VIDEO. RCT. Bernard Laporte sera entraîneur à mi-temps l'an prochain pour briguer la Fédération
RCT. Bernard Laporte présente son programme.
Bernard Laporte sera entraîneur à mi-temps l'an prochain pour briguer la Fédération. Il ne manque pas d'idées pour faire bouger les choses et aider les Bleus.
En décembre 2016 se dérouleront les élections fédérales pour désigner le nouveau président de la FFR. Après deux mandats consécutifs de Pierre Camou, il est temps que les choses changent. C'est du moins ce qu'avance Bernard Laporte. Le manager du Rugby Club Toulonnais n'est encore pas officiellement en campagne pour briguer la présidence, mais si on en croit son interview accordée au magazine du Midi Olympique, il a déjà sérieusement réfléchi à la question. Il ne manque pas d'idées pour faire bouger les choses au sein de la fédé, redorer le blason du XV de France en mettant l'accent sur la formation et aider le rugby amateur. Il confie d'ailleurs que dès le mois de novembre 2015, il travaillera de concert avec son successeur Diego Dominguez au sein du club de Toulon, avant d'être à mi-temps dès janvier de 2016. « Ce sera une passation de pouvoir. »

Le pouvoir, un mot qui raisonne d'une façon particulière à son oreille. « Je ne veux plus d'un pouvoir centralisé à Marcoussis ». Il souhaite que celui-ci soit redonné aux territoires afin de « simplifier les choses et rendre la vie des dirigeants et des clubs plus facile. » Le président de la FFR ne devrait pas être le seul à choisir, le sélectionneur en premier lieu, et à décider. Il souhaite réformer le rugby français, et cela passe un changement constant, surtout en haut de la hiérarchie : « Je suis contre les mandats répétitifs au sein des instances dirigeantes. » Limiter leur nombre à deux fait partie de ses nombreux projets.

Aider le rugby amateur pour sauver le XV de France

Sélectionneur de l'équipe de France entre 2000 et 2007, Bernard Laporte connaît très bien le poste et ses difficultés. Si la vitrine du rugby français peine actuellement, il estime que c'est à la fois la faute du sélectionneur, dans une moindre mesure, mais aussi celle des joueurs : « Quand Philippe Saint-André se plaint qu'un joueur ne sait pas jouer un trois contre un, peut-on dire que c'est la faute au sélectionneur ? Pourquoi les avants néo-zélandais savent-ils tout faire et pas les nôtres ? Posons-nous les bonnes questions. » Des questions qu'il s'est posées lors de son passage à l'Élysée alors qu'il était Secrétaire d'état aux sports (2007-2009). « Le passage au poste de secrétaire d'État m'a fait voir beaucoup de choses » comme le fait que ce n'est pas lorsqu'un joueur arrive au CNR de Marcoussis qu'il faut le former, mais bien avant. Il revient aux clubs de s'en charger mais ils manquent d'argent. « Le rugby amateur s'est appauvri, note Laporte. Il faut donner des moyens à la formation dès le plus jeune âge pour gommer ces carences. »

Aussi, il ne comprend pas pourquoi la Fédération s'est engagée dans le projet du Grand Stade. Le « monde amateur en souffrance ne comprend pas que l'on puisse s'engager pour 600 millions dans un tel projet. » Pour avoir travaillé sur la Commission Grand stade, il sait ce que représente cet investissement et craint pour l'avenir de la FFR. Il a déjà sa petite idée pour offrir au rugby l'enceinte qu'elle souhaite sans pour autant dépenser des millions : entrer au capital du Consortium du Stade de France avec d'autres Fédérations, le rénover et partager la note.

Exit le Top 14 et les JIFF étrangers

Pour remettre le XV de France au centre du débat, Bernard Laporte préconise aussi de passer d'un Top 14 à un Top 12. Plus de barrages et de demi-finales. Les deux premiers se rencontrent en finale et les internationaux disposent de six semaines de plus par an. S'il s'est conscient que ça ne plaira pas à tout le monde, comme c'est le cas lorsqu'il annonce la composition de son équipe, il estime que « c'est l'intérêt général du rugby qui doit nous guider et non l'intérêt de trois ou quatre personnes. »

Une autre de ses mesures phares consisterait également à limiter au maximum le nombre de joueurs étrangers chez les Bleus. Y faire appel « c'est aussi afficher haut et fort des carences en termes de formation. » S'il reconnaît avoir exploité la règle lorsqu'il était à la tête de l'équipe de France ou bien avec Toulon, il estime qu'il faut la changer et avec lui « ce système hypocrite » notamment autour des JIFF : « Un étranger ne devrait jamais pouvoir être considéré comme Jiff [sauf] quand le gamin arrive à dix ans avec ses parents. De cette manière-là, on arrêtera un processus nuisible aux intérêts du rugby français. »

Discours rodé, réseau étoffé, Bernard Laporte sera-t-il la tête de file ou un simple soldat au sein de la première liste d'opposition ? Les supporters interrogés à la sortie des stades ont déjà leur avis sur la question. Et vous ?

Crédit vidéo : L'Equipe21

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Pour les detraqueurs de la politique du RCT et par extension (mauvaise pour moi) de BL, Il ne gere pas le recrutement il donne son aval et son avis. et tous les autres clubs du top 14 font pareils ...

Si la règle lui donne le droit de recruter des étrangers pourquoi ne le ferait il pas. Les clubs tirent au maximum sur la corde mais bon au final ce n'est pas l'edf qui fait vivre Les clubs de top 14... Si un club coule car il a respecter la règle ... les gars qui vont être licenciés et autre sponsors vont être trèèèèèèèèèèèès contents. Donc si on est contre cette politique on doit changer les règles et non tirer a boulets rouge sur les acteurs. La règle des JIFF est mauvaise car incomplète et devrai porter sur la nationalité (mais juridiquement c'est pas certain que se soit possible...) et la séléctionnabilité des joueurs.

Je suis plutôt favorable à BL car notre bonne vieille Fédé piétine. Si changer représente un risque, je suis pour le prendre (de toute façon on a pris le chemin pour toucher le fond ...)

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