VIDEO. Coupe du monde. Jerome Kaino, ce soldat de l'ombre indispensable aux All Blacks
Coupe du monde. Jerome Kaino, indispensable aux All Blacks.
Avant la finale de la Coupe du monde entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande, focus sur le 3e ligne Jerome Kaino, un joueur essentiel chez les All Blacks.
Savea, Carter, McCaw, Williams, Pocock, Hooper, Folau sont autant de stars du ballon ovale qui pourraient avoir un rôle décisif en finale de la Coupe du monde de rugby. Mais ceux qui ne s'affichent pas régulièrement dans les publicités ne vont pas pour autant se tourner les pouces ce samedi sur la pelouse de Twickenham. Il y a dans chaque camp des travailleurs de l'ombre. Le genre de joueurs qui termine régulièrement la tronche en sang et rentre rapidement se faire recoudre dans les vestiaires pendant que les autres font des interviews. Chez les All Blacks, c'est Jerome, non pas le chanteur français, mais le 3e ligne aile d'origine samoane Jerome Kaino (32 ans) qui tient ce rôle

Docteur Jerome et M. Kaino

Titulaire samedi face aux Wallabies, ce papa poule aux airs de Dwayne "The Rock" Johnson aura fort à faire face à la troisième ligne australienne, et notamment à Scott Fardy, dont le rôle est similaire au sien sur le pré mais le profil bien différent. De nature calme et aimante, comme le présente son frère Bruce, joueur du CS Vienne, au Dauphiné Libéré, il se transforme en bête lorsqu'il revêt le maillot des Blues ou des Blacks. "Lome" (Jerome en samoan) est joueur à la fois robuste et mobile malgré son gabarit (1m96, 105 kilos). Mais il sait en tirer le maximum. Ses montées défensives rapides ont notamment posé de gros problèmes aux Springboks sur leurs lancements de jeu ainsi que sur leur coup de pied de dégagement en demi-finale. Une stratégie payante puisque Kaino ira à dame grâce à ce pressing.

VIDEO. Coupe du monde. Jerome Kaino, ce soldat de l'ombre indispensable aux All Blacks
Crédit image : rugbyworld

Il faut dire qu'il en impose et qu'en termes de plaquages, c'est un sacré client. Les puissants Sud-Africains l'ont constaté à leur dépens. C'est d'ailleurs le plus gros plaqueur des champions du monde en titre (48) avec un taux de réussite de 92 %. Ce n'est pas pour rien que celui qui a remporté le trophée IRB de meilleur jeune en 2004 est surnommé "l'exécuteur". Mais son rôle ne se résume pas à faire tomber ses adversaires en leur ceinturant les jambes ou le haut du corps (un autre de ses talents). Il affectionne également de les poser sur leur derrière en portant le ballon. Et ce n'est pas Fourie du Preez qui nous contredira. Face aux Boks, il a été l'avant néo-zélandais qui avait le plus avancé (42 mètres, 10 courses).

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Crédit image : rugbyworld

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Kaino hante le souvenir des Wallabies

On ne sait pas s'il est le modèle du Tricolore Bernard Le Roux, mais il ferait bien de s'en inspirer. Kaino est un besogneux dévoué au maillot, qui n'a d'yeux que pour le ballon et cherche à le faire vivre quand les autres pestent pour obtenir une pénalité. C'est un joueur dont les Wallabies doivent se méfier, et plus particulièrement David Pocock. En 2011, le joueur des Auckland Blues, qui faisait partie des 5 joueurs en lice pour le titre de joueur de l'année, avait été un véritable poison pour les Australiens. Sa tâche avait été simple, à chaque fois qu'il y avait un ruck, il devait être présent et leur faire mal. Le 3e ligne aussie avait eu toutes les peines du monde à s'en remettre et ses coéquipiers également, battus 20-6 en demi-finale. Il avait aussi marqué cette rencontre avec un superbe sauvetage sur Ioane à quelques centimètres de l'en-but. Un geste de grande classe où il avait fait étalage de toute sa puissance.

Crédit vidéo : Rene Ranger Fan

Le revoir à son meilleur niveau pour cette finale laisse présager d'un sacré combat. Et ce n'était pourtant pas gagné pour lui. Au sortir du titre mondial en 2011, ce titulaire en puissance (il avait joué l'intégralité des 7 matchs) avait fait le choix, à la fois financier et personnel, de partir pour deux saisons au Japon du côté du Toyota Verblitz après neuf saisons passées à Auckland. Un défi qui l'avait poussé à se délester de quelques kilos pour s'adapter à la vitesse du jeu et être à nouveau le premier sur les rucks. Déjà blessé à l'époque (épaule), il ne s'imaginait pas reporter un jour le maillot de la sélection nationale, notamment en raison de l'émergence de joueurs comme Liam Messam et Victor Vito. Son retour chez les Blues en 2014 n'est cependant pas passé inaperçu.

Crédit vidéo : ALL RUGBY

Touché mais jamais coulé

Joueur de l'année au sein de sa franchise, il a retrouvé le maillot des Blacks cette année-là lors de la tournée estivale de l'Angleterre puis remporté le Rugby Championship. Malgré une année 2015 difficile pour lui, avec notamment une blessure au doigt en mai dernier qui l'a tenu écarté des terrains pendant deux mois et privé d'une partie de la saison de Super 15, Steve Hansen n'a pas hésité à le sélectionner pour la Coupe du monde. Preuve que ce dernier ne peut se passer de son 3e ligne, il l'a titularisé à 6 reprises, et ce, même lorsqu'il était diminué par une blessure avant la Namibie. S'il met un terme à sa carrière internationale à l'issue de la finale, il méritera les mêmes honneurs que McCaw, Carter and co. Mais on ne serait pas étonné de le voir signer pour quatre années supplémentaires.

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  • mche
    232483 points
  • il y a 8 ans

Bien sûr que non, il n'y a pas en-avant. Keino va chercher la balle derrière lui!

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