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Premiership - Finale. Un quatrième titre pour les Saracens ou le doublé pour Exeter ?
Premiership - Exeter dominé les Saracens à trois reprises cette saison.
Les deux poids lourds du championnat anglais se retrouvent une fois de plus en phase finale. Retour sur leur saison.

Le déroulé de la saison

Saracens :

Les Sarries ont prouvé cette année qu'ils avaient des ressources mentales impressionnantes. Un trou d'air énorme a mis à mal la machine rouge et noir d'Outre-Manche : trois défaites d'affilées de la 8e à la 10e journée. En plus de perdre leur première place, ils montrent des signes inquiétants de fatigue. Plutôt logique au regard de la quantité d'internationaux qui a enchaîné avec la tournée éprouvante des Lions. Psychologiquement, la défaite à l'Allianz Park face à Exeter (18-20) a beaucoup joué. Mais c'était sans compter un rebond salutaire des troupes de McCall. Ce dernier a misé sur les rotations en jouant sur la profondeur d'effectif. Bien lui en a pris, les "seconds couteaux" ont assuré l'intérim pendant le Tournoi. De plus, l'élimination assez précoce en quart de finale de Champions Cup a permis de se concentrer sur un seul objectif et d'économiser ses joueurs clé. Toutes ces raisons ont permis leur retour en force depuis le début du printemps. Ils apparaissent en forme au meilleur moment, en atteste leur superbe victoire 57-33 face aux redoutables Wasps.
VIDÉO. Premiership - Les Saracens et Exeter roulent sur leurs adversaires pour se hisser en finale

Exeter :

Après leur premier titre l'an dernier, la question était de savoir si leur ascension irrésistible allait flancher. Que nenni ! Contrairement au Top 14 où depuis quelque temps les champions ratent la saison suivant leur titre, les Chiefs ont dominé de la tête et des épaules la Premiership pour finir avec 85 points. Pas de grands chamboulements dans leur jeu qui reste basé sur la vitesse. En Coupe d'Europe, leur parcours reste frustrant : deuxième de leur poule, ils ne se qualifient pas pour les quarts de finale. En demi-finale de championnat, ils récitent leur rugby face des Falcons valeureux en défense mais dépassés et inexistant offensivement (92 % de possession pour Exeter). Ce qui n'est peut-être pas la meilleure préparation pour affronter la meilleure attaque du championnat.

La révélation de la saison à suivre

Saracens :

Son nom risque de ne pas vous dire grand-chose. Nick Isiekwe est de base un seconde ligne avec son mètre 99. En réalité, il est si mobile et disponible dans le jeu courant malgré son physique imposant qu'il évolue régulièrement en numéro six. La saison dernière, il était encore en rodage avec une seule apparition en championnat et trois titularisations en Coupe anglo-galloise. Cette année il a à son actif 22 feuilles de matchs en Premiership pour 18 titularisations et 6 matchs de Coupe. Sauf que cette fois-ci c'est la Champions Cup. Vous le comprenez, Nick Isiekwe a pris de l'importance sous les ordres de Mark McCall. Mais est-ce vraiment une surprise ? Si ce n'est pas un gage de réussite, jouer dans toutes les sélections nationales de jeunes donne une idée de son potentiel. Un potentiel dont ne doute pas Eddie Jones puisqu'il lui a déjà offert ses deux premières sélections senior avec le XV de la Rose lors de la dernière tournée d'été. Il a même dit de lui : "Quand vous regardez où il est maintenant comparé à où Maro était quand il est entré dans les Six Nations, il va être un très bon joueur". S'il continue de tracer sa destinée, il est promis à un grand avenir. Qu'il pourrait conjuguer au présent en remportant la finale.

Exeter :

J'ai remplacé au pied levé Billy Vunipola blessé lors des Six Nations, mon nombre d'essais est presque similaire à mon nombre de matchs, je suis...Sam Simmonds ! Avec son profil de dynamiteur, très explosif, le numéro huit enchaîne les bonnes performances. Il est le relais entre les avants et les trois-quarts, avec un style de jeu basé sur la vitesse et la profondeur pour combiner. Adroit techniquement, il n'hésite pas à s'intercaler dans la ligne de trois-quarts. Et cela lui réussit : 12 essais marqués en 15 matchs, Sam Simmonds est indispensable à Exeter. Cette saison est aussi celui de ses débuts en sélection nationale, avec quatre caps dans le tournoi. Il a été l'un des rares motifs de satisfaction alors que des cadres sont apparus fatigués. Son match contre l'Italie a permis de le mettre en confiance et de montrer l'étendue de son talent. Assurément, ces confrontations internationales sont un gain d'expérience non-négligeable à l'heure d'aborder ce match.
VIDEO. 6 Nations - Angleterre. Deux accélérations fulgurantes ont suffi à Sam Simmonds

Les confrontations directes

3-0 pour Exeter. En Coupe anglo-galloise le score s'était soldé par un 43-20 pour Exter, mais les matchs de cette Coupe ne sont pas très représentatifs en fonction des équipes alignées. Concentrons-nous donc sur le championnat. À l'aller ils avaient réalisé un énorme coup en s'imposant dans l'antre des Sarries. Pourtant ces derniers avaient commencé fort en inscrivant deux essais en quinze minutes par l'intermédiaire d'Alex Good et du talonneur vétéran Schalk Brits. Un match assez enlevé où les Saracens se montraient plus réalistes et tactiques. Seulement en deuxième période, après de nombreuses tentatives infructueuses, Exeter étaient parvenus à franchir deux fois à leur tour la ligne d'essai. Le point culminant de la difficulté du club londonien à imprimer sa marque. Et au retour, pas de surprises à Sandy Park, 24-12 dans un match marqué par l'indiscipline des Saracens qui ont offert quatre pénalités à Joe Simmonds (oui oui, c'est bien du frère de Sam Simmonds dont il s'agit). Nul doute que la discipline va encore une fois être l'une des clés du match. On peut faire confiance aux Saracens pour ne pas commettre les mêmes erreurs.

Merci à Sacha Harleux pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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Pauvre Charly, quand il y a du vert, il est marron, il n'y voit que du bleu ! Va finir par voir rouge, pourvu q'il ne nous fasse pas une jaunisse...

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