VIDEO. A Revoir : L'excellent reportage de Stade 2 sur le destin tragique de plusieurs Springboks
Un reportage de Stade 2 s'intéresse au destin tragique des Springboks de 1995. Crédit image : Screenshot Youtube France TV Sport
En 2014, Stade 2 s'était intéressé aux destins des Springboks champions du monde en 1995. Lequels avaient réveillé les soupçons de dopage.

Publié en 2014 sur le Rugbynistère, l'article a été mis à jour avant la finale de 2023.


1995. L'Afrique du Sud est sacrée championne du monde de rugby à domicile. Tout le monde connait cette belle histoire qui dépasse le simple cadre du sport, et qui a été transposée au cinéma par Clint Eastwood dans Invictus. Mais derrière le symbole de la réconciliation post-Apartheid, se cache peut-être une autre histoire, bien plus sombre.VIDEO. L'empoisonnement des All Blacks en 95 raconté par un garde du corps de MandelaVIDEO. L'empoisonnement des All Blacks en 95 raconté par un garde du corps de MandelaLe succès des Springboks en 1995 a toujours été controversé, et a généré des théories du complot en tout genre : des rumeurs de corruption autour de la demi-finale remportée face la France (on se rappellera des 3 essais français refusés, et de la montre en or offerte à Derek Bevan par la SARU après le match) en passant par celles évoquant un empoisonnement alimentaire des All-Blacks à la veille de la finale.

Mais près de 30 ans après l'évènement, le spectre du dopage plane toujours au-dessus de la victoire des coéquipiers de François Pienaar.

En 2014, les journalistes de Stade 2 Nicolas Geay et Mathias Barrois s'étaient intéressé au destin tragique de plusieurs des héros de cette époque. Comme l'ancien troisième ligne Ruben Kruger, décédé en 2010 d'une tumeur au cerveau, à seulement 39 ans.

Joost van der Westuizen, le légendaire demi de mêlée disparu en 2017, était lui atteint de la maladie de Charcot. Une maladie rare dont était également victime Tinus Linee, qui a porté le maillot des Boks dans les années 1990, décidé en novembre 2014.

Enfin, André Venter, international à 6 reprises entre 1996 et 2001, est lui touché par une myélite transverse, une « inflammation de la moelle épinière qui touche une personne sur un million ».

Des maladies rares qui ont bien évidemment éveillé des soupçons du dopage. Si les principaux concernés nient avoir pris autre chose que des « vitamines » (dont certaines pouvant aider à masquer la prise d'EPO, comme la B12), la réalité du dopage en Afrique du Sud (et peut-être dans le rugby en général) n'étaient pas remise en cause par tous les intervenants du reportage à l'époque.

Le coach de la province de Super Rugby des Lions, Johan Ackermann, reconnaissait notamment que les jeunes joueurs étaient parfois poussés à utiliser des produits pour tenter d'atteindre le monde professionnel.

Pour l'un des deux auteurs de l'enquête, Nicolas Geay, le dopage ne fait aucun doute. Dans Sud-Ouest, il regrette d'ailleurs qu'aucun des anciens Springboks ne passe aux aveux :

Quand Pienaar nous dit que les vitamines ont été interdites par la suite, on sait que ce n'est pas exactement ça, puisque la B12 n'a pas été interdite […] On se demande pourquoi ils ne veulent pas le dire. On se dit qu'une ancienne star, dans un fauteuil, si jeune, pourrait prendre la parole, servir d'exemple, mais force est de constater que l'Omerta existe aussi et peut-être plus encore dans le rugby quand dans le cyclisme ou le football. Un procureur italien qui a travaillé sur le dopage dans le football m'a expliqué qu'il n'avait jamais obtenu le moindre aveu, malgré 70 morts de maladies suspectes... »

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  • Pyro
    1286 points
  • il y a 10 ans

En effet, André Venter compte 66 sélections avec les Boks

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