Les All Blacks veulent s'inspirer de la Coupe du monde de football pour gagner en 2015

En remportant la Coupe du monde de football au nez et à la barbe des Argentins, mais surtout des Brésiliens ou encore des Espagnols, l'Allemagne a impressionné son monde, et pas seulement dans le milieu du ballon rond. De l'autre côté du Pacifique, les Néo-Zélandais ont observé avec attention le parcours de la Nationalmannschaft. Et ils en ont tiré des enseignements quant à l'avenir des All Blacks pour notamment éviter de subir le même sort que les champions en titre, éliminés dès la phase de poules. Ce qui serait un véritable drame au pays du rugby. Après deux titres en 1987 et en 2011, les Néo-Zélandais aimeraient réussir là où ils ont toujours échoué jusqu'à présent : gagner la Coupe du monde à l'étranger, comme l'ont fait les Allemands au Brésil. Comme eux, les All Blacks veulent s'appuyer sur leurs jeunes talents (seulement deux joueurs de plus 30 ans dans l'équipe d'Allemagne). En rugby, l'histoire montre que ce sont les groupes les plus expérimentés qui ont remporté le trophée lors des quatre dernières éditions. En football, c'est souvent l'inverse.

Le groupe actuel, bien que performant, n'est plus dans sa première jeunesse et rester invaincu va être de plus en plus difficile. L'apport de talents locaux est donc indispensable. Depuis 2011, 25 nouveaux joueurs ont été intégrés dans le squad des All Blacks pour éviter au groupe de vieillir. Il faut dire que la Nouvelle-Zélande dispose d'un vivier exceptionnel, notamment grâce à sa politique qui oblige ceux qui veulent être sélectionnés à rester au pays. Ce qui n'a pas de prix. Chose que l'Allemagne a compris il y a plus de dix ans alors que sa sélection était au plus mal après un échec cuisant à l'Euro 2000. A suivi une série d'importantes mesures pour repérer les talents de demain et les garder au pays. Au final, 9 des 11 joueurs titularisés face à l'Argentine évoluent dans la Bundesliga, la première division allemande de football.

Comme la Nationalmannschaft, les All Blacks savent qu'il ne faut pas se présenter en Angleterre en vainqueur. Confiante, la jeune équipe allemande a fait souffler un vent nouveau sur le football mondial en se montrant humble. Si Mario Goetze a été célébré après son but victorieux dans les arrêts de jeu, la véritable star, c'était l'équipe. Une philosophie qui colle au rugby et que les All Blacks suivent malgré l'abondance de talents dans leurs rangs. Des talents au service d'un collectif dont le jeu n'a cessé d'évoluer au fil des années contrairement aux Espagnols. Enfermés dans un schéma très efficace avec beaucoup de mouvements, mais qui semble aujourd'hui avoir atteint ses limites. Les Néo-Zélandais, souvent malmenés, savent gagner sans occuper le terrain ou posséder le cuir. Le match parfait n'existe pas. Et ils trouvent toujours un moyen de s'en sortir, grâce à leurs qualités physiques mais aussi mentales, quitte à laisser de côté le rugby champagne en retroussant les manches comme l'ont fait les Allemands. C'est d'ailleurs un trait caractéristique de l'équipe actuelle.

Sources : allblacks.com