Super Rugby : retour sur les formules d'une compétition en perpétuelle évolution
Super Rugby : retour sur les formules d'une compétition en perpétuelle évolution.
Le saviez-vous ? La formule du Super Rugby a évolué autant de fois que la charnière du XV de France.

Quinze, c'est le nombre d'équipes engagées dans le Super Rugby 2019. Une formule identique à celle de l'édition 2018... ce qui n'est pas un si mince exploit pour la compétition phare de l'hémisphère sud, connue pour avoir fait évoluer son format à de nombreuses reprises. À l'origine, le Super Rugby s'est d'abord appelé le South Pacific Championship (1986). Il mettait aux prises six formations : Canterbury, Auckland, Wellington pour la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle Galles du Sud et le Queensland pour l'Australie, mais aussi l'équipe nationale des Fidji !

À l'occasion de la reprise du Super Rugby, retour sur toutes les formules du Super Rugby depuis 1996 et l'arrivée du professionnalisme. 

Le Super 12 (1996-2005)

  • L'arrivée du professionnalisme et l'évolution des noms des équipes engagées

En 1996, le contexte est forcément particulier. Le rugby est devenu professionnel, et le South Pacific Championship est déjà loin. D'abord interdites, les équipes venues d'Afrique du Sud ont rejoint la compétition dès 1993. Mais celle-ci prend en virage en 1996 avec la création de la SANZAR, l'organisme réunissant les trois grandes Fédérations de l'hémisphère sud, et gérant le nouveau Super 12. Disputé en poule unique, il met (déjà) de côté les îles du Pacifique. La Nouvelle-Zélande possède cinq équipes : Waikato, Canterbury, Otago, Auckland et Wellington, qui vont bientôt obtenir des surnoms pour renforcer leur image de marque. Les Chiefs, les Crusaders, les Highlanders, les Blues et les Hurricanes ont ainsi vu le jour. Notons que ces cinq formations disputent toujours l'actuel Super Rugby !

Côté australien, trois provinces : les historiques du Queensland (futurs Reds) et de la Nouvelle Galles du Sud (futurs Waratahs) sont rejoints par l'équipe de la capitale Canberra, l'ACT Brumbies et sa charnière légendaire composée de George Gregan et Stephen Larkham. Côté sud-africain, quatre provinces sont là : le Natal (futurs Sharks), la Western Province (futurs Stormers), le Transvaal (futurs Cats, puis Lions) et le Northern Transvaal (futurs Bulls). 

C'est la formule qui est restée le plus longtemps en place.

Le Super 14 (2006-2010)

  • Deux nouveaux mais toujours la poule unique

Pour l'édition 2006, la SANZAR décide de renforcer l'équité entre les pays : si la Nouvelle-Zélande conserve ses cinq équipes, l'Australie et l'Afrique du Sud en gagne une chacune. Pour le pays-continent, cap à l'ouest avec l'arrivée de la Western Force, basée à Perth. Pour les Sudafs, les Cheetahs de Bloemfontein sont choisis. 

Quatorze équipes, donc, mais toujours une poule unique, et un vainqueur désigné suite à des demi-finales (1er contre 4ème ; 2ème contre 3ème), puis une finale. Et seulement treize rencontres de phase régulière, le Super Rugby n'ayant pas de match aller/retour.

Le Super Rugby, première version (2011-2015)

  • Un 5ème représentant pour l'Australie et l'arrivée des conférences

Recalés lors de la première évolution de la formule, les Rebels de Melbourne deviennent la 5ème franchise australienne. Surtout, l'arrivée d'une quinzième équipe oblige la SANZAR à revoir sa formule. Désormais, la Nouvelle-Zélande, l'Australie et l'Afrique du Sud sont séparées en trois conférences. Et les formations jouent seize rencontres en phase régulière : huit matchs aller/retour contre les équipes de la même conférence, et huit autres contre quatre des cinq équipes engagées dans les deux autres conférences. Il arrive donc que certaines franchises ne se rencontrent pas au cours de la saison...

Les phases finales évoluent également, et concernent six équipes. Désormais, des barrages sont mis en place. Sont qualifiés directement pour les 1/2 finales : les deux vainqueurs de conférence ayant le plus de points. Sont qualifiés pour les barrages : le vainqueur de conférence ayant le moins de points, et les trois équipes classées en dessous de la première place de conférence et comptant le plus de points. 

  • Changement en Afrique du Sud

En 2013, les Southern Kings de Port Elizabeth remplacent les Lions de Johannesburg. Mais ces derniers reviennent l'année suivante.

Le Super Rugby, deuxième version (2016-2017)

  • L'ouverture à de nouveaux pays

La SANZAR se tourne (enfin) vers d'autres pays. Soit l'Argentine et le Japon, pour être plus précis. Les Jaguares et les Sunwolves intègrent donc la compétition. Le nombre d'équipes continue d'augmenter et passe de 15... à 18, la Fédération sud-africaine ayant négocié pour obtenir une 6ème équipe. Les Southern Kings sont donc de retour.

Pendant deux ans, le Super Rugby va avoir une formule des plus compliquées... Désormais, on a droit à quatre poules : 

  • une en Nouvelle-Zélande (5 équipes)
  • une en Australie (5 équipes)
  • une Afrique du Sud / Argentine (4 équipes)
  • une Afrique du Sud / Japon (4 équipe)

Mais on a également droit à... deux conférences. L'Australasienne (poules de l'Australie + NZ) et la Sud-africaine (poules de l'Afrique du Sud + Japon + Argentine) censées déterminer les qualifiés pour les phases finales, qui passent de six à huit équipes. Soit : 

  • les quatre vainqueurs de poules
  • les trois équipes les mieux classées de la Conférence australasienne n'ayant pas terminé en tête de sa poule
  • l'équipe la mieux classée de la Conférence sud-africaine n'ayant pas terminé en tête de sa poule

On vous parle de la phase régulière ? Allez : une franchise va jouer deux fois (aller/retour) contre les formations de sa poule, une fois contre les formations de sa conférence, et une fois contre quatre équipes de l'autre conférence. Bref, un vrai casse-tête. Et il arrive toujours que certaines franchises ne se rencontrent pas au cours de la saison...

Le Super Rugby, troisième version (2018-aujourd'hui)

  • Le retour en arrière

Depuis l'année dernière, le Super Rugby est revenu à sa première version de 15 franchises. Seulement, les Jaguares et les Sunwolves sont toujours là : les Cheetahs, les Kings et la Western Force ont donc été sacrifiés. 

La Nouvelle-Zélande (Chiefs, Crusaders, Highlanders, Blues, Hurricanes), l'Australie (Reds, Waratahs, Brumbies, Rebels) et l'Afrique du Sud (Sharks, Bulls, Stormers, Lions) sont à nouveau séparées en trois conférences de cinq formations : les Sunwolves complètent celle de l'Australie, et les Jaguares celle de l'Afrique du Sud.

Le changement par rapport à la version 2011/2015 vient des phases finales : les barrages ont laissé place à de véritables 1/4 de finales, disputés par : 

  • les trois vainqueurs de poule jouent à domicile
  • l'équipe classée 4ème au classement général joue à domicile
  • les équipes classées de la 5ème à la 8ème place du classement général jouent à l'extérieur

En 2018, les Crusaders ont soulevé le trophée.

Et la suite ? On parle d'une énième évolution de la compétition...

Pourquoi les Îles du Pacifique n'auront pas d'équipe en Super Rugby ?Super Rugby : les Sunwolves à la porte, retour à 14 équipes ?

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