H CUP. L'analyse de la presse britannique sur le match ASM - Leicester
La presse britannique analyse le match ASM - Leicester
Après la victoire de l'ASM sur Leicester en 1/4 de finale de H Cup, la presse britannique analyse le match. Et félicite les Tigers pour leur performance.
Pour la troisième année consécutive, l'ASM Clermont Auvergne jouera une demi-finale de H Cup. Face à Leicester, les Jaunards se sont imposés dans la difficulté au stade Marcel Michelin (22-16). Les supporters auvergnats auront tremblé jusqu'à la dernière minute, face à des Tigers qu'on imaginait peut-être pas si performants dans la citadelle imprenable des clermontois. Retour sur le match, revu et analysé par la presse britannique.

The Independant - « Leicester a fait ressembler Clermont à une équipe ordinaire ».

On attaque avec Paul Rees dans The Independant, qui affirme d'emblée que Leicester l'aurait emporté au Michelin si leur discipline avait été égale à leur détermination. Les Tigers ont même fait passer les finalistes de l'édition 2012 « pour une équipe ordinaire pendant un bon moment», selon lui. Seul problème, les Anglais ont donné trop de pénalités à Morgan Parra. La faute de Thomas Waldrom, qui a écopé d'un carton jaune au moment où Leicester semblait prendre le dessus aura été « un moment crucial ».

The Telegraph - « Clermont a encore beaucoup à offrir ».

Du côté du Telegraph, on souligne également la belle performance des Tigers, probablement l'équipe européenne ayant le plus menacé le record de victoires à domicile des Auvergnats. Certes, Clermont a manqué d'éclat ces derniers temps, mais cette équipe « a encore beaucoup à offrir ». Fairplay, le journal affirme même que l'ASM était de loin la meilleure équipe d'Europe l'année dernière, avant de perdre de peu en finale face à Toulon. Il met aussi en avant l'absence de Sitiveni Sivivatu, dont l'intelligence et le tranchant a manqué à Clermont.

De leur côté, les Tigers avaient du cœur mais ils ont été réduits au silence par la puissance des Clermontois lors la première période. Globalement, ils ont manqué de créativité et de punch pour faire basculer le match. L'action de 60 mètres initiée par la percée de Vereniki Goneva aurait pu être un tournant, mais elle n'a pas aboutie, Manu Tuilagi ayant été projeté en touche en touche par Napolioni Nalaga à quelques mètres de la ligne.

La performance du jeune gallois Owen Williams est également saluée dans cet article. Celui qui a délogé Toby Flood du poste de demi d'ouverture a donné raison aux observateurs qui l'imaginent obtenir sa première sélection avec le Pays de Galles cet été en Afrique du Sud. Le seconde ligne Ed Slater a lui aussi impressionné et pourrait être vu comme un sérieux concurrent à Courtney Lawes, Joe Launchbury et Geoff Parling pour une place au sein du XV de la Rose.

The Leicester Mercury - « Munipola a marché sur ses adversaires comme un guerrier médiéval ».

Là encore, le compte rendu du match s'attarde plus sur les vaincus que sur les vainqueurs – ce qui est plutôt logique pour un journal local. Pour le Leicester Mercury, « La bête s'est réveillée et Leicester a sorti une performance que l'on pensait impensable il y a encore quelques semaines » . Une performance qui leur permet de « croire en leur chance de conserver leur titre de champion d'Angleterre ». Les performances de Tom Youngs (une « machine »), Logovi'i Mulipola (« un guerrier médiéval ») ou encore de Marcos Ayerza (« son effort défensif a été incroyable ») sont célébrées.

L'entraîneur Richard Cockerill est lui aussi fier de son équipe : « Owen Williams a été fantastique sur ses coups de pied. Il y avait aussi de jeunes joueurs comme Blaine Scully ou Jamie Gibson qui n'avaient jamais joué des matchs d'une telle envergure (…) il y a des choses que nous aurions pu mieux faire mais nous avons peu de regrets. ». Il en a tout de même profité pour adresser une petite pique à l'encontre d'Alain Rolland : « J'étais frustré de cette dernière pénalité et du fait que cet arbitre favorise constamment l'équipe qui défend. Mais ça ne sert à rien de se plaindre de l'arbitrage, cela ne mène à rien ». Les Clermontois avaient justement été contarié par cette façon d'avantager la défense lors de la dernière finale de H Cup...

The Express – « Les Saracens sont soulagés de ne pas avoir à jouer Clermont à Michelin ».

Dans The Express, c'est Marcel-Michelin et son public bouillant qui est à l'honneur. L'antre des Jaunards est qualifié de « Bastille du Massif Central » et de « stade où les bonnes équipes viennent mourir ». Des propos appuyés par l'arrière anglais Matthew Tait : « C'est un endroit formidable pour jouer au rugby. L'atmosphère était incroyable et c'était très difficile de s'entendre parler. Mais ce qui est frustrant c'est que nous sommes passés si proches que c'est encore plus dur à encaisser. On a tout donné en seconde période mais la chance n'a pas tournée en notre faveur. »

Enfin toujours dans The Express, le journaliste Neil Squires estime que les Tigers n'avaient tout simplement par les armes pour lutter pendant 80 minutes contre une telle équipe, d'autant plus en l'absence de plusieurs joueurs cadres comme Dan Cole, Geoff Parling et Tom Croft. Là encore, Richard Cockerill acquiesce, et remet en cause le salary cap qui empêche les clubs anglais de recruter massivement. Un argument récurrent chez lui : « Si nous avions eu tout notre effectif, nous aurions pu avoir plus d'impact en faisant rentrer nos remplaçants, mais avec le salary cap tel qu'il est, nous en sommes là. On ne peut pas avoir la profondeur de banc qu'ont les équipes françaises. ».

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  • Grisou
    17632 points
  • il y a 10 ans

Et après on dit que c'est nous les chauvins !!!

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