Pourquoi la Coupe du monde de rugby à 7 a-t-elle été un succès ?
L'AT&T Park a vibré durant la Coupe du monde de rugby à 7. Crédit photo : Rhodri Williams, World Rugby
A un an de la Coupe du monde de rugby à XV, retour le récent mondial de rugby à 7 qui a eu lieu à San Francisco.

Des supporters au rendez-vous

Rugby à 7 - La Coupe du monde devient l’événement rugby le plus regardé des USADiffuseur officiel, NBC a indiqué récemment que la Coupe du monde avait été l'évènement rugby le plus regardé à la télévision dans l'histoire des USA. Les supporters ont été nombreux devant leur petit écran mais aussi dans le stade. Le chiffre de 100 000 personnes a été annoncé par World Rugby. Les fans ont répondu présent, et pas seulement les locaux. Dès vendredi, premier jour de la compétition, on a ainsi pu voir des supporters canadiens faisant honneur à leur drapeau avec des tenues recouvertes de feuille d'érable. Certains ont voulu faire un clin d'oeil à l'histoire locale avec des costumes de prisonniers. Une poignée de supporters tricolores avaient d'ailleurs fait le déplacement. Difficile de les manquer puisqu'ils avaient investi les abords de la sortie des équipes pour encourager les Bleus. Bien évidemment les Américains avaient l'avantage numérique mais les Fidjiens, comme les Argentins ou encore les Anglais, ont donné de la voix pour encourager Josua Tuisova et ses coéquipiers. Et quand bien même les Îliens n'ont pas remporté le titre malgré leur statut de favori, ils sont restés dans les tribunes jusqu'à ce que les jardiniers et les mouettes entrent en scène pour arranger la pelouse pour les uns et nettoyer les sièges pour les autres.

Un temps idéal

Si d'aucuns ont peut-être douté du choix de la ville lors de l'annonce de World Rugby en avril 2017, force est de constater qu'il s'est avéré judicieux. Avec son climat méditerranéen et sa situation géographique proche de l'eau, San Francisco était le lieu parfait en cette période de l'année. Le soleil a été au rendez-vous. Et grâce au vent marin, la chaleur n'était pas insupportable. Le temps idéal pour les joueurs et supporters. Entre deux matchs, nombreux ont été ceux à remonter "The Embarcadero", l'artère qui longe le bord de mer, jusqu'au Pier 39. Une jetée prisée par les touristes pour son point de vue et les otaries, qui se délassent sous les rayons du soleil et les objectifs. Une petite balade de presque 5km pour se dégourdir les jambes. L'occasion d'admirer au large la fameuse prison d'Alcatraz et surtout le célèbre pont du Golden Gate. Pris dans la brume le matin, il se révèle aux yeux de tous dans l'après-midi.

Un stade de baseball fait pour le rugby

Du rugby dans un stade de baseball, une folie ? Plutôt une idée de génie même si toutes les enceintes n'ont pas le cachet et la vue que propose l'AT&T Park. S'il n'a été ouvert qu'en 2000, sa structure extérieure métallique lui donne un aspect à l'ancienne qui rappelle celui du Golden Gate. Pour l'occasion, ses pensionnaires habituels, les Giants, avaient cédé la place aux rugbymens. Seules quelques traces rappelaient aux supporters qu'on était bien dans un stade de baseball à commencer par la statue de Willie Mays (ancien joueur) à l'entrée principale. À l'intérieur, la pelouse avait subi un lifting pour accueillir un terrain de rugby malgré sa forme particulière. Une prouesse saluée par le directeur commercial de World Rugby Tom Hill. La reproduction immense d'un gant de baseball des années vingt et la couleur de la pelouse à l'endroit du marbre et des bases ajoutaient un petit côté exotique. Une enceinte unique puisqu'il n'y a pas de tribunes côté sud, mais un immense écran géant. Les tribunes qui peuvent accueillir près de 42 000 personnes et leur forme à la fois évasée et en hauteur offrent une vue imprenable sur le terrain. Et ce même si on est situé tout en haut, en loge ou bien en tribunes de presse.

Du spectacle sur le terrain

Le rugby à 7 est en plein développement. D'après de récent chiffres dévoilés par World Rugby, c'est la discipline qui attire le plus de nouveaux supporters à travers le monde. Il faut dire que le Seven est bien plus accessible que son grand frère le XV. Ce n'est pas une surprise si l'instance internationale l'a choisi pour s'installer encore plus sur le marché américain via cette Coupe du monde. Un évènement que les stars de la discipline ne pouvaient pas manquer : des locaux Carlin Isles et Perry Baker en passant par l'Anglais Dan Norton ou le Néo-Zélandais Joe Ravouvou. Les deux premiers cités ont d'ailleurs mis le feu à la pelouse dès le vendredi soir avec des courses électriques. Pour l'ambiance, et pour le plaisir d'entendre à nouveau "Born in the USA" ou encore "Eye of the Tiger" lors de leur entrée sur le terrain, on aurait aimé que les Eagles aillent plus loin dans la compétition. Mais c'est la loi du sport. Et on d'ailleurs assisté à de belles surprises comme la victoire anglaise sur les Blitzboks, qui faisaient aussi partie des favoris après leur titre sur le circuit mondial.Crédit vidéoWorld Rugby

Deux beaux champions

Certains pourront se plaindre de voir encore la Nouvelle-Zélande remporter le titre mondial chez les hommes et les femmes. Mais lors de cette compétition, ce sont simplement les meilleures équipes qui ont gagné. Les Blacks ont tremblé contre les Français (7-12), et nous avons vibré avec eux jusqu'au coup de sifflet final, mais ils ont tout même sorti les Fidji avant de dominer assez facilement les Anglais (12-33) pour soulever le trophée avant d'offrir au public un solide haka. Au sortir de la finale perdue contre les Black Ferns, le coach des Bleues David Courteix était bien évidemment déçu mais il se disait content pour la discipline car les Néo-Zélandaises font de très belles championnes. Pour avoir eu la chance de les rencontrer grâce à Tudor, chronométreur officiel du Mondial, elles sont aussi féroces sur le pré qu'abordables qu'en-dehors. Des athlètes sûres de leurs forces mais également humbles. De vraies ambassadrices du rugby et notamment du rugby à 7.Crédit photo : Rhodri Williams, World Rugby

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Force est de constater que le 7 est plus universel que le XV.

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