VIDEO. A la découverte d'Ovalie Performance avec notre consultant mêlée, Nicolas Crubilé
Nicolas Crubilé entraîne avec Ovalie Performance.
Nicolas Crubilé, consultant mêlée, nous parle de sa structure Ovalie Performance et explique sa méthodologie d'entraînement.
VIDEO. A la découverte d'Ovalie Performance avec notre consultant mêlée, Nicolas Crubilé

Souvenez-vous : il y a quelques semaines, la mêlée du RCT avait été accusé de tricherie suite à la victoire varoise sur le Leinster. En cause ? La poussée du droitier Levan Chilachava. Le Rugbynistère avait alors fait appel à Nicolas Crubilé, consultant de la mêlée, pour analyser la situation.VIDEO. A la découverte d'Ovalie Performance avec notre consultant mêlée, Nicolas CrubiléVIDEO. Champions Cup. L'essai de pénalité pour la victoire de Toulon sur le Leinster était-il valable ?Devenu paraplégique après un accident sur le pré, cet ancien talonneur de l'US Montauban n'a pas abandonné le rugby pour autant. Bien au contraire, puisque Nicolas a monté la structure Ovalie Performance. Il nous explique, vidéos à l'appui, une partie de sa méthode ainsi que les objectifs de son travail.

Raconte-nous comment est né ce projet !

Il y a 6 mois, je devais juste donner un coup de main à un joueur qui voulait travailler sa technique de passe. Je pensais plutôt entraîner un club, puis les choses ont évolué plus rapidement que prévu... Mais c'est quand j’ai commencé à entraîner des joueurs professionnels qu'il a fallu officialiser les choses en créant OVALIE PERFORMANCE.

Concrètement, tu y fais quoi ?

Aujourd’hui, j’ai une vingtaine de joueur du niveau fédéral à Top 14. Le fait d'avoir installé ma structure à Castelsarrasin - proche de la sortie d’autoroute - me permet de toucher des joueurs de toute la région. Je travaille uniquement sur 6 thèmes clairement identifiés :

- Le lancer en touche

- Manipulation du ballon/dextérité
- Lecture de jeu/prise de décision
- Technique de passe du demi de mêlée
- Gestion des zones de collision/attitudes au contact (le duel, le jeu au sol, les techniques de déblayages, les techniques de plaquage, le contest et contre-ruck)

- Travail spécifique de la mêlée

En fonction des disponibilités et des charges d'entraînement de chaque joueur, on définit ensemble un cahier des charges à la carte avec des objectifs et des axes de progression. Certains joueurs viennent chaque semaine. D’autres tous les 15 jours, et pour ceux qui jouent dans des clubs trop éloignés, ils viennent lors des trêves de Top 14 ou Pro D2. On travaille en individuel ou par petit groupe en fonction des thèmes et de l’intensité recherchée. J’ai un gentleman agreement avec eux sur la confidentialité : s’ils le souhaitent personne ne sait qu’ils viennent ici.

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Si tu devais nous parler un peu de la méthodologie...

Sur chacun des 6 thèmes j’ai développé une méthodologie d’entraînement spécifique : sans trop en dévoiler, on part de quelque chose d’assez directif pour arriver à quelque chose de très personnel. J’ai une démarche volontairement active en impliquant les joueurs au maximum pour qu’ils deviennent rapidement autonomes. Je crois beaucoup dans la répétition pour acquérir des automatismes moteurs mais dans certains cas, ça ne suffit pas... Prenons l’exemple du lancer en touche qui est pour moi « la fusion du corps et de l’esprit ». Si on travaille uniquement sur la technique de façon mécanique, on court tout droit à la catastrophe.

J’ai eu des joueurs qui travaillaient beaucoup leurs gestes durant la semaine mais qui restaient irréguliers, voire en échec le jour du match. Avec quelques outils spécifiques, on peut trouver assez rapidement des solutions. Quand j’aide un joueur qui est en souffrance parfois devant des milliers de spectateurs, à trouver des clés pour être performant, il n’a plus peur de venir de loin pour s’entraîner ici... Mais attention, je ne suis pas un magicien, le point de départ de toute évolution vient forcément du joueur.

Et cette évolution, elle se fait comment ?

Il y a d'abord la prise de conscience : « je décide d’aller chercher des solutions dans un secteur dans lequel malgré mon travail je suis en difficulté ». Puis, en second, le travail régulier : « je me donne les moyens de réussir : parce que la solution est en moi ». La progression est rarement linéaire, il y a clairement des paliers mais c’est seulement à l’épreuve du temps qu’on peut la juger au plus juste. Certains joueurs s’arrêtent à la première étape.

C’est une démarche nouvelle - mais qui existe déjà dans certains sports américains - dans laquelle on va isoler des tâches spécifiques de notre sport. Je sais que parfois cela peut inquiéter, mais je n'entre pas en contradiction avec l’entraîneur de club. Encore une fois, ma vision est vraiment d'aider le joueur à progresser. Et puis je suis un peu comme l’ébéniste qui façonne patiemment son meuble, je vais passer 1h sur le terrain avec un ou deux joueurs pour régler la position d’une main, d’un appui ou une posture. En club, pour l’avoir vécu, ce genre de démarche est compliqué sur le long terme...

Pour en savoir plus...

Vous pouvez contacter Nicolas à l'adresse mail suivante : [email protected]
Page Facebook Ovalie Performance

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Bonne initiative... La culture outrancière des points forts, dont parle un rugbynistré, c'est toujours une mauvaise option à moyen terme... Si on s'extasie sur la technique balle en main des 2°lignes néozed, ou sur les appuis, les courses, de leurs talons, c'est parce que le rugby est vécu comme un sport global, à multi-facettes, que chaque poste se doit de pratiquer et de bosser... Ce qui, entre autre, aide à la compréhension collective et au soutien des initiatives individuelles...
C'est valable pour tous les sports co, et aussi dans les domaines bio-mécaniques : un handballeur qui ne travaille pas son autre pied de détente, ça devient vite un handicap...

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