Un Malzieu cinq étoiles !

Il était l’oublié de ces deux dernières années sous l’ère Lièvremont. Il était aussi peut-être dans une forme moins éblouissante que celle qui est la sienne avec Clermont depuis le début de la saison. En toute logique, Julien Malzieu a été rappelé par PSA, lui aussi ailier passé par l’ASM. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette seconde chance offerte, il a su la saisir. La première banderille posée par le Clermontois aurait tout aussi bien pu tourner au vinaigre. Un coup de pied de Burton, un placement aléatoire du troisième rideau, et voilà que Julien Malzieu se retrouvait seul face à trois Italiens et un ballon capricieux. Sauf que le manque de communication des Transalpins, ajouté au rebond favorable, permettaient à l’ailier tricolore de se faire la malle sur une bonne soixantaine de mètres.

La suite, c’est un match plein offensivement, puisque le numéro 11 n’a fait que progresser sur ses prises de balles, pourtant dans des situations délicates. Mais l’œuvre majeure de sa composition, c’est évidemment cet essai « Lomuesque » ! Bien servi par un Picamoles qui a lui aussi survolé les débats, l’homme du match sortait le vérin, le bloquait, et repoussait juste avant la pause tout ce qui se présentait devant lui, à savoir pas moins de cinq azzuri, pour pointer en-but.

Une renaissance digne d’une histoire royale. La confiance placée en Malzieu par les compères des tribunes, Lagisquet et Saint-André, glorieux aînés, a donc été bénéfique et grandement consommée pour cette « seconde première fois » comme il aime à qualifier cette sélection. A n’en pas douter, il y aura une suite à celle-ci, souhaitons-la lui au moins tout aussi réussie.