre. Son entrée a sonné le réveil écossais. Gregor Townsend a tenté des choses qui ont failli lui coûter cher. 

Défaite cruelle mais logique

Pas question de ramasser la cuillère de bois une troisième année de suite. Du coup, les Italiens ont pris ce match par le bon bout et y ont longtemps cru. La plupart du temps bien organisés en défense, sauf sur le premier essai, les valeureux Transalpins ont posé un nombre incroyable de problème aux Écossais, même sur le jeu au sol, un point fort de leur vis-à-vis depuis le début du Tournoi. A la mi-temps, les Italiens sont devant à la marque 17-12 mais aussi dans les stats : 55% de possession et 58% d’occupation, rien d’illogique. Les Italiens ont cependant un gros point faible, la résistance physique. C’est presque toujours la même histoire : vers l’heure de jeu, les Italiens s’écroulent et gâchent toutes les bonnes choses entrevues depuis le début du match. Alors oui, on y croit derrière notre écran, surtout lorsqu’on comprend qu’une victoire écossaise nous placerait, nous Français, dans une situation confortable, mais non, l’histoire est toujours la même. Une fois de plus un retour aux stats nous fait comprendre que le match se termine sur une possession de 53% et une occupation 52% en faveur des Écossais. Les chiffres parlent d’eux même et traduisent l’apport des remplaçants écossais.

Prestation majuscule de Tommaso Allan

On avait connu Dominguez, métronome magique de la Squadra et du Stade Française. Désormais, tous les espoirs italiens reposent sur Tommaso Allan. Alors oui, la comparaison est flatteuse mais le marqueur de points local, c’est lui. Il est jeune mais fait de bon choix dans le jeu, il est un buteur sûr et un sérieux défenseur. L’Italie peut construire autour de celui qui a marqué 22 points et été élu homme du match. D’autres ont brillé : Ghiraldini, la troisième ligne (dont Parisse, mais est-ce vraiment encore surprenant ?) et des jeunes arrières qui ne demandent qu’à jouer d’avantage au plus haut niveau pour progresser à l’image d’un intéressant Minozzi, véritable révélation du Tournoi côté italien. Enfin certains ont souffert comme le centre du terrain, notamment Bisegni qui manque 4 plaquages.

Hogg constant dans la performance

Il a 25 ans, 60 sélection et a été élu meilleur joueur du Tournoi à plusieurs reprise. On pourrait presque arrêter ce chapitre après cette première phrase. Longtemps, il a été celui par lequel on pouvait sentir le salut écossais. Les gros plans s’enchaînent traduisant le tempérament de gagneur du véloce arrière nord britannique. À chaque fois qu’il touche le ballon, il y a danger. Il ne fait pas pour peu de fautes dans son jeu de pied et est excellent sous les chandelles. Celui-ci a été le seul à surnager dans les lignes arrières écossaises a même été récompensé en fin de match par un essai tout en vitesse dans un intervalle peu évident. S’il n’a pas autant pesé en 2018 comparé aux années précédentes, la nomination dans l’équipe type du Tournoi lui revient de droit.

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L'Italie n'a jamais été aussi plaisante à regarder que depuis que Brunel n'a plus les rennes.

A bon entendeur 😀

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