La Coupe de l'Immonde N°1
Découvrez la nouvelle chronique satirique d'Ovale Masqué : La coupe de l'Immonde, qui vous fera patienter jusqu'à l'événement mondial de cette année, et le retour de l'Immonde du Rugby !
La Coupe de l'Immonde N°1

Présentation : le XV de France

La France est le plus grand pays du Monde. La richesse de son histoire, de sa culture, et son rayonnement sur la planète est indiscutable. Encore en 2011, David Guetta et Dominique Strauss-Kahn ont fièrement représenté la nation tricolore.

Sportivement, la puissance de la France n'a d'égal que sa modestie : souvent auteurs des performances sportives les plus incroyables de tous les temps, les français préfèrent généralement laisser les trophées aux médiocres et aux laborieux (à l'image de l'Angleterre) ce qui les honore. Rugbystiquement, cela se vérifie à chaque Coupe du Monde : la France réalise toujours le meilleur match du Tournoi en ¼ ou en ½ finale, puis échoue à un ou deux matchs de la fin (souvent contre l'Angleterre) préférant la gloire du perdant magnifique à la triste jouissance de l'équipe qui l'emporte à l'issue d'une finale soporifique sur le score de 12 à 9.

La France est également célèbre pour le French Flair, ce qui consiste globalement à faire n'importe quoi pendant 80 minutes mais à avoir un éclair de génie de temps en temps. Passé de mode, le dernier vestige du French Flair est probablement Cédric Heymans, l'homme qui trouve 7 touches directes par matchs, rate 3 réceptions de chandelles mais qui claque quand même un essai d'anthologie pour être sûr de passer dans le zapping et en boucle sur youtube. Mais en 2011, ce sont surtout les coachs français qui incarnent le mieux cette philosophie, puisqu'ils affectionnent particulièrement sélectionner des joueurs blessés (ou valides, mais mauvais) pour les faire jouer à des postes qu'ils ne connaissent pas. Une tactique audacieuse qui n'a pas réellement porté ses fruits depuis 3 ans. Mais attention, la France a toujours été un pays de visionnaires...

La star : Thierry Dusautoir


Tout le monde connaît la formidable histoire du formidable Thierry Dusautoir, non retenu pour la Coupe du Monde 2007, repêché suite à la blessure de Vermeulen, et se révélant à la face du monde lors du ¼ de finale contre les All Blacks (29 plaquages, 1 essai et une trace de dents laissée sur la cuisse de Dan Carter). Devenu capitaine en club et en sélection, le Black Destroyer a su rester à ce niveau et a même quelque peu élargi sa palette ces derniers temps. Il a donc désormais le privilège de faire partie de ces joueurs qui ont toujours plus de la moyenne dans le Midi Olympique, même quand ils sont en tribunes. Incontestable sur le terrain, Titi l'est un peu moins dans son rôle de meneur d'homme, puisqu'il a eu le grand honneur d'être à la tête d'une Equipe de France qui a pris quelques branlées mémorables (Nouvelle Zélande, Argentine, Afrique du Sud, Australie...), sans oublier cette fameuse défaite en Italie lors du Tournoi 2011, dont on va nous parler pendant longtemps. Mais si ces 3 mois de préparation étaient justement l'occasion pour Thierry de s'affirmer comme un vrai meneur de vestiaire ? On le sait, souvent la solidarité et l'esprit d'équipe peut mener plus loin qu'un plan de jeu bien défini, ce qui est chance vu que la France n'en possède visiblement pas. Alors espérons que notre capitaine saura s'inspirer des mots de Jésus Christ : « Vous allez finir par vous aimer les uns les autres, bordel de merde ? ».

Ici, Titi dans ses oeuvres face aux méchants anglais :



Le joueur à suivre : Maxime Mermoz


Un des chouchous du staff. Sélectionné pour la première fois lors d'une tournée en Australie en 2008, alors qu'il avait à peine disputé 10 matchs pour le Stade Toulousain cette année là (et qu'il n'était pas retenu pour les phases finales qui se disputaient au même moment), Maxime Mermoz bénéficie sans doute de l'étiquette « Champion du Monde des -21 ans » qui fait toujours classe sur un CV. Si Mermoz a par la suite explosé avec l'USAP (champion de France, joueur de l'année pour le Midol, etc) on peut classifier ses performances en Bleu en 3 catégories :

- les fois où il a été plutôt bon (France – Afrique du Sud 2009 à Toulouse)
- les fois où il a été plutôt ridicule (Afrique du Sud – France 2010 à Johanesburg)
- les fois où il s'est blessé au bout de 15 minutes, ou avant l'annonce de la compo (tout le reste)

Vous avez compris, avec 8 petites sélections et aucun match mémorable, le N°12 perpignanais n'est pas vraiment une référence internationale. Pourtant, en l'absence de Jauzion (on y reviendra) il sera le seul véritable N°12 de l'Equipe, Damien Traille étant plutôt considéré comme un N°101215 (d'ailleurs c'est le numéro qu'il a tatoué derrière l'oreille). Sans doute aussi le seul joueur réellement créatif des lignes arrières avec Trinh-Duc et éventuellement Heymans, s'il est aligné à l'arrière. Capable de jouer dans les défenses ou plus en finesse avec ses appuis, Mermoz se distingue par une gestuelle et une technique individuelle très au dessus de la moyenne en France (et donc égale à celle d'un jeune rugbyman néo-zélandais de 7 ans). Si il évite les pépins physiques et que le schéma de jeu lui permet de s'exprimer, il pourrait être une des bonnes surprises de la compétition.

Son seul coup d'éclat cette saison :



Le joueur à suivre à distance : Pascal Papé


Il faut croire que Marc Lièvremont n'aime pas les forts caractères. Réputé pour ses bouchers, le rugby français d'aujourd'hui s'est délesté de tous ses bad boys potentiels : Fritz, Bastareaud, Dupuy, Privat, Mela, Elhorga... non, peut-être pas Elhorga en fait. Reste l'immense (par sa taille, et aussi par sa connerie) Pascal Papé, l'homme aux 17 cartons jaunes et 1 rouge en Top 14. L'homme qui peut faire une faute dans un ruck même quand il est sur le banc des remplaçants. L'homme qui a également été capitaine du XV de France à deux reprises en 2007 : sûrement l'une des plus belles blagues de Bernard Laporte. Recalé en 2007, Pascal participera bien au Mondial cette fois. Avec l'envie de se mettre en valeur, sans doute... on attend le duel face à Cudmore lors du match contre le Canada...

Le joueur qui suivra la Coupe du Monde depuis son canapé : Yannick Jauzion


Ah ça, la presse étrangère s'est bien foutue de notre gueule. Yannick Jauzion, l'homme aux 73 sélections, qui a connu déjà 2 Coupes du Monde et qui était encore il y a peu considéré comme le meilleur centre du monde, n'a pas été retenu. Bon, ils peuvent se moquer, mais les étrangers eux n'ont pas vu Papy Jauzion se traîner le derrière comme un vieux tracteur Peugeot avec le Stade Toulousain tout au long de la saison. Il faut bien l'avouer, Jauzy n'a pas été très flamboyant cette année, encore moins avec les Bleus. Mais se priver d'une valeur sure comme ça (ne serait-ce que sur le banc), est-ce bien raisonnable ? D'autant plus qu'il s'est montré très à son avantage en fin de saison. Malheureusement pour lui, l'annonce de la sélection se faisait en plein mois de mai, avant les phases finales du Top 14... Notons toutefois qu'il est possible que les blessures de certains joueurs lui permette de revenir dans le groupe, et ainsi de nous obliger à réécrire tout ce paragraphe. Merci pour nous, vraiment...

Le joueur au nom imprononçable :


Comme en 2007, l'Equipe de la Boucherie Ovalie participera à un petit jeu très distrayant qui consiste à boire un shot à chaque fois qu'un commentateur écorche le nom de Szarzewski ou d'Harinordoquy. On devrait bien rigoler, encore une fois.

Le coach : Marc Lièvremont


Le coach le plus surréaliste du Mondial avec le sud-africain Peter de Villiers (à ne pas confondre avec Pieter de Villier, bien qu'ils semblent avoir la consommation de cocaine en commun). Marc est arrivé en 2008 avec la volonté de révolutionner le rugby mondial en proclamant le retour du French Flair. 124 joueurs sélectionnés, 21 charnières et 32 paires de centres plus tard, Marc a revu ses ambitions à la baisse et pense que les joueurs français sont trop nuls, en partie à cause du Top 14. Il préfère donc axer le jeu de l'équipe de France sur la mêlée et le jeu au pied, même si il sait bien que ça ne servira peut être à rien lors de la Coupe du Monde. Le pire, c'est que ça peut marcher quand même. Quoiqu'il arrive, on devrait bien s'amuser avec Marc qui est toujours à l'aise en conférence de presse quand il s'agit d'enfoncer ses joueurs.

Style de jeu :


Si on considère que l'absence de style est un style à part entière... on peut se dire au moins qu'on est imprévisibles et qu'on est capables de s'adapter à n'importe quel type d'adversaire.

Le scénario idéal :


Le XV de France passe tranquillement le premier tour en étrillant le Japon, les Tonga et le Canada, puis en surprenant ces abrutis de « chokers » Néo-Zélandais à domicile lors du second match. La France se positionne comme un des favoris de la compétition. Tout le monde s'attend donc à une élimination en ¼ contre l'Argentine. Mais les Bleus s'imposent finalement avec la manière. Rebelote en demi-finale où les Australiens sont broyés par la mêlée française. En finale, les Bleus s'inclinent avec panache contre la Nouvelle-Zélande, qui prend sa revanche et gagne « sa » Coupe du Monde, comme prévu, parce qu'il faut pas déconner quand même. Comme à chaque belle défaite, les joueurs défilent sur les Champs puis sont reçus à l'Elysée. Marc Lièvremont entre à la DTN, Emile N'Tamack lui succède au poste d'entraîneur et tout va bien dans le monde du rugby français.

Le scénario catastrophe :


Après avoir battu le Japon au terme d'un match inaugural poussif (28-12) l'Equipe de France produit une performance magnifique contre la Nouvelle-Zélande. Cédric Heymans marque un essai en crochetant 15 joueurs + le caméraman. François Trinh-Duc passe son drop annuel. Thierry Dusautoir aligne 152 plaquages. Hélas, l'arbitrage maison permet aux All Black de l'emporter sur le fil (28-25). Mais la France, moquée par tous les observateurs avant le début de la compétition, a gagné le respect du monde entier. Le French Flair est de retour. La semaine suivante, des Bleus bouffis d'orgueil prennent de hauts les Tonguiens, qui eux aussi les prennent de haut, mais surtout sur les plaquages. Les îles Tonga l'emportent au terme d'un match héroïque (18-16) et éliminent les Bleus dès les phases de poule. En conférence de presse, Marc Lièvemont traite ses joueurs de grosses baltringues puis démissione dans la foulée, avec dignité.

Le pronostic :


Les deux hypothèses du dessus restent plausibles. Mais avouons-le, pas autant que celle d'une défaite en ¼ de finale contre l'Angleterre, sous la pluie évidemment...

Bonus :


Crédits :


Ovale Masqué avec l'aimable participation de l'équipe de la
Boucherie Ovalie. Merci à Capitaine pour le drapeau.
Si vous aussi vous avez peur de vous faire taper par Pascal Papé, aimez l'Immonde sur Facebook car ensemble nous pourrons nous défendre.

A venir:


Les fiches des autres équipe de la poule A : Tonga, Japon, Canada et bien sûr Nouvelle-Zélande...
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  • leminet34
  • il y a 10 ans

On a peur de rien en avant

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