VIDEO. L'insertion des filles par le rugby avec l'association Rebonds et l'internationale Manon André
L’internationale Manon André est éducatrice pour l'association Rebonds.
Quand elle ne remporte pas le 6 nations avec l'équipe de France de rugby féminin, Manon André s'emploie à aider les jeunes à travers l'association Rebonds.
Quand elle ne remporte pas le Tournoi des 6 nations avec l'équipe de France de rugby féminin, la troisième ligne Manon André s'emploie à aider les autres à travers l'association Rebonds, basée à Toulouse. Cette dernière utilise le ballon ovale via le Projet Insertion Rugby comme un outil d'éducation et d'insertion sociale et professionnelle des jeunes en difficulté en Région Midi-Pyrénées. En 2014, ce sont 2617 jeunes et adultes qui ont bénéficié de cycles éducatifs rugby. Depuis plus de dix ans, ceux-ci sont animés par des éducateurs socio-sportifs en co-construction avec les référents éducatifs en écoles élémentaires, en classe SEGPA en collèges, en temps péri et extra-scolaires, dans des structures d'éducation spécialisée et d'accueil de personnes en situation de handicap mental. La joueuse internationale fait partie de ces éducateurs dont l'objectif est de leur « redonner un peu espoir. Ils ont parfois l'impression que tout est compliqué. Il faut leur montrer qu'il y a plein de choses bien dans la vie et qu'ils peuvent aussi y arriver. » Pour y parvenir, la troisième ligne se sert de son vécu personnel mais aussi professionnel. « On travaille sur le respect des règles et des autres, sur l'acceptation des qualités et des défauts chez les autres. »

Comme ses coéquipières en club (Blagnac) ou en équipe de France, Manon est une battante. Il faut en effet l'être pour persévérer dans une discipline qui a longtemps été dénigrée et très peu médiatisée. Les récentes performances des Françaises, victorieuses du Grand Chelem et 3es de la Coupe du monde de rugby en 2014, ont en effet permis à ce sport de rentrer dans une nouvelle ère. C'est avec la volonté de démocratiser ce sport chez les plus jeunes, et en particulier chez les filles, qu'elle s'investit depuis six ans. Elle est également en charge du projet l'Essai au Féminin. Créé en 2009, celui-ci vise à favoriser l'éducation et l'insertion des jeunes filles de quartiers sensibles toulousains par l'intégration dans un club de rugby. Car si les filles apprécient tout autant la pratique de ce sport, des « freins » subsistent encore, comme chez les garçons, lorsqu'il s'agit d'intégrer un club. « L'accès au sport est compliqué pour les filles, et encore plus lorsqu'il s'agit du rugby. »

Crédit vidéo : Marie-Elsa Orrit
Merci à Camille Wormser et Andréa Violleau (Ecole journalisme de Toulouse dans le cadre du prix Mauriès)

Depuis septembre 2014, elle s'est vu confier le développement d'actions dans le Comminges et l'Ariège. « À l'heure actuelle, nous sommes dans une phase de diagnostic pour déterminer quelles sont les difficultés rencontrées par les jeunes. C'est un milieu rural où on trouve des petits villages et des villes moyennes. » Ce qui implique que les problématiques d'accès au sport sont différentes de celles rencontrées dans les quartiers sensibles de Toulouse. « On essaie de savoir comment est-ce que le rugby peut répondre à ces difficultés et via quels projets. C'est surtout l'accès à la pratique sportive qui pose problème avec des jeunes qui sont isolés. Il y aussi une paupérisation assez importante de la population avec des familles qui ne vont pas aller vers la pratique sportive parce que ça coûte cher. Alors elles préfèrent ne pas faire faire de sport à leurs enfants parce que c'est une contrainte en plus. » Pour les aider, l'association s'engage en terme de mobilité et signe des partenariats avec les clubs de rugby afin d'avoir des licences à prix réduit.

Pour parvenir à mettre en place toute ces actions, il faut rencontrer de très nombreuses personnes que ce soit au niveau local, régional et même national. Autant dire que Manon André ne chôme pas.

C'est vrai que c'est un emploi du temps compliqué et assez chargé aussi. Mais c'est moi qui l'ai choisi. J'aurais pu faire un travail plus pépère avec des horaires fixes (les joueuses de rugby ne sont pas professionnelles comme les hommes et doivent donc avoir un travail à côté). Mais c'est un projet qui me plaît énormément. Le rugby m'a beaucoup apporté dans ma vie. J'ai pu rencontrer plein de gens, apprendre à me connaître et repousser mes limites. En faisant ce métier-là, j'ai l'impression de transmettre un peu de tout ça et de permettre à des jeunes d'avoir un jour la chance de pouvoir vivre la même chose. On se rend compte que parfois il suffit d'une rencontre ou d'une personne qui à un moment donné va vous faire ou vous dire quelque chose pour vous libérer. Ça peut changer le cours d'une vie. »

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Finalement, Manon André en aura pris pour trois semaines - cela aurait pu être douze!
Mauvais exemple, de la part d'une éducatrice avec 'Rebonds', quoiqu'en dise Le Rugbynistère,
et certains autres sites francophones! Ailleurs, Le Rugbynistère dit s'être procuré le clip vidéo
examiné par le Jury qui a statué sur son cas. Or, on n'y trouve qu'une photo, peu flatteuse
pour ce qui est de comportement de la Française. Il y a bien un clip vidéo, censé démontrer
que l'Irlandaise Sophie Spence lui aurait marché sur la cheville. Je l'ai regardé cinq fois.
Impossible, à mon avis, d'y déceler la moindre faute. Allez, Manon! Cela vous servira de leçon
pour l'avenir ...

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