Top 14 - Toulon dans le collimateur de l'agence française de lutte contre le dopage
Top 14. Toulon dans le collimateur de l'agence de lutte contre le dopage.
L'agence de lutte contre le dopage aurait Toulon varois dans le viseur. Des pharmaciens seraient soupçonnés d'approvisionner des joueurs de manière illégale.
Voici une publicité que le RCT aurait préféré éviter. Ce mardi, RTL rapporte que l'agence française de lutte contre le dopage aurait le club varois dans le viseur. Des pharmaciens de Toulon seraient soupçonnés d'approvisionner illégalement des joueurs en substances « qui peuvent s'apparenter à des produits dopants ». Antibiotiques, antalgiques, mais aussi stéroïdes anabolisants selon RTL, qui précise que « la gamme serait étendue. » L’AFLD l’aurait signalé au procureur de Marseille fin mai. Une enquête serait en cours.

« Une perquisition dans une pharmacie de Toulon aurait permis aux gendarmes de mettre la main sur les cartes vitales de plusieurs joueurs. » Ce qui ferait également naître des soupçons de fraude à la sécurité sociale. Pour le moment, aucun nom n’a filtré. Et il s’agit de rester prudent. Ce n’est pas la première fois que le club de rugby de Toulon est dans le collimateur de l'agence française de lutte contre le dopage. Il y a deux ans, un contrôle d’une très grande partie de l’effectif n’avait rien donné. Comme dans de nombreux sports, les joueurs sont étroitement surveillés et les contrôles sont courants, notamment au moment des finales du Top 14 et la Coupe d’Europe, auxquelles le RCT a très souvent participé ces dernières années.

Mise à jour : La direction de Toulon a bien évidemment tenu à réagir via une conférence de presse organisée ce mardi à 11h. « Il s'agit d'une escroquerie à la sécurité sociale; cela concerne un pharmacien, pas le RCT. Aucun joueur n'est inquièté dans cette affaire », a déclaré le président varois Mourad Boudjellal. Pour ce dernier, tout cela vise à déstabiliser son manager Bernard Laporte, en course pour la présidence de la FFR.

« C’est un pharmacien qui travaillait avec nous depuis 2006. Quand on a eu écho de ses agissements, on s’en est séparé, » ajoute-t-il via 20minutes. Ce sont donc les fournisseurs du club, et non pas le club et ses joueurs qui sont concernés, et ce, même si certains d'entre eux ont été entendus pendant la saison 2013-2014. Mourad Boudjellal s'est montré très critique vis-à-vis des informations relayées ce matin : « Comment RTL peut sortir une info de dopage organisé ? C’est gravissime. Quand vous voulez acheter des produits dopants, vous ne prenez pas votre carte vitale et vous ne vous rendez pas en pharmacie, on serait complètement stupides de faire ce genre de choses. Le journaliste n’a pas fait un travail d’investigation. »

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  • areuh83
    24576 points
  • il y a 8 ans

Article Var-Matin du jour :

Il ne reste plus rien des présomptions de dopage qui ont jeté le club dans l’arène médiatique.Subsiste une escroquerie par une pharmacie de Toulon. Organisée comment et au profit de qui?

Vingt-quatre heures pour s'en prendre plein la face. Vingt-quatre heures pour rejeter toute accusation et contre-attaquer. Au lendemain des révélations de RTL, les soupçons ont fait pschitt. Pschitt la délivrance par plusieurs pharmaciens, de produits dopants au profit de joueurs du RCT. Le dopage se dégonfle.

Gardant d'abord un silence obstiné, l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a finalement livré un début d'explication… Utile. « À la suite d'un échange d'informations entre différentes administrations de l'État, dont l'AFLD, une procédure pour le moment exclusivement judiciaire a été lancée. Actuellement, elle ne débouche pas sur un aspect administratif relevant de l'agence », a déclaré Bruno Genevois, son président, au Parisien.

On ose une traduction : l'agence anti-dopage a signalé un fait délictuel, mais qui n'est pas du dopage, bien qu'elle soit une agence anti-dopage. Subtilité qui vaut au RCT de voir son nom s'étaler en gros titre. Fin du premier épisode.

Le deuxième temps concerne l'escroquerie au préjudice de la Sécurité sociale, pour laquelle un pharmacien toulonnais est mis en examen. Son officine aurait détourné des ordonnances vierges, laissées par des médecins.

Partenariat avec la pharmacie

Sur cette pratique de laisser à disposition des feuilles vierges, l'ordre des médecins est catégorique. Bien que ce soit manifestement pratiqué, ce ne serait absolument pas autorisé (lire ci-dessous). Sur le mécanisme de l'escroquerie, les pistes divergent. Qui bénéficiait de la fraude au détriment de la Sécurité sociale ? Des médicaments (non-remboursés) ont-ils été généreusement donnés à des joueurs du RCT, pour être ensuite compensés financièrement par des ordonnances de médicaments remboursables ?

Le président du Rugby Club Toulonnais balaie le raisonnement. « Le budget pharmacie du RCT, c'est 30 000 à 35 000 euros par an, sur un budget de 36 millions d'euros. Non, vraiment, vous croyez que j'irais chercher à faire des économies sur ce poste-là ? », s'exclame Mourad Boudjellal. Mieux, le partenariat signé avec la pharmacie choisie par le club « est à peu près équivalent à ce que le club lui achète. C'est quasiment un échange ».

Le RCT a rompu avec le pharmacien inquiété, il y a un an, au moment où, selon Mourad Boudjellal, les premières irrégularités ont été révélées.

Menant la défense du pharmacien, Me Marc Rivolet (ré)affirme qu'il « n'y a jamais eu de délivrance de produits dopants par ce pharmacien. En aucun cas, ce n'est une affaire de dopage ». Pour le reste, ses conclusions sont réservées à la justice.

En conséquence, les irrégularités relevées par la caisse primaire d'assurance-maladie n'auraient pas dû provoquer tempête médiatique et judiciaire. Là au moins, tout le monde semble d'accord.

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