La Dolce Vita d'un rugbyman français
La Dolce Vita d’Anthony Rendour à Viadana. / Crédit Photo : Clement Courtois
Un transfert s'est effectué en toute discrétion il y a peu. Anthony Rendour, pilier évoluant en Fédérale 1 à Castanet a muté pour le club italien de Viadana.
Il y a quelques semaines, un transfert s'est effectué en toute discrétion. Un jeune pilier de l'hexagone évoluant en Fédérale 1 à Castanet a muté pour le club Italien de Viadana.

Originaire du Nord, Anthony Rendour nous explique que « tout s'est fait très vite et assez simplement. L'agent d'un ami cherchait un pilier droit pour un club Italien et il m'a demandé si cela m'intéressait. Il a pris contact avec moi et après une semaine de test je me suis engagé avec le club de Viadana ». Depuis le joueur découvre une toute nouvelle vie dans l'Italie du Nord, lui aux origines Italiennes ne pouvait pas mieux tomber : « Je suis en pleine découverte mais il faut que je m'adapte très vite. Je commence à comprendre et à parler la langue mais je reste très discret. Je vais bientôt prendre des cours et mes coéquipiers m'aident énormément », souligne-t-il.

Pourtant issu de la formation Française, ce première ligne n'a pas réussi à percer à haut niveau alors que les clubs recherchent mais recrutent à l'étranger. Le Nordiste développe son parcours : « J'ai découvert le rugby après la coupe du monde 1999. J'ai signé ma première licence au Douai Rugby Olympique puis intégré le centre de formation régional d'Haubourdin près de Lille, de là j'ai commencé à jouer au Lille Métropole Rugby. Ensuite, je suis parti à Albi où j'y ai joué de la catégorie Crabos jusqu'en Espoirs. Pour un besoin de changement j'ai rejoint la Section Paloise en 2010. Au bout de deux ans, je n'ai pas été conservé dans l'effectif et j'ai débarqué à Castanet Tolosane en Fédérale 1. Là-bas, j'ai porté le maillot deux ans et j'ai eu la chance de disputer la finale de championnat de France Fédérale 1B ».

« Une expérience à l'étranger m'a toujours tenté »

Malgré des changements de vie réguliers, Anthony Rendour a réussi à concilier sa vie rugbystique avec le travail. Il a eu un Bac STI Génie Mécanique et a beaucoup travaillé dans des structures d'accueil pour les enfants, que ce soit MJC, centre social, école de rugby ou encore surveillant en collège. Mais aujourd'hui grâce à ce tremplin, il se dévoue à sa passion. « Maintenant j'ai un contrat professionnel, on s'entraîne deux fois par jour toute la semaine. De plus le club a vraiment des structures qui permettent aux joueurs d'être dans les meilleures conditions. Certes les salaires ne sont pas à la hauteur des joueurs de première division Française mais on peut toutefois comparer cela à un club de Pro D2. En tout cas je ne suis pas malheureux ». La suite en page 2

La Dolce Vita d'un rugbyman français

Ainsi après avoir connu des fortunes diverses dans sa carrière, il a décidé de s'envoler de l'autre côté des Alpes, « je n'avais pas la confiance de l'entraîneur et je sentais que je stagnais. Donc j'ai considéré qu'il était temps de partir. En plus, une expérience à l'étranger m'a toujours tenté, alors pourquoi pas... », estime le néo viadanesi.

Passé par différents niveaux Français, des Espoirs à l'élite amateur, il est heureux de ce nouveau choix de carrière, « c'est un tout autre rugby, presque incomparable. Il y a beaucoup moins de défi physique et c'est plus joueur. Le plan de jeu est axé sur le mouvement et la prise d'initiative et j'adore ça » se réjouit-il. Quand à son carton jaune dès son deuxième match (le 19.10.14 contre Cavalieri Prato), il sourit « comme je l'ai dit, c'est très différent de la France. Je dois m'adapter et j'ai encore quelques mauvais réflexes. Mais promis les prochaines fois les cartons resteront dans la poche de l'arbitre ! De toute façon je n'ai pas le choix. Le haut niveau c'est ça, on n'a pas le droit à l'erreur. »

« Le jeu est plus rapide, c'est moins physique et plus joueur »

Quant à son avenir, le pilier modère : « Tout va très vite dans le rugby, un jour en haut un autre en bas. Et là ça me sourit. L'idéal serait d'avoir un contrat en France mais d'abord je dois travailler pour être performant sous mes nouvelles couleurs, faire une grosse saison et ensuite on verra ». Et lorsqu'on lui demande ce que peut lui souhaiter, il rétorque « une progression dans mon rugby et que cette expérience à l'étranger soit inoubliable !!! ». Et c'est forcément tout le mal qu'on lui souhaite.

Article réalisé par Clément Courtois.

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C'est sans doute la voie à suivre pour tous les joueurs qui aspirent à passer pro et qui restent en fédérale parce que les clubs leurs préfèrent des joueurs étrangers...

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