Top 14 - Demi-finale. Mourad Boudjellal contre Jacky Lorenzetti, buzz médiatique ou véritable animosité ?

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Thibault Perrin
Publié le 15 mai 2014 à 11:25 - Mis à jour le 28 mars 2019 à 22:33
Temps de lecture : 2 minutes

Ça chauffe entre Mourad Boudjellal et Jacky Lorenzetti.

Avant la demi-finale du Top 14 entre Toulon et le Racing-Métro, la pression est à son comble alors que Mourad Boudjellal et Jacky Lorenzetti se chauffent.

À un peu plus d'un jour de la première demi-finale du Top 14 entre Toulon et le Racing-Métro à Lille, la pression est à son comble. Une pression exacerbée par la récente joute verbale entre les présidents des deux clubs, le Toulonnais Mourad Boudjellal et le Francilien Jacky Lorenzetti. Deux hommes de caractère qui de manière générale n'ont pas leur langue dans leur poche. Et si d'ordinaire, le premier a le verbe facile, le second a prouvé qu'il pouvait aussi être aussi piquant que le Varois. « On est conscient d'affronter en demi-finale l'équipe universelle, l'équipe du monde, avec sa galaxie de très très grands joueurs. » Pour Lorenzetti, le RCT et le Racing n'évoluent pas dans la même catégorie : « Nous, on joue le Top 14. Eux, ils jouent la Coupe de l'univers. » Un discours que le fondateur du réseau immobilier Foncia tient depuis plusieurs années alors que les médias n'ont eu de cesse de comparer les deux hommes. « Avec Mourad, on s'entend bien, on partage souvent les mêmes opinions, mais moi, je suis plus du Nord, je suis plus posé, plus un animal à sang-froid gestionnaire. Lui est instinctif, exubérant » avançait-il en 2012 via 20 minutes.

Aujourd'hui, les propos d'un Lorenzetti décidé à ne pas « se laisser massacrer » se veulent moins policés et plus caustiques, même si on sent toute même poindre une certaine stratégie de communication derrière tout ce déballage. « J'espère que Mourad arrivera à l'heure. J'ai appris qu'il allait venir en stop depuis Toulon jusqu'à Paris, qu'il allait prendre ensuite le métro, puis le bus. Il faut bien lui dire qu'il y a quand même du chemin entre Toulon et Lille. Il ne faut pas qu'il se perde en route » a lancé le Francilien après que le Varois ait annoncé qu'il allait monter à Lille en TGV alors que « les autres vont venir en jet privé ». Comme souvent, tout tourne autour de l'argent. Des problèmes de riches diront certains. « Mourad, quand il nous traite de milliardaires, il se moque du monde. C'est une plaisanterie. » Pour le président du Racing-Métro, l'homme fort du RCT « ne nous dit pas tout », en évoquant au passage les aides importantes (6 millions d'euros selon lui) du Conseil Général du Var et de la ville de Toulon.

Crédit vidéo : Racing Metro 92

La réponse de son homologue ne s'est pas fait attendre via RMC : « Il fait un racisme anti-Sud. Il dit qu'on lui cache tout, mais il y a une loi qui dit que les collectivités ne peuvent pas subventionner les clubs professionnels à hauteur de plus de 3,6 millions d'euros. Nous, nous percevons 2,9 millions d'euros. Il pense que dans le Sud, on ne respecte pas les lois. Je peux comprendre que Jacky ait un problème avec l'argent car quand tu es le seul Suisse exilé fiscal en France, c'est qu'il y a un truc que tu n'as pas compris. » Un échange bon enfant qui aura eu le mérite de détourner l'attention des médias vis-à-vis des joueurs tout en faisant une bonne publicité aux deux clubs. On en viendrait même à se demander s'ils ne se sont pas mis d'accord pour faire monter la sauce avant le choc lillois. Si aucun de ces deux dirigeants atypiques n'en est finalement sorti vainqueur, il y aura forcément un déçu vendredi soir. Mourad Boudjellal a d'ailleurs tout prévu : « Si je perds, je ferai la bise à Jacky. Mais si je gagne, je l'embrasserai sur la bouche. J'éviterai de manger du maroilles avant. » « Je souhaite vraiment qu'il vienne me faire la bise » a rétorqué Jacky Lorenzetti.