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Fédérale 2. Jérôme Bousquet, président du PUC : « Nous ne sommes plus en crise »
Le PUC va mieux après après la campagne de crowdfunding. / Crédit Photo : pucrugby
A 110 ans tout rond, c'est l'heure du bilan. Après une campagne de crowdfunding, Jérôme Bousquet, Président du PUC Rugby, évoque l'avenir du club.
"Le PUC n'est pas mort, car il bande encore !" Certaines mauvaises langues se plaisent à dire qu'il bande certes... mais mou. A 110 ans tout rond, c'est l'heure du bilan. Après une campagne de crowdfunding retentissante dans les médias, Jérôme Bousquet, Président du PUC Rugby, a bien voulu faire le bilan mais a aussi tenu à évoquer les enjeux futurs d'un club qui fait vivre l'ovalie depuis plus d'un siècle.

Comment est venue cette idée de passer par le crowdfunding ? Quel a été l'élément déclencheur ?

JB : L'élément déclencheur est le désistement, en janvier 2015, d'un partenaire important de notre club (80 000 EUR, ndlr) Le problème d'une défection si tardive est double. Tout d'abord, nous avions planifié notre budget en tenant compte de cet apport. Pour faire vivre l'ensemble des équipes, de l'école de rugby à l'équipe fanion en Fédérale 2, nous avions besoin de cet argent. Ensuite, il est très difficile de faire appel à des partenaires en cours d'année.

C'est lors d'une discussion avec les joueurs de l'équipe 1 que cette idée a germé. Tous les ans, nous faisions des appels au don, via le "pucithon". Nous ne touchions alors que les gens du club. Cette fois, nous souhaitions élargir le spectre des donateurs. Nous avons donc fait appel aux grands noms passés par le PUC pour témoigner.

Nous souhaitions avoir un impact plus fort dans le monde du rugby et au-delà.

Fédérale 2. Jérôme Bousquet, président du PUC : « Nous ne sommes plus en crise »

Le résultat a-t-il été à la hauteur de ce que vous attendiez ?

JB : C'est difficile à dire. On ne savait pas vraiment à quoi s'attendre. On avait décidé de deux paliers. Le premier à 40000 EUR nous permettait d'équilibrer les comptes en fin d'exercice. C'est celui que nous avons atteint. Le second, à 80000 EUR, représentait la somme totale que nous avions budgétée.

Pour la saison à venir, le problème de sponsor est-il réglé de manière définitive ou le PUC est-il toujours sur la corde raide ?

JB : Nous nous sommes adaptés à notre budget. Nos recettes sont moins importantes, mais nous ne sommes plus en "crise" comme celle que nous avons traversée l'an dernier. Notre modèle économique s'appuie principalement sur des partenariats sont moins importants. Cela implique, que si l'un des donateurs venait à faire défaut, nous aurions à combler une somme bien moins importante.

Quels sont les objectifs majeurs du PUC cette saison (tant en termes de résultats que de formation) ?

JB : Aujourd'hui, nous avons des objectifs clairs. Nous souhaitons une stabilisation de notre équipe première en Fédérale 2 et une formation de qualité. Cela fait partie de l'ADN de notre club. L'objectif est de permettre aux jeunes (de l'école de rugby aux espoirs) de participer à des championnats intéressants et de pouvoir atteindre les phases finales.

Aujourd'hui, nous n'avons pas l'ambition d'aller plus haut, car nos moyens ne nous le permettent pas. Stabiliser la situation financière du club reste la priorité de l'année, car cela permet la formation des enfants.

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Que manque-t-il au PUC pour être un acteur majeur du rugby français ? L'objectif est-il de rester en Fédérale 2 ou bien souhaitez-vous un jour postuler (comme Massy) à la Pro D2 ?

JB : Le volet financier représente 80% des besoins pour viser au-dessus. Mais les infrastructures aussi sont extrêmement importantes. Par exemple, Massy, c'est plusieurs terrains d'entraînement et de match, quand dans le même temps, nous nous entraînons et jouons sur le même terrain (La Cipale, ndlr)

Mais nous avons un autre problème que Massy n'a pas. Nous sommes un club de Paris intramuros et le foncier manque. Il est impossible de détruire une église pour construire un terrain de rugby. Nous faisons avec les moyens mis à notre disposition.

Crédit vidéo : PUC RUGBY

Le terrain de la Cipale a été totalement refait (une pelouse synthétique a été posée, ndlr). Qu'est-ce que cela change fondamentalement pour le club ?

JB : Est-ce que cela nous fera gagner ? Sûrement, mais rien n'est moins sûr. En tout cas, il ne nous fera plus perdre. Toute la semaine, les joueurs de tous âges s'entraînaient dans des conditions dantesques, en pataugeant dans 20 centimètres de boue. Aujourd'hui, même si les conditions climatiques sont délicates, les entraînements sont maintenus et il est possible de travailler. Ca change la vie.

Le PUC est associé à de grands noms du rugby. Or les clubs pro font leurs emplettes de plus en plus tôt. Pensez-vous que le PUC restera, dans les années à venir ce club formateur ?

JB : Il y aura toujours des gamins qui viendront s'inscrire chez nous, qui feront leurs classes sur les terrains du PUC. Alors certes, avant ils restaient plus longtemps. Mais un minot qui aura rencontré des amis, appris les bases du jeu sur notre pré, en portant nos couleurs, se souviendra toujours du PUC. On a certes une crainte, car les trois grands clubs franciliens forment leurs élites de plus en plus tôt. Mais seul l'avenir nous dira ce qu'il en est réellement.

Vous en avez pas marre de vous faire piquer les jeunes par les clubs plus huppés de la région ? Aux dires d'Adrien Buononato (passé par le PUC et interviewé par la Boucherie Ovalie), le Racing prendrait des jeunes, uniquement pour avoir une réserve de JIFF. Vous n'avez pas l'impression d'être les dindons de la farce ?

JB : Cette situation se stabilise depuis un an et demi. Certes, elle a existé. Mais prendre dix mecs pour que 8 fassent banquette, c'était une perte sèche pour le rugby. Ces jeunes-là ne reviennent plus, même dans leur club formateur. Aujourd'hui, on a mis en place des tutorats qui marchent dans les deux sens. On envoie nos meilleurs éléments dans les grosses écuries et eux, nous renvoient l'ascenseur, lorsque certains n'ont plus le niveau pour prétendre à l'équipe pro. De plus, certaines règles ont été mises en place et cela nous permet de protéger un peu nos jeunes.

Fédérale 2. Jérôme Bousquet, président du PUC : « Nous ne sommes plus en crise »
Crédit photo : PUC

Que peut-on souhaiter au PUC pour les 5 années à venir ?

JB : On peut souhaiter 3 choses au PUC. Tout d'abord continuer à avoir une formation qui tienne la route, grâce à des éducateurs de qualité, auxquels nous donnons la possibilité de passer leurs diplômes. Ensuite, stabiliser financièrement le club pour pouvoir assurer notre mission et enfin sportivement, mettre tout en œuvre pour que l'équipe fanion reste en Fédérale 2.

Merci à Le Roi Dodo pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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Le PUC est au plus mal, réception de Montluçon où ils ont perdu fin novembre 61 à 6 : un défaite les condamneraient probablement à la fédérale 3. Dommage après ce coup médiatique de l'année dernière, malheureusement les travaux de la cipale ont eu un impact très fort sur le début de saison.

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