Protocole commotion cérébrale : des triches selon Rory Lamont - Un test à revoir ?
Rory Lamont met en cause le protocole commotion cérébrale
La santé des joueurs est en danger d'après Rory Lamont, qui livre un témoignage fort. Découvrez son explication sur le protocole commotion cérébrale.
Le protocole commotion cérébrale mis en place la saison dernière est-il vraiment fiable ? La question mérite d'être posée après les déclarations de Rory Lamont, l'ancien international écossais passé par Toulon qui a du mettre un terme à sa carrière après une série de blessures. Pour rappel, ce protocole oblige un joueur suspecté de commotion à quitter le terrain pendant cinq minutes pour répondre à une série de questions. A partir des réponses données, un médecin indépendant déclare le joueur apte ou invalide à retourner sur le terrain. Et pour l'ex-Toulonnais, rien de plus facile que le détourner, comme il le déclare à Scotsman :

On peut réussir le test en trichant. En début de saison, on effectue un test pour déterminer notre point de repère. Lorsqu'un joueur est suspecté d'une commotion, il doit atteindre ce point de repère pour pouvoir retourner sur le terrain. Mais certains vont délibérément faire en sorte de baisser ce point de repère pour pouvoir passer le test plus facilement. J'ai déjà vu des joueurs souffrant d'une commotion, continuer le match. […] Un joueur de rugby peut être écarter par ses entraîneurs qui vont croire qu'il simule une blessure lorsqu'il dit qu'il ne peut jouer ou s'entraîner - c'est pourquoi, sous la pression, les joueurs font tout pour rester sur la pelouse.

L'ancien conseiller médical auprès de l'IRB, le Dr Barry O'Driscoll, appuie les propos de Lamont en prenant pour exemple le cas George Smith. Lors du troisième test opposant les Lions britanniques à l'Australie, le Wallaby s'effondre après un choc tête contre tête avec Richard Hibbard. Malgré son air hébété et désorienté, Smith passe le test et revient quelques minutes plus tard sur la pelouse... « J'aimerais un retour à un minimum de trois semaines d'arrêt en cas de commotion, poursuit Lamont. Ça empêcherait les médecins et les entraîneurs de mettre la pression sur les joueurs pour qu'ils puissent revenir au plus tôt. »

Un peu plus tard, l’Écossais a commenté ses propos via Twitter : « Le protocole de l'IRB est dangereux. Tout dans la culture rugby tient de la force mentale. Se plaindre d'une blessure ou de la douleur est perçu comme une faiblesse d'esprit. Les joueurs pensent qu'un cerveau blessé est comme une jambe cassée. #IlsDoiventEtreÉduqués. »

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