L'immonde du Rugby n°31 - Partie 2
L'Immonde du Rugby Spécial 6 nations 2012 : présentation décalée des équipes et des meilleurs joueurs. Deuxième volet avec l'Angleterre et l'Italie

Le XV d'Italie

«Certains joueurs ont terminé leur carrière internationale ce soir » (Marc Lièvremont, 12 mars 2011)

Le match contre l'Italie est supposément le plus facile du Tournoi. En fait, c'est le plus dur : car comme l'exprimait si bien Marc Lièvremont, perdre contre l'Italie c'est la méga-honte, et si on se rate contre eux, on devient presque automatiquement indigne du maillot national. Songez juste à combien d'ailiers All Blacks furent évincés de leur sélection pour n'avoir marqué que 2 essais contre l'Italie...

En football, les Italiens sont considérés comme des tricheurs arrogants qui mettent trop de gomina. Ils gagnent presque tout le temps et tout le monde les déteste. En rugby, les Italiens sont considérés comme gentils et valeureux, ils perdent tout le temps et tout le monde les aime bien. Quand on voit Salvatore Perugini en larmes après une défaite de la Squadra Azzura (donc, cela arrive au moins 9 fois par an) on a même sacrément envie de lui donner une tape dans le dos. C'est dire la sympathie qu'inspire cette équipe. Bon après, tout ça, c'est peut être aussi parce que la majorité des rugbymen italiens sont en fait des Argentins pas assez vicieux pour être sélectionnés avec les Pumas.

Dotés d'une première ligne digne de celle de l'équipe de Géorgie, et d'une ligne de trois quart elle aussi digne de l'équipe de Géorgie, cette équipe est depuis plusieurs années déséquilibrée et limitée sur le plan offensif. Le nouvel entraîneur Jacques Brunel a malgré cela annoncé que l'Italie « pouvait gagner le Tournoi ». On a bien envie de se moquer, mais de la part d'un mec qui a réussi à être champion de France avec un troisième ligne du niveau technique et intellectuel de Gregory Le Corvec, Henry Tuilagi et Jean-Pierre Perez, on a envie de croire qu'il est capable de tout.

Le joueur : Andrea Lo Cicero

Andrea Lo Cicero a un prénom de gonzesse, des mèches blondes, collectionne les chihuahuas (voir sa page facebook) met beaucoup trop de parfum et pose dans des tenues parfois troublantes sur son site internet personnel. Mais ne vous y trompez pas : malgré cela, celui qu'on surnomme « Le Baron » (Byron Kelleher porte également ce surnom, mais seulement pour sa fréquentation récurrente de l'établissement du même nom) est malgré tout un des meilleurs piliers gauches du Top 14. On le pense, mais on le dit aussi car d'après sa fiche Wikipedia il est né en Sicile, ce qui peut signifier des ennuis pour nous si on se fout trop de sa gueule. Voilà, à part ça on a pas grand chose à dire, on voulait parler de lui juste pour éviter de parler pour une énième fois de Sergio Parisse.

Andrea est un bon joueur mais également bel homme, comme il le prouve dans ce strip tease sensuel que l'on déconseillera à toutes nos lectrices cardiaques. Oui je sais, j'aime imaginer que des femmes me lisent, même s'il n'y en a probablement pas plus de 4.

Les autres joueurs à suivre :

Sergio Parisse, donc. Premier rugbyman schizophrène au monde, quand Sergio évolue avec l'Italie, c'est Sergio la classe, capitaine courageux, valeureux, menant systématiquement ses troupes à la défaite mais avec dignité. Quand il est avec le Stade Français, c'est Sergio l'argentin, il triche, gesticule, il passe son temps à hurler sur l'arbitre et prend 3-4 jaunes par saison. Sans doute l'influence positive de Rodrigo Roncero... heureusement pour elle, la Squadra Azzura aura encore le droit à la meilleure facette de sa personnalité.

Pour le reste, on note une sélection beaucoup moins « francisée » qu'auparavant. Les habitués du Top 14 se font vieux, et les deux provinces italiennes de Trévise (surtout) et d'Aironi, qui évoluent désormais en Ligue Celte, commencent à sortir quelques jeunes prometteurs. On a découvert Tommaso Benvenuti l'année dernière en H-Cup : reste pour lui à exploser en équipe nationale. Parmi les nouveaux venus, l'ailier Giovanbattista Venditti. On ne sait pas trop ce qu'il vaut, mais il vient rejoindre l'importante mafia des Jean-Baptiste du rugby pro (Elissalde, Lafond, Poux, Peyras...). Vous savez ce qu'il vous reste à faire si vous voulez que votre fils soit bon avec un ballon ovale...

Le XV de la Rose

Tout le monde déteste les Anglais. Pourquoi ? Sans vous faire un cours d'histoire, disons simplement que c'est parce qu'ils sont Anglais. Ainsi, que ce soit l'Ecosse, le Pays de Galles, l'Argentine, l'Irlande, l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, les fils taulards australiens ou les éternels rivaux français, le monde entier a une bonne raison de haïr l'Angleterre. Parfois, on ne se souvient même plus pourquoi d'ailleurs, mais ça n'empêche rien. De ce fait, chaque rencontre du XV de la Rose transcende l'équipe qui l'affronte, désireuse d'humilier ces salopards de rosbif. Hélas, le rugbymen anglais est un spécimen qui se nourrit de la haine adverse et qui la transforme en énergie destructrice, un peu comme le Prince Vigo des Carpates dans SOS Fantômes 2. Oui bon, chacun ses références.

Ainsi, les Anglais peuvent se targuer d'avoir un joli palmarès avec une Coupe du Monde et 35 victoires dans le 5/6 Nations. Ils sont d'ailleurs les tenants du titre cette année, mais devraient avoir du mal à conserver leur bien. Le nouveau coach Stuart Lancaster nous a fait en effet une Lièvremont 2008 (pour une fois qu'on est en avance sur quelque chose...) en virant tous les vieux, les éclopés, et les sénateurs ronflants du XV de Sa Majesté. Résultat, une équipe séduisante sur le papier mais qui aura probablement du mal à se trouver en 5 petits matchs.

Le joueur : Chris Robshaw

Pour en terminer avec ce Mondial 2011 complètement déglingos et avec les psychotiques comme Mike Tindall, les Anglais se devaient de nommer un capitaine consensuel, sorte de Jean Dridéal britannique. Ce sera donc Chris Robshaw : gentil, blond, souriant, apprécié de tous, et élu meilleur joueur du championnat anglais en 2009, le capitaine des Harlequins a longtemps été ignoré par Martin Johnson (1 seule sélection), qui lui préférait le vieillissant Lewis Moody, James Haskell, ou Tom Croft. A 25 ans, celui qu'on compare parfois à Richard Hill (champion du monde 2003), obtient donc sa deuxième sélection, avec le brassard de capitaine. Et il devra se montrer à la hauteur de la fonction, puisque Tom Wood (Northampton), initialement envisagé comme capitaine, et évoluant au même poste, devrait revenir de blessure sous peu.

Les autres joueurs : On vous invite à relire l'Immonde du Rugby n°29 qui vous a présenté la liste des 32 sélectionnés anglais pour le Tournoi. Parmi eux, beaucoup de nouveaux venus prometteurs...
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  • CedricH
    15270 points
  • il y a 12 ans

Cela dit, une nana qui s'appelle Marko... je comprends qu'il doute, Ovale Masqué! 😀

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