Super Crunch - Le FCG dénonce une escroquerie à grande échelle
Super Crunch – Le FCG dénonce une escroquerie à grande échelle.
Le 9 août dernier, le FCG remportait le « Super Crunch », un tournoi amical de pré saison organisé au Stade des Alpes. Ce pourrait être une escroquerie.
Le 9 août dernier, le FCG remportait le « Super Crunch », un tournoi amical de pré saison organisé au Stade des Alpes de Grenoble par la société suisse Légion Sport International (LSI), après sa victoire sur le club anglais des Harlequins. Cette rencontre, ainsi que celle entre Montpellier et le London Irish, avait d'ailleurs été diffusée en direct sur L'Équipe 21. Or, cet événement sportif « se révélerait être en fait une escroquerie à grande échelle » d'après le communiqué officiel du club, qui pourrait intenter une action en justice. Pour étayer ses dires, Grenoble indique que « cette société a en effet été dissoute, puis mise en faillite alors que les revenus de l'événement avaient été encaissés (droits de retransmission télévisée, billetterie, hospitalités, restauration...). Aucun des frais engagés n'a toutefois été payé par LSI aux clubs participants, mais également à la quinzaine de prestataires concernés par la manifestation (location du stade, hôtellerie, transport, accueil du public, sécurité, restauration, communication, animations...), alors que les salariés de LSI ont été mis devant le fait accompli. »

La société mère, Légion Worldwide spécialisée dans le sport et les loisirs, basée en Angleterre et managée par l'ancien international anglais Leon Lloyd, n'a répondu à aucune sollicitation et relance de la part des clubs ou des autres prestataires, et dit ne pas être liée avec LSI. Thomas Bianchin, en charge de la communication du FCG et de l’événement de préciser : « On a du mal à le croire compte tenu du fait qu'elle a relayé le tournoi, notamment via les réseaux sociaux ». Pour l'heure, aucune plainte n'a été déposée par les clubs de Top 14. Le FCG ainsi que le MHR et l'ensemble des prestataires du tournoi se sont collectivement tournés vers l'Office des faillites de Genève pour tenter d'obtenir réparation. « Reste à savoir si LSI possède suffisamment d'avoirs pour payer tout le monde, indique Guillaume Gouze, directeur administratif du FCG, via L'Equipe. Notre crainte, c'est d'avoir contracté avec une entreprise qui n'existait déjà plus. La difficulté de notre dossier, c'est qu'il se situe à cheval sur trois pays. En fouillant un peu, on a découvert que des manœuvres ont été menées durant l'été par la maison mère pour mettre en faillite la société suisse. »

Le préjudice global s'élèverait selon les premières estimations à plus de 200 000 euros. « Ce n'est pas tant pour récupérer l'argent, même si c'est un trou dans le budget. Le préjudice est surtout moral. On ne conçoit que des personnes puissent prendre l'argent des gens comme ça, confie Thomas Bianchin. On pourrait ne pas être dans le cas d'une simple faillite. La question de la fraude se pose. À nous de prouver qu'il y a eu des malversations. » Car du côté de l'Angleterre, tout semble être en règle. Les clubs anglais n'ont pas d'ailleurs pas souhaité prendre part aux poursuites. D'après les informations du FCG, les Harlequins et le London Irish auraient été payés. Les liens entre Légion Worldwide et ces derniers font penser au club isérois qu'ils se sont peut-être arrangés pour régler cette affaire de leur côté : « Une partie du business de Légion Worldwide concerne les agents de joueurs. Lesquels ont placé plusieurs de leurs clients dans ces clubs. ». Affaire à suivre.
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