Coupe d'Europe. ASM - Saracens : l'analyse de la presse britannique
Coupe d'Europe. ASM - Saracens : l'analyse de la presse britannique
Coupe d'Europe. L'analyse de la presse britannique après la victoire de Clermont sur les Saracens en Rugby Champions Cup. Les Sarries se sont bien battus, mais ils manquaient de créativité.
Le samedi 2 mai à Twickenham, l'ASM va disputer sa deuxième finale de Coupe d'Europe. Avec en vue, un premier sacre européen.

On l'a vu, la presse britannique n'a pas vraiment été convaincue par la performance de Toulon en demi-finale contre le Leinster. De son côté, Clermont récolte plus de louanges, même si les hommes de Franck Azéma ont eu toutes les peines du monde à battre des Saracens qui excellent dans l'art de faire déjouer leurs adversaires.

Les Saracens présents tactiquement et physiquement, mais trop peu créatif

Dans le Telegraph, le légendaire Ian McGeechan, sélectionneur des Lions Britanniques et Irlandais à 4 reprises, estime que les Saracens ont manqué de créativité pour venir à bout des Auvergnats :

Ils ont frustré Clermont, particulièrement lors de la première période où leur tactique a été judicieuse. Ils ont fait jeu égal au niveau du combat. Mais au final, ils n'ont pas créé assez. C'est Clermont qui a eu la seule vraie inspiration offensive du match, avec ce cup de pied de Brock James pour l'essai de Wesley Fofana. En réalité, ils auraient déjà dû avoir un essai en première période quand Chris Ashton a plaqué Napolioni Nalaga à l'épaule le long de la ligne de touche. En comparaison, je ne me rappelle pas avoir vu les Saracens avoir une seule occasion durant l'intégralité de la rencontre, c'est pour ça que selon moi, la meilleure équipe a gagné. »

Pas un si grand écart entre les équipes françaises et les autres

Outre-Manche, c'est un débat qui revient souvent : peut-on rivaliser avec la force de frappe financière des clubs français ? Faut-il supprimer le salary cap ? Brian Moore ne le pense pas. Toujours dans le Telegraph, l'ancien talonneur international du XV de la Rose estime que l'écart n'est pas si grand entre les clubs français et les clubs anglais et irlandais :

Les Saracens sont passés remarquablement près d'une victoire improbable contre Clermont. Leurs efforts sur le plan physique et défensif étaient exemplaires, mais il y avait un peu plus d'expérience et un meilleur banc du côté de l'ASM. Cela dit, le pack des Sarries contenait 5 joueurs âgés de 24 ans ou moins. Le fait qu'ils aient rivalisé avec Clermont en mêlée et sur les rucks pendant la majeure partie du match est à noter et peut inciter à l'optimiste pour les futures campagnes européennes du club »

Toujours selon Moore, les Saracens ont laissé passé les rares occasions qu'ils ont eu, à l'image de Jacques Burger, qui n'a pas su profiter d'un cadeau de Napolioni Nalaga, auteur d'un en-avant juste devant son en-but. Comme McGeechan, il pense qu'il a manque l'étincelle créative pour que les Londoniens fassent la différence et réalisent un exploit à Saint-Étienne.

Ils ont fait des erreurs à des moments cruciaux, comme quand Jacques Burger n'a pas pu se saisir du ballon alors que l'en-but clermontois lui tendait les bras. Alex Goode et Chris Ashton ont également franchi le premier rideau clermontois sans que cela ne se traduise par des poins au tableau d'affichage. Les Saracens ont manqué de créativité pour rendre la pareille à Cermont, auteur du seul essai du match »

Moore conclu en félicitant la politique des clubs anglais et de leurs voisins, qui préfèrent miser sur le long terme et la formation (faute de mieux ?). Pas un hasard si selon lui, le XV de la Rose se porte bien mieux que le XV de France. Cette finale franco-française pourrait donc n'être pas une si bonne nouvelle que ça pour le rugby français.

Les clubs anglais, irlandais et gallois sont peut-être désavantagés et trouveront difficile de battre le Top du Top 14, mais l'écart n'est pas le fossé qu'on annonce. La réponse des clubs non-français sera d'élever ses standards et en particulier au niveau de la formation. Il est plus facile d'acheter un produit terminé à l'étranger, mais à quel prix pour l'équipe nationale ? C'est un choix à faire en faire face aux difficultés à court terme ou dépenser à tour de bras, au risque que cela ait des conséquences désastreuses pour le plus grand nombre ».

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Hormis un avant sur une réception de chandelle en fin de match, j'ai trouvé Goode très bon...

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