6 nations. La presse anglaise loue la progression du XV de France, mais pointe son manque de réalisme

La 3e place cette année, contre la 5e l’an passé, une victoire en plus et la sensation d’une âme d’équipe retrouvée. L’équipe de France a laissé transparaître de belle satisfactions tout au long du Tournoi. Certains joueurs se sont illustrés et affirmés comme des éléments incontournables. La conquête est globalement positive et alignée à chaque match, la charnière française a pu développer certains automatismes. Voici pour vous, le bilan de l’équipe de France vu par la presse outre-Manche.

Défaits de peu face à l’Angleterre (19-16) et à l’Irlande (19-9), les Bleus n’ont jamais paru hors du coup dans cette édition 2017. Un constat qui selon nos confrères anglais s’explique par les bonnes performances du duo Serin-Lopez. En développant une certaine continuité, Guy Novès a permis au Clermontois d’enchaîner les belles prestations, à tel point qu’il a terminé meilleur réalisateur du tournoi et s’est invité dans la liste des prétendants au titre de meilleur joueur. Le numéro 9 français enfin délesté du rôle de buteur et de toute la pression qui lui pèse a pu voir émerger Baptiste Serin dans un rôle de meneur de jeu ambitieux, créatif et décomplexé.

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Sa charnière retrouvée, les Bleus ont pu également s’appuyer sur une mêlée très solide, qui a dominé sinon fait jeu égal avec tous leurs opposants. Une très belle rampe de lancement qui a permis l’éclosion du jeune Cyril Baille et la confirmation de l’expérimenté Rabah Slimani. En bref, un secteur primordial sur lequel les Bleus pourront s’appuyer à l’avenir.

Toujours selon les Anglais, Picamoles a encore une fois de plus prouvé toute son importance au sein du pack tricolore et Gourdon a illuminé chaque rencontre de sa fraîcheur et de sa disponibilité dans un registre de troisième ligne de rupture qui manquait au XV de France. Dommage que l’autre aile de la troisième ligne n’ai pas su trouver son titulaire, comme l’a prouvé les turnovers opérés entre Chouly, Le Roux et Sanconnie.

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Du côté du jeu, si nos ennemis jurés louent la capacité des Bleus à multiplier les franchissements et à assurer la continuité des mouvements par des offloads bien sentis, ils regrettent un déficit criant au niveau de la finition. Huit essais en cinq matchs soit une moyenne d’1,6 essai par match, c’est beaucoup trop peu. Surtout quand on sait que quatre d’entre eux ont été marqués contre l’Italie, bon dernier de la compétition. Des lacunes qui resurgissent et s’expliquent selon eux en parti à cause de l’absence de Wesley Fofana. Aligné aux côté de Lamerat et Lopez, ses coéquipiers auvergnats, nul doute que le trio aurait fait des étincelles.

Quoi qu’il en soit, avec la volonté de Bernard Laporte de créer des contrats fédéraux, et les plus grandes fenêtres de rassemblement prévues pour les Bleus, l’équipe de France évolue dans le bon sens. Et nos voisins britanniques sont convaincus que cette équipe a le potentiel pour progresser et produire un jeu encore plus complet. Pour battre l’Afrique du Sud chez elle ? Réponse en juin prochain.

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