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France - Ecosse avec Edusport Academy : ''en Ecosse, tout le monde joue comme l'équipe nationale''
Erwann a tenté avec succès l'aventure Edusport Academy.
Partez étudier en Ecosse, apprenez l'anglais et jouez dans un club de rugby local avec Edusport Academy. Erwann Le Balch nous parle de son expérience.

INFORMATIONS & INSCRIPTIONS 

Partir un an en Ecosse, jouez au rugby, et surtout, apprendre l'anglais : voilà ce que propose Edusport Academy. Le but ? Vivre une expérience à l'étranger pour grandir, s'ouvrir l'esprit et partager cette aventure avec des jeunes dont certains resteront des amis pour la vie. Apprendre à vivre, et à s'assumer, aussi. Sans oublier de développer son rugby à l'académie. Un projet mené par Chris Ewing, ancien footballeur professionnel, et dont bénéficie cette saison plusieurs jeunes, dont Erwann Le Balch.

Titulaire à 25 ans d'une licence STAPS de l’université de Nanterre, ce jeune Francilien est le doyen du groupe. Il a tout de même décidé de tenter l'aventure. "Ça fait maintenant neuf ans que je joue au rugby. J'ai commencé en Minimes, après dix ans de gymnastique. J'ai toujours évolué à Cergy-Pontoise, avec quelques sélections départementales, rien de bien sérieux. L'an dernier, le club a décroché sa montée en Fédérale 3."

Un championnat qu'Erwann n'a pas encore découvert avec son club formateur, préférant mettre le cap sur Glasgow. Lui dont le niveau en anglais était déjà bon - "ma mère est Anglaise, donc j'ai toujours été plus ou moins bilingue" - et qui bénéficie donc d'un cours de perfectionnement en anglais. Il se confie sur ses premiers mois passés dans les Highlands, profitant à fond de cette première expérience anglophone au Royaume-Uni :

Pourquoi être parti en Ecosse, avec Edusport Academy ?

Je recherchais quelque chose de nouveau, de totalement différent. Et quoi de mieux qu'un nouveau pays pour ça ? C’était à mon sens une bonne opportunité de découvrir une autre culture, vivre une aventure avec comme point d'ancrage le rugby. Je voulais aussi certainement fuir un peu ma routine.

Pour le moment, qu'est-ce que tu peux tirer de cette aventure, d'un point de vue personnel ? 

Je dirais qu'on est seul maître de la tournure de notre aventure : celui qui s'en donnera les moyens en sortira le plus de bénéfices. Pour ma part, j'ai découvert des gens extraordinaires au sein de mon club support. Je vis pas mal de belles aventures humaines.

Justement : outre les entraînements avec Edusport Academy, les joueurs sont répartis dans des clubs locaux, pour progresser plus vite et s'imprégner du rugby écossais.

Oui, c'est ça.  Les clubs ont été choisis selon les observations de nos deux entraîneurs, Nic Humphries et Gary Strain, lors des premiers entraînements. J'ai eu comme club support GHKRFC, qui évolue en BT National 2. C'est trois catégories en-dessous de la Première Ligue Écossaise. Le club a connu deux montées successives, mais se retrouve à présent un peut appauvri niveau effectif. Résultat, on se bat pour le maintien ! Je dirais que le niveau auquel je joue actuellement se compare à une petite Fédérale 2.

Quelles sont les grosses différences avec le rugby français ?

C'est vachement dense dans la plupart des équipes, et la qualité des bases techniques est plutôt impressionnante. Mème chez les 3/4, on rencontre pas mal de mecs au physique impressionnant. Mais je dirais que la plus grande différence, ce sont les entraînements, qui ne sont pas du tout structurés de la même manière. On alterne entre ateliers techniques et des Touch' aux règles et consignes variées. Pas plus de 5 ou 6 minutes par exercice. Contrairement à Cergy, on ne fait pas vraiment de physique, même s'ils ne trichent pas au Touch', et que ça va toujours à 20 000.
Ils n'ont également pas peur de s'envoyer sur des exercices en conditions réelles. Ici, pas de place au chichi : toutes les bases sont appliquées à tous les exercices, et c'est systématique. L’entraîneur ne le répète jamais, mais j'ai très vite compris : un déblayage c'est toujours a 100%, un plaquage est toujours à 100%, grattage pareil. Je trouve ça plutôt bien : ça force les gens à rester concentré, et personne ne râle.

Et au niveau des matchs ?

C'est plutôt détendu entre chaque action ou coups de sifflet, mais dès qu'il faut s'y mettre, l’atmosphère change de tout au tout. Les jours de match, c'est musique dans le vestiaire, tout le monde est décontracté... Quand on part pour l’échauffement, pareil : l’atmosphère change du tout au tout jusqu'au coup de sifflet final. Les pelouses sont un régal, surtout celle du terrain d'honneur de GHK, où je joue. Je n'ai jamais fini un match plein de boue, malgré les torrents qui tombent dessus. L'eau ne reste tout simplement pas sur le terrain, j'ai l’impression que la terre la boie, et n'en a jamais assez ! Certains terrains sont cependant très sableux, ce qui parfois surprend au premier plaquage.

Les 3ème mi-temps sont généralement comme celles que j'ai connues en France. Ceci dit, ici, ils font le tribunal des joueurs. Je n'ai pas trop le droit de dire ce qu'il s'y passe, mais je peux t'assurer que tu as rarement vu ça ! C'est trois fois par an, et le principe, c'est de nommer des mauvaises actions faites sur le terrain ou en dehors. Les joueurs concernés se défendent, puis un jury composé généralement des leaders, les sanctionne, ou pas. J'ai adoré le concept.

Tu es le seul joueur français ?

J'ai rejoint GHK avec un autre gars de l'Academy, et on y a rencontré deux autres Français. C’était plutôt sympa, et bien pratique d'avoir un Français déjà intégré à l’équipe, ça a grandement facilité l'assimilation des combinaisons, même si je m'en sortais pas trop mal avec mon anglais. Les coachs on été très accueillants, nous parlaient souvent après nos matchs de leur attentes par rapport à nous et l’équipe première. Je suis actuellement le seul des quatre joueurs Edusport à GHK à évoluer en équipe 1ère. L'intégration n'a pas été trop compliquée : ils ont la bière facile, et sont plutôt tous sympas, vraiment. Tout le monde discute avec tout le monde, ça fait des blagues entre génération et ça se tire la bourre sur le terrain comme en dehors.

Une semaine-type pour un joueur d'Edusport Academy, ça ressemble à quoi ?

On s’entraîne quatre fois par semaine : en plus des entraînements Edusport, il y a deux entraînements avec les clubs support le tout complété par trois séances de musculation où l'on suit un programme, le lundi , mercredi et le vendredi. Les matchs sont le samedi après-midi. Ce qui donne : 
  • Lundi : Anglais le matin, puis muscu l'aprèm vers 16h. On y reste généralement 2h. Le soir, c'est libre, personnellement je suis rincé du week-end.
  • Mardi : Rugby Edusport le matin à 10h pour environ. L’après-midi, c'est souvent notre aprèm' course : on a une petite trotte à pied pour y aller, donc ça nous prend 2 heures environ. Puis, c'est l'entrainement avec mon club écossais. Je m'y rends généralement en train.
  • Mercredi : On enchaîne à nouveau avec l'Academy le matin, et une séance de musculation l’après-midi. Le soir, je bosse souvent sur les cours d'anglais qu'on a le jeudi et vendredi.
  • Jeudi : On a nos 3h d'anglais à 8h. Puis l’après-midi, je m'occupe généralement de mon linge. On a une laverie à la résidence. Puis on fait du billard, ou on se balade en ville.
  • Vendredi : Dernier cours d'anglais de la semaine qui s’enchaîne avec une séance à la salle, où on ne tire pas vraiment sur les jambes. Logique avec le match de samedi ! Puis généralement, je fais un peu de rangement à l'appartement, je reste plutôt tranquille le vendredi soir.
  • Samedi : Jour de match avec mon club. Je me prépare un petit repas à prendre 2h30 avant le coup d'envoi, qui est généralement à 15h pour l’équipe 1ère et 14h30 pour l'équipe B, mais ça varie pas mal. Fin du match, c'est la nomination des joueurs du match (1 par équipe) et de la pire action pour l’équipe à domicile. Tous sont debouts sur des tabourets, et doivent descendre cul sec une pinte de bière, c'est la tradition.
  • Dimanche : Avec mon coloc', qui est aussi d'Edusport, de partir visiter les alentours, plutôt la nature !

Le jeu à l'écossaise, selon toi, c'est quoi ?

Pour moi, c'est énormément de lancement dans le dos, des leurres qui font des faux appels, et ça chez toutes les équipes. J'ai l’impression qu'ils jouent tous avec les combinaisons de l’équipe d'Ecosse. Je pense que c'est parce que pas mal de joueurs montent jouer, ou viennent des deux premières divisions. C'est très dynamique chez les avants, surtout GHK qui a un problème de poids devant. Par contre, les plaquages et les rucks sont très virulents.

Et quelle image les Ecossais ont-ils du rugby français ?

Ils nous prennent pour des fanfarons qui arrivent à jouer sans structure. Ce qu'ils appellent si bien "the fwench flaiwe".

Quoi de prévu pour l'année prochaine ?

Je ne sais pas trop, j'aimerais voir ce que donne la Fédérale 2, et surtout voir ce que moi j'y donnerais. Retourner à Cergy n'est pas vraiment dans mes principales idées, j'aimerais continuer à voir autre chose. Sinon, j'aimerais reprendre le coaching. J'ai vu pas mal de choses différentes ici en termes d'exercices et de façon de faire. J'aimerais beaucoup mettre ceci à profit pour des jeunes joueurs en France. En parallèle, peut-être passer des diplômes d’état dans tout ce qui est fitness, musculation, nutrition pour rester plus ou moins dans ce que je sais faire.

Même si elle n'est pas terminée, comment penses-tu que cette expérience t’as changé, et compte dans ta vie ?

J'ai certainement grandi, tu en apprends plus sur toi pendant cinq mois quand tu es livré à toi-même, que durant les 20 premières années chez papa et maman. Tu apprends à te débrouiller, à faire attention à ce que tu manges. Avec huit séances de sport dans la semaine, tu ne peux pas vraiment te permettre n'importe quoi.
J'ai fait de très belles rencontres, et je pense que d'avoir des contacts dans le monde du rugby à l’étranger peut toujours servir. Cette année va me marquer à vie, elle m'a même donné envie de rester en Ecosse pour te dire, me trouver un petit boulot et continuer de jouer avec mon équipe que j’affectionne particulièrement un ou deux ans de plus.

Bon, dernière question : un prono pour ce week-end ?

Je ne saurais trop me prononcer mais je pense que la nouvelle charnière française va changer énormément de choses. J'y crois !
[En partenariat avec Edusport Academy]

6 journées de détection en France pour intégrer l’Academy

Ces journées permettent d'évaluer le niveau de tous les joueurs avant le départ :

  • le 11 mars à Lille
  • le 12 mars à Paris
  • le 19 mars à Toulouse
  • le 22 mars à Clermont
  • le 25 mars à Bordeaux
  • le 8 avril à Montpellier

Merci à Edusport Academy pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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Je trouve ça bizarre de n’avoir jamais fini un match plein de boue car ça m’ait arriver plus d’une fois quand même

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