Amsterdam, rugby et 3ème mi-temps : la belle aventure d'un Français expatrié aux Pays-Bas
Le rugby à Amsterdam. La classe !
Le Rugbynistère des affaires étrangères prend la direction des Pays-Bas pour faire la connaissance d'un nouvel expatrié.

Salut Eric ! Je t'en prie, présente-toi à nos lecteurs ! 

Eric, 29 ans, tour manager pour DJ. J’ai bossé avec Norman Doray, Afrojack et maintenant dans la team Martin Garrix ! Je viens de Marseille et j’ai commencé le rugby vers 13 ans après avoir fait dix ans de football. J’ai toujours joué pilier au SMUC, de minimes aux juniors, à Marseille, jusqu’à ce que je perde 20 kilos durant un été avant mes etudes à Dijon en 2009 : je suis passé 3e ligne. Une fois aux Pays-Bas, j’avais repris quelques kilos, donc j’étais repassé pilier, mais j’ai tout reperdu et maintenant, je suis capitaine de l’équipe 2 d’AAC Rugby (qui joue en Derde Klasse -  4e division), où je joue 8. Et parfois, j’aide la 1 (qui joue en Eerste Klasse - 2e division) en jouant 6.

Comment, quand et pourquoi t'es-tu retrouvé au Pays Bas ? Pas trop compliquée l'acclimatation ?

J’ai fais ma césure d’école de commerce à Melbourne, Australie, dans une agence de bookings de DJ. J’ai dû rentrer à Berlin pour finir mes études mais c'est très dur de percer là-bas. Une fois mon ERASMUS à Berlin terminé, j’ai contacté différentes agences aux Pays-Bas (vu que la plupart des gros DJs viennent d’ici) et BANCO, direct un CDD d’un an en avril 2013.

En ce qui concerne le temps, après avoir vécu vingt ans à Marseille, les 300 jours de soleil sont presque 300 jours de pluie ici. Tellement que je dois prendre des pilules de vitamine D en hiver (Rires) !

Pas trop dur de trouver un club ? Raconte-nous les démarches qui t'ont menées à ton équipe actuelle !

Oui et non. Dans le sens où c’est Amsterdam, et qu’il y a deux clubs ici. Mais le club est à 35 minutes à vélo du centre… Ça peut prendre 40-45 minutes avec le vent et la pluie parfois, donc je comprends que ca en décourage plus d’un. Mais si tu tapes rugby Amsterdam dans Google, le premier site que tu vois est celui de notre club (www.aacrugby.com). Les deux équipes sont assez cosmopolites, et c’est quelque chose qui m’a plu !

Présente-nous un peu ton club d'ailleurs, à commencer par son histoire...

Club fondé en 1930, l’AAC soufflera ses 90 bougies dans deux ans. C’est un club avec un beau et vrai club house qui sent bien le rugby ! Le club a vite compris qu’organiser le Amsterdam Sevens attirerait l’attention et depuis, on joue pas mal de touring teams qui, bien entendu, ne viennent pas que pour visiter le stade mais aussi profiter des douceurs d’Amsterdam !

Pour la 2, on a fini 2e du championnat. A seulement une victoire du premier, donc on peut exprimer quelques regrets. L'équipe se compose d’un peu toutes les nationalités : Néerlandais, Francais, Italiens, Marocains, Vénézuéliens, Roumains, Autrichiens, Allemands, Anglais et Congolais.

Pour la 1ere, ils ont fini 5e et il y a un peu moins de nationalités? mais on a des Francais, oui !

Le 19 mai, vous êtes en finale de la coupe basse... C'est quoi cette compétition ! Et fais-nous le film de la demi-finale !

C’est une coupe appelée Coupe Henri van Boven, pour les équipes de 4e et 5e division du pays, mais les places sont limitées. On est donc en finale et on joue ce samedi à la maison ! 

Nos adversaires de la demi-finale jouent au même niveau que nous, mais dans la Region Nord-Est (nous en Nord-Ouest). Ils ont fini premiers de leur poule avec 17 victoires en 18 matchs donc on savait qu’on allait pas sucer les glaçons !  D’ailleurs, le speech d’avant-match, j’ai dit aux gars qu’il fallait s’envoyer direct et qu’une demi-finale, ça ne se joue pas, ça se gagne ! On a joué chez eux à Apeldoorn, ville très connue pour son centre des impôts, sous un soleil de plomb et une fois arrivé, on a vu quelques beaux bébés. On s’attendait à un match rugueux. D’ailleurs, coup d’envoi pour eux, mon 2e ligne récupère et se prend un plaquage du 6 et 7 et se fait renvoyer 5 mètres en arrière. Au final, on a joué sur notre fitness, nos trois-quarts aux jambes de feu et on a continué à marquer jusqu'à 50-0. On s’est endormis sur un renvoi et on a pris un essai de pénalité vers la fin, puis un dernier essai pour finir sur le score de 19-64.

Une 3ème mi-temps à Amsterdam, ça se passe comment ? Attention, nos lecteurs fantasment !

Ça boit beaucoup quand même, étant donné que beaucoup de personnes viennent à vélo. Les fûts de bière y passent assez rapidement. Après, on se retrouve parfois en ville avec les féminines (championnes des Pays-Bas !) et la dernière grosse soiree qu’on a fait, on s’est retrouvé vers 19h pour rentrer à la maison vers 5h30. Une soirée qui a fait mal à la tête et au compte en banque, mais on s’est super bien amusés. Les Hollandais ont pas mal de bars un peu à l’ancienne ou loufouques dans lesquels les 50 ans et plus mettent plus d’ambiance que les jeunes. Ils tiennent le comptoir et la piste de danse, impressionnant !

Dernière question : tu as une anecdote qui pourrait faire rigoler nos lecteurs ?

Etant de Marseille, mon accent est assez proéminent et les discours en anglais n’ont pas toujours le même message. En ce dimanche de février contre Bassets, je fais un discours de tueur et la seule chose qu’ils ont compris ou retenus était : « We shit on their faces » (j’avais dit ça parce qu’on avait perdu à la maison à l’aller). Mais quand on est rentrés en bus de la demi-finale, au lieu de chanter le refrain de Freed from Desire de Gala, ils se sont tous mis a changer « SHIT ON THEIR FACES, mind and senses purified » !

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  • remy63
    7325 points
  • il y a 5 ans

Ahah Monsieur Eric sur le rugbynistère !! Une bise en souvenir des JFK 😛 Fais pas trop ton toulonnais quand même 😀

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