DEBAT. Quelles solutions pour les jeunes du Top 14 ?
Bernard Laporte parle des jeunes dans le Top 14.
Bernard Laporte, le candidat à la présidence de la FFR, évoque le cas des jeunes dans le Top 14. On propose quelques solutions.
C'est l'une des questions majeures de ces derniers jours, conséquence de l'arrêt de la Coupe du monde : que faire des jeunes révélés ces dernières semaines grâce à l'absence d'internationaux ? La plupart ont profité d'un temps de jeu conséquent pour découvrir ou s'affirmer dans l'élite, mais la concurrence s'annonce rude. Sur RMC, où il peut s'exprimer via son émission, Bernard Laporte a évoqué le cas des jeunes en Top 14.

Le problème, est-ce le étrangers ? Pour Laporte, au contraire, "ils nous font progresser".Le managar du RCT de citer le cas de Théo Belan qui déclarait "progresser trois fois plus vite quand on s'entraîne avec Wilkinson ou Giteau". Concernant l'afflux massif d'étrangers, le candidat à la présidence de la FFR regrette seulement le recrutement de joueurs "qui ne sont pas meilleurs que nos Français. C'est là que le bât blesse". Relancé sur le cas Belan, qui devrait subir de plein fouet le retour de Giteau ou l'arrivée de Ma'a Nonu, Laporte le concède "il est évident que les jeunes doivent jouer. Rien ne remplace l'entraînement".

Crédit son : RMC

Mais alors, quelles solutions pour ces jeunes ?

Le championnat espoirs

C'est probablement ce qui attend la grande majorité des joueurs révélés. S'ils continueront à s'entraîner avec les pros, c'est dans le championnat espoirs qu'ils risquent d'évoluer chaque week-end. Une compétition souvent décriée, et ce même depuis la réforme ayant supprimé la catégorie Reichel. Rien ne remplace le haut niveau, et les attentes chez les jeunes ne seront jamais les mêmes qu'avec les pros. Exemple concret ? Chaque année, la très grande majorité des U20 sélectionnés pour la Coupe du monde doivent se contenter de jouer en Espoirs. On voit le résultat, puisqu'une équipe de France n'a jamais réussi à terminer sur le podium de la compétition.

Un prêt dans un club de Top 14

Ces dernières saisons, les prêts de joueurs se sont multipliés, principalement du Top 14 vers la Pro D2. Mais pourquoi ne pas se prêter les joueurs entre formation de l'élite ? La concurrence ? La peur de voir son joueur exploser chez un adversaire potentiel pour le maintien ou la qualification ? En Ligue 1 de football, le système est pourtant plus qu'efficace. Du côté du ballon ovale, on peut facilement imaginer qu'un jeune barré dans une formation puisse aller chercher du temps de jeu dans une équipe moins fournie quantitativement. Autre solution : obtenir le prêt d'un jeune... plutôt que d'aller chercher un joker médical namibien, ou le remplaçant du remplaçant dans une équipe de Super Rugby.

Un exil pour un retour en force

Par exil, on n'entend pas forcément d'aller en Angleterre ou en Italie. Non : on parle de la Pro D2 ! L'exemple le plus édifiant de ces dernières saisons n'est autre que celui de Yoann Huget. Non conservé par le Stade Toulousain après ses années de formation, l'ailier était allé se construire en 2e division du côté d'Agen. Devenu cadre au SUA, puis transféré à l'Aviron Bayonnais en Top 14, on connaît la suite de sa carrière... Dans le même genre, le néo-Rochelais Gabriel Lacroix a emprunté ce chemin puisque l'ancien international U20 découvre cette saison l'élite après avoir fait ses armes du côté d'Albi. Avec la même réussite que son aîné ?

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A part la solution du passage en PRO D2 ou un véritable changement de mentalité de la part des clubs accompagné d'un quota de joueurs formés en France (lequel n'est pas envisageable je pense), je ne vois pas vraiment de solutions pour ces jeunes.

En tout cas c'est pas avant d'avoir réglé ce problème majeur que notre XV de France adoré pourra envoyer + de jeu, son principal problème à l'heure actuelle (auquel s'ajoutent plein d'autres).

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