Coupe du monde 2023 : et si on changeait le format de la compétition ?
Et si le format de la Coupe du monde évoluait en 2023 ?
Le Mondial 2023, c’est déjà demain. Et si World Rugby en profitait pour faire évoluer le format de la compétition ?

Le 15 novembre 2017, la France obtenait - à la surprise générale - l’organisation de la Coupe du monde de rugby. Une belle victoire pour Bernard Laporte et la FFR, désignée par World Rugby et finalement préférée à l’Afrique du sud et l’Irlande. Mais au juste, que sait-on de la compétition ? Pas grand chose, si ce n’est les stades retenus pour accueillir les rencontres, de la Beaujoire au Stade de France, en passant par le Vélodrome ou le Groupama Stadium.

Si vingt équipes participeront au Mondial japonais, dont le coup d’envoi sera donné dans un an et demi, pourquoi ne pas imaginer un nouveau format pour 2023, avec plus d’équipes engagées ? Ces dernières années, l’Argentine a intégré ce qui est devenu le Rugby Championship, la Géorgie pousse à la porte du 6 Nations et de nombreuses nations émergentes sont toujours en course pour disputer l’édition 2019 de la Coupe du monde. Alors, pourquoi ne pas carrément imaginer un Mondial… à trente-deux équipes ?

Un nouveau format

Des poules plus équilibrées

Actuellement, vingt équipes réparties dans quatre poules de cinq se disputent le trophée Webb-Ellis. Les deux premiers de chaque poule sont qualifiés pour les quarts de finale, et chaque nation dispute donc quatre rencontres lors du premier tour. Maintenant, projetons-nous et imaginons que le rugby s’inspire du football. Cet été en Russie, la Coupe du monde de la discipline mettra aux prises trente-deux équipes, réparties dans huit poules de quatre, où chaque nation dispute donc trois rencontres lors du premier tour.

Premier avantage : on en finirait avec les matchs trop rapprochés et un calendrier pas vraiment équitable, conséquences du nombre impair d’équipes par poule. Par exemple, en 2015, l’Uruguay n’avait eu que… quatre jours de repos entre ces matchs face aux Fidji et à l’Angleterre. Impensable, alors que le combat pour la santé des joueurs est sans cesse mis en avant.

Deuxième avantage : les poules seraient plus équilibrées, avec une grosse tête d’affiche et un “outsider” qui lui disputerait la première place. On éviterait les fameuses “poules de la mort”. On peut imaginer deux formats possibles pour les phases finales. Soit passer directement aux quarts de finale, en ne qualifiant que les premiers du classement. Soit faire des 8èmes - comme au football - ce qui permettrait à certaines nations de connaître le second tour d’un Mondial pour la première fois.

Troisième avantage : il y aurait plus de matchs ! Actuellement, on dénombre quarante rencontres lors du premier tour. Avec ce nouveau format, on passerait à quarante-huit : de quoi faire plus de recettes (coucou World Rugby), de concerner plus de villes hôtes. Surtout, si les affiches des phases finales resteraient sensiblement les mêmes, une augmentation du nombre de pays permettraient de s’ouvrir à de nouveaux territoires, d’intéresser de nouveaux sponsors (coucou World Rugby, bis) et d’inciter les nations émergentes à progresser plus rapidement, avec une qualification pour le Mondial loin d’être aussi utopique qu’elle ne l’est actuellement.

Un nouveau mode de qualification

Qualification directe

Les équipes qui disputent le 6 Nations (Angleterre, France, Irlande, Italie, Ecosse, Pays de Galles) et le Rugby Championship (Nouvelle-Zélande, Australie, Afrique du Sud, Argentine) sont directement qualifiés pour la qualification. En 2019, la Géorgie l’est également, grâce à ses deux victoires minimum en poule. Idem pour le Japon… qui était de toute manière assuré de jouer la compétition en tant que pays organisateur. Douze équipes qu’on pourrait directement envoyer en 2023.


Europe :

Les formations du 6 Nations et la Géorgie sont qualifiées d’office. Pour 2019, l’équipe la mieux classée lors du Championnat d'Europe des Nations 2017 et 2018 - hors Géorgie, déjà qualifiée - va au Mondial. Pour le moment, l’Espagne tient la corde, la Roumanie devant passer par un barrage face aux Samoa (Océanie 3) et le tournoi de repêchage en cas de défaite.

Pour 2023, l’augmentation doit profiter aux nations européennes émergentes. On pourrait qualifier les quatre premiers (hors Géorgie) : l’Espagne, la Roumanie, mais aussi la Russie et l’Allemagne en profiteraient. Les deux autres nations les mieux classées en Europe - dernier du Championnat d’Europe et vainqueur de la 3ème Division - iraient en repêchage. Le Portugal et la Belgique seraient-ils ceux-là ?


Océanie :

La Nouvelle-Zélande et l’Australie sont qualifiées d’office. Les Fidji et les Tonga verront le Japon grâce au Pacific Tri-Nations 2016/2017. Les Samoa devront battre Europe 2 (Roumanie ?) pour prendre l’avion, ou remporter le Tournoi de repêchage en cas de défaite. Difficile de ne pas les imaginer aller directement à la Coupe du monde 2023 vu la faiblesse de la concurrence sur le continent… ce qui ne veut pas dire que le Pacific Tri-Nations a vocation à disparaître.

En revanche, l’Océanie pourrait obtenir un sixième et dernier ticket via l’Oceania Cup. Pour 2019, le vainqueur de cette compétition (Tahiti) peut disputer le tournoi de repêchage s’il bat le champion de l’Asia Rugby Championship (Hong Kong, Malaisie ou Corée du sud). Dans notre nouveau mode de qualification, pourquoi ne pas envoyer directement le vainqueur de l’Oceania Cup en repêchage ? Tahiti aurait les îles Cook et la Papouasie Nouvelle-Guinée comme concurrents. Pays passionné de… rugby à XIII, la Papouasie avait déclaré forfait pour l’Oceania Cup 2017.


Afrique :

L’Afrique du Sud est qualifiée. En 2019, seul un autre pays du continent africain est assuré d’aller au Japon : il s’agira du vainqueur de la Gold Cup 2018 (Zimbabwe, Maroc, Kenya, Ouganda, Tunisie, Namibie). Le second disputera le repêchage.

Dans notre fiction, on peut imaginer que les trois premiers de la Gold Cup 2022 (Namibie, Maroc, Kenya ?) iraient en France, ce qui permettrait à World Rugby de mettre en avant les progrès et le potentiel de l’Afrique. D’ici là, des équipes comme le Sénégal, l’Algérie, la Côte d’Ivoire ou Madagascar pourraient s’inviter dans la danse… Et disputer deux billets pour le tournoi de repêchage, qui commence à prendre forme.


Asie :

L’Asie, le continent délaissé par World Rugby. L’augmentation du nombre de participants à la Coupe du monde doit lui profiter. En dehors du Japon, les seules chances de qualification viennent du vainqueur de l’Asia Rugby Championship, qui doit passer par un barrage contre une équipe océanienne, puis le Tournoi de repêchage.

Avec le nouveau mode de qualification, le champion de l’ARC (Hong Kong ?) irait au Mondial. Et les deux autres équipes majeures du continent (Corée du sud, Malaisie ?) auraient une dernière chance en repêchage. Dans le futur, la Chine pourrait même s’inviter. Mais seulement présente en Division 3 asiatique (secteur est), elle doit vite progresser.


Amérique :

L’Argentine n’a pas à passer par des qualifications. Les USA se sont qualifiés pour 2019 en battant le Canada. Les Canucks ont perdu en barrages contre l’Uruguay (vainqueur du Consur Mayor A face au Brésil, au Chili et au Paraguay) et devront passer par le repêchage. Mais toutes les équipes citées - hormis le Paraguay - ont la particularité de disputer l’America Rugby Championship depuis 2016, avec l’équipe bis des Pumas.

On pourrait donc imaginer que les quatre premiers du classement - hors Pumas bis - se qualifieraient pour le Mondial 2023. Le dernier (Chili ?) disputerait alors un barrage face à l’équipe n’évoluant qu’en Mayor A (Paraguay ou Colombie ?), dont le vainqueur irait en repêchage.


Tournoi de repêchage :

On nage en pleine fiction, mais allons jusqu’au bout. Il reste cinq tickets à distribuer, pour huit équipes engagées dans le Tournoi de repêchage. Faisons deux poules de quatre : les deux premiers du classement se qualifient pour la Coupe du monde, les derniers sont éliminés… et le billet final pour la France se fait lors d’un barrage entre les 3èmes de poules.

  • Poule 1 : Portugal, Tunisie, Corée du sud, Îles Cook (en gras, les qualifiés)
  • Poule 2 : Chili, Belgique, Sénégal, Malaisie

Ce que pourraient donner les poules

Oui, nous sommes en plein dans la fiction. Si le délai pour 2023 est trop court, pourquoi ne pas imaginer une évolution du format pour 2027 ? D’ici là, les nations émergentes auront continué de progresser, et l’augmentation du nombre d’équipes relèvera peut-être de l’évidence. En attendant, voici ce à quoi pourraient ressembler les poules. Comme au football, il est impossible d’avoir plus de deux équipes européennes et plus d’une équipe d’un même autre continent dans la même poule.

Poule A : Nouvelle-Zélande / Géorgie / Namibie / Belgique

Poule B : Angleterre / Fidji / Espagne / Maroc

Poule C : Australie / Italie / Roumanie / Chili

Poule D : Ecosse / Tonga / Uruguay / Kenya

Poule E : Afrique du Sud / USA / Russie / Portugal

Poule F : Irlande / Samoa / Canada / Tunisie

Poule G : Argentine / France / Hong Kong / Sénégal

Poule H : Pays de Galles / Japon / Brésil / Allemagne

 

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24 équipes en 2023 plutôt que 32..

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