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De la Gascogne aux Charentes, zoom avant sur l’ascension des prometteurs Gregory Alldritt et Pierre Bourgarit
Alldritt et Bourgarit ne vont pas tarder à faire parler d'eux dans les charentes maritimes. Crédit photo : FC Auch Gers
Dans l'ombre de la Fédérale 1, deux joueurs d'à peine 20 ans ont su tirer leur épingle de jeu pour taper dans l’œil des sélectionneurs tricolores et de La Rochelle.

Après huit mois d'une saison galère marquée par des soucis administratifs, le FCAG vient de conclure sa saison par une victoire sur Nevers. Dernier match de l'exercice en cours pour les Diables Rouges, mais aussi dernier match pour les deux internationaux jeunes, Gregory Alldritt et Pierre Bourgarit, en partance pour La Rochelle. Respectivement troisième ligne et talonneur, les deux compères du huit de devant se livrent au moment de quitter ce club qui n'en finit pas de former de nouveaux talents.

Déjà pressés par l'entraînement à venir, les futurs Rochelais sont francs, directs, et répondent sans détour avec le pragmatisme de ceux qui savent garder les pieds sur terre. Et puis, ces quelques questions ne sont sans doutes pas de nature à ébranler l'assurance des deux gaillards, qui ne plient déjà pas devant leurs vis-à-vis plus âgés en Fédérale 1. De leur expérience internationale, les deux gardent à peu près la même impression, la même agréable surprise en apprenant leur convocation, les mêmes frissons pendant les hymnes, le même sentiment de réaliser un rêve de gosse. Tout en sachant pertinemment que ces sélections ne sont jamais que les fruits d'un travail qui a tapé dans l’œil « des mecs qui viennent nous voir lors des matchs de sélection (Armagnac-Bigorre) ou en club. »

La Fédérale 1, véritable aprentissage

Et la transition avec le club en est d'autant plus facilitée que l'ambiance qui règne dans l'équipe, à base de chambrages bon enfants et de moqueries amicales, leur a permis de se hisser au plus haut niveau. Lucides, ils portent un regard plutôt positif sur la Fédérale 1 et de la poule élite, véritable Pro D3 qui permet (déjà) de se confronter avec des joueurs pros et de s'aguerrir à leur contact. Avec « un jeu parfois haché, qui ne va pas toujours à 10 000 », tous deux s'accordent pour dire que cette compétition est une véritable plus-value pour un avant, surtout un jeune, qui se forme à la rudesse et à la rigueur du combat : à eux de comparer désormais avec le championnat espoir qu'ils ne vont pas tarder à découvrir...

Si d'aucuns peuvent considérer leur recrutement au sein de l'équipe sensation de cette année comme tardif, eux l'expliquent par leur choix d'être resté au club un peu plus longtemps, histoire de se confronter aux joutes de la Fédérale avant de finir leur formation en espoir. Sur les quatre ans qu'un joueur passe en espoir, faire moitié-moitié leur semblait la meilleure des choses à faire ; aussi ont-il résisté aux appels de plus en plus insistants des sirènes de plus grosses écuries. A noter le bel effort financier de La Rochelle, qui consciente que les coûts de formation pour les joueurs issus de Fédérale sont largement moins importants que pour ceux issus de Pro D2 ou Top 14, n'a pas hésité à faire preuve d'une plus grande largesse et ainsi contribuer à la survie du club.

Direction La Rochelle

L'avenir en jaune et noir s'annonce sous le signe du travail, de la rigueur et du sérieux, mais aussi de l'envie et de l'enthousiasme à l'idée d'évoluer dans de nouvelles infrastructures : logés dans le centre de formation du Stade Rochelais, la collocation entre eux s'annonce plus que probable. Forgés « à la dure » avec peu de moyens au FCAG, « c'est sur que ça va faire un sacré changement », qui rajoute un peu de piquant à l'aventure qui se profile à l'horizon. Avec pour objectif de d'abord gagner sa place en espoir avant de songer à d'éventuelles feuilles de match en Top 14. Surtout ne pas griller les étapes, et garder la tête froide sonne comme le mantra des Gersois, qui sans s'emballer et en toute humilité, reconnaissent que jouer contre d'anciens coéquipiers comme Antoine Dupont, Anthony Jelonch (Castres), Pierre Dupouy ou Nicolas Corato (Pau) serait sympa avant et après le match, parce que « pendant, tu peux mettre qui tu veux en face, pendant un match tu connais plus personne ». Ici, Alldritt et Bourgarit entourent Corato :

Sérieux sur le terrain mais aussi en dehors, puisque Gregory va poursuivre une licence en physique des matériaux, mettant entre parenthèse sa formation en cycle d'ingénieur, trop lourde pour être combinée avec le rugby de haut niveau. De son côté, Pierre a déjà atteint ses objectifs scolaires en validant son CAP de conducteur d'engin.

Aucune d'anecdote sur l'un et l'autre n'auront été révélées, mais la censure qui a suivi leurs rires amusés en dit long... Et si Pierre, en bon talon, se targue d'avoir un meilleur pied que Greg - qui avoue avoir un coup de tatane assez catastrophique - ce dernier n'hésite pas à clamer qu'en un contre un, c'est Pierre qui mord la poussière... Avant que ce dernier, d'énième rire bonhomme, ne déclare qu'il n'y a pas qu'à se retrouver en situation pour confirmer ça. Greg de conclure dans un dernier éclat de rire que les fanfaronnades sont d'ordinaires l'apanage du numéro 2 gersois, plutôt pas malhabile auprès de la gente féminine dans ce genre d'exercice...

Le résumé vidéo face à Nevers, avec des essais signés... Alldritt et Bourgarit :

Lien Vidéo

Merci à Rémy DOUTRE pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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Heu... dans LES CharenteS MaritimeS ?

C'est quel département ça ? le 16.5 ?
Moi je connais la Charente et LA Charente Maritime.

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