Les clubs du Top 10 féminin grognent contre la FFR
Le rugby français féminin est en danger.
La refonte du Top 10 n'est pas du tout du goût des clubs de l'élite féminine du rugby français, qui se rassemble pour faire bouger les choses.
Le rugby féminin français en danger ? C'est en tout cas le sentiment des clubs du Top 10 après l'annonce par la FFR d'une réforme des compétitions « sans aucune concertation, enquête, sondage ni information préalable auprès des clubs et pratiquantes concernés » selon un communiqué signé par les dix clubs de l'élite. Cette nouvelle organisation va faire passer la poule unique de dix à huit clubs la saison prochaine. Cette saison, deux poules de cinq équipes seront formées, ce que contestent les dirigeants des clubs. Surtout, le nombre de match va passer d'un minimum de 18 rencontres à... 9 rencontres. Une situation ubuesque comme le confie Eric Gauthier (Caen) au Midol : « Personne ne nous informe. Il n'y a plus de commission féminine à la Fédé parce qu'elle a souhaité englober les filles dans un projet plus global... mais le rugby féminin a ses spécificités. Nous avons le sentiment de ne plus avoir voix au chapitre. »

Le communiqué soulève plusieurs autres points :

o Avec potentiellement cette saison trois descentes en élite 2, tous les matchs seront décisifs et les huit rencontres de phase préliminaires revêtiront un enjeu particulièrement crucial, donc peu propice à la rotation des effectifs et ainsi à la formation par la compétition. o Cette phase préliminaire fondamentale se disputera sur 2 mois et 1/2 entre septembre et décembre (le mois de novembre est neutralisé pour la Tournée d’Automne de l’Equipe de France). Ainsi, au soir du dimanche 22 décembre, la saison sportive 2013/2014 aura déjà donné son verdict pour deux clubs.

o Pour confirmer l’absence de cohérence, les 1/4 finales (aller/retour) se joueront au milieu du tournoi des 6 nations les 16/02 et 2/03. Autrement dit, sans que les clubs puissent s’entraîner et se préparer avec leurs meilleures joueuses retenues en équipe de France. En outre, pour celles-ci enchaîneront 7 week-end consécutifs de compétitions pour autant de déplacements certains longs de plusieurs milliers de kilomètres.

o Pour couronner le tout, il faudra encore que les clubs patientent 5 semaines avant de poursuivre le championnat par des matchs de classement ou des 1⁄2 finales programmés au mois d’avril

A moyen terme, cette refonte du rugby féminin pourrait créer des dommages financiers et contraindre les clubs à diminuer leur encadrement et donc appauvrir la formation des joueuses. Une réunion de travail avec George Duzan, vice-président en charge du rugby amateur et Pierre Camou, président de la FFR est souhaitée. Une démarche toujours infructueuse à ce jour. La Fédé, elle, souhaite arrêter le championnat plus tôt pour développer le Seven en vue des Jeux Olympiques de Rio.

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Oui, on sait ce qui pousse la fédé à faire cela :
Ils se rendent juste compte maintenant que la coupe du monde 2014 se jouera en France et qu'on va passer pour des charlots si on fait pas un résultat correct.
Sauf que ca fait 4 ans que l'on sait qu'on a la coupe du monde, et comme d'hab, la fédé réagit au dernier moment, sur un coup de tete sans aucune concertation avec personne !
Passer à un top 8, pourquoi pas, mais cette transition à la con fout les nerfs.
Bilan pour cette année, je vais payer une licence à 180 euros pour jouer 8 matchs et 2 mois 1/2. Super !

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