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XV de France : bis repetita avec une "défaite encourageante", quid d'une crise de confiance ?
Les Bleus nous font à nouveau vibrer... mais n'arrivent toujours pas à gagner.
Malgré un jeu retrouvé sous la houlette de Guy Novès, le XV de France peine à matérialiser cette immense progression et est toujours en quête de son match référence.

C'est un constat que peu réfuteront : le XV de France nous fait à nouveau vibrer et développe un jeu de mouvement qui se situe à des années-lumière des purges proposées il y a moins d'un an et demi de ça. Sans forcément révolutionner l'ossature des Bleus, Guy Novès a réussi à imprimer un jeu léché et porté vers l'offensive aux antipodes de celui de PSA, un brin calqué sur celui de l'Afrique du Sud basé sur la densité physique. Pourtant, les statistiques sont sans appel : après 11 matchs, le bilan de Novès (4 victoires, 7 défaites) est bien inférieur à celui de Saint-André (6 victoires, 1 nul, 4 défaites). Dans la lignée de la tournée du mois de novembre et des deux défaites face à l'Australie et la Nouvelle-Zélande, les Français méritaient d'accrocher l'une des meilleures nations du monde à leur tableau de chasse samedi dernier à Twickenham, mais pêchent encore trop dans la finition et dans la discipline pour espérer enfin tenir leur match référence. Et le résultat des courses, c'est qu'ils sont toujours à la recherche d'un déclic qui leur permettrait de franchir un palier et d'éviter une crise de confiance. Les Bleus sont volontaires, généreux dans le combat et envoient du jeu, mais n'y a-t-il pas un risque que cet état d'esprit ne s'estompe dangereusement ?

Des efforts pas récompensés

À la veille de la rencontre en Angleterre qui marquait l'entrée en lice du XV de France dans le Tournoi, le capitaine des Bleus Guilhem Guirado déclarait devant la presse : « On en a marre de faire des bons petits matchs si ce n'est pas pour gagner à l'arrivée ». Malheureusement, le talonneur Catalan avait sans s'en douter assez bien résumé le "Crunch" qui allait suivre : les Bleus ont largement dominé les débats à Twickenham mais ont échoué de peu face au XV de la Rose, fort de sa série impressionnante de 15 succès d'affilée désormais. La faute entre autres à un problème de réalisme à quelques mètres de l'en-but adverse mais aussi à un manque de maîtrise criant qui s'est traduit par des fautes pour le moins évitables, remettant constamment les Anglais dans le sens du jeu grâce à la botte d'Owen Farrell. Au final, les hommes de Guy Novès ressortent une nouvelle fois frustrés d'un match qu'ils étaient en mesure de remporter face à une nation du top 3 mondial. Et pour cause : ce samedi, les Français ont parcouru 591 mètres contre 383 pour leurs homologues et ont effectué deux fois plus de franchissements que les coéquipiers de Dylan Hartley. Un mal récurrent qui est susceptible de peser très lourd dans la conscience des joueurs, en témoigne cette intervention de Louis Picamoles après le match : « On a plutôt dominé, ça fait ch... d'échouer à trois points sur des détails comme ça ».Vidéo. La réaction des joueurs du XV de France après la défaite face à l'AngleterreComment faire alors pour enrayer cette mauvaise dynamique et éviter d'entrer dans une sinistrose ? À l'image d'un banc peu expérimenté qui a tranché avec l'entrée en jeu côté anglais de joueurs rodés aux joutes internationales du calibre de James Haskell ou encore de Danny Care, l'équipe de France est en construction et manque de maturité sur la scène internationale. Même si Guilhem Guirado est un leader incontesté et que Louis Picamoles semble entrer dans une nouvelle dimension depuis son départ en juin dernier à Northampton, la ligne arrière du XV de France est quant à elle orpheline de cadres en l'absence de Wesley Fofana : avant le coup d'envoi du Crunch, les sept arrières français comptabilisaient au total 87 sélections alors que les trois-quarts anglais alignés samedi en regroupaient 252 de leur côté.

Pour éviter le défaitisme, Guy Novès pourrait effectuer quelques remaniements dans son XV de départ avec notamment la possible titularisation de Yoann Huget pour insuffler du leadership avant de passer au révélateur écossais. Les Bleus évacueront-ils toute la frustration accumulée depuis quelques mois ou seront-ils au contraire tétanisés par leurs vieux démons ? En tout cas, la rencontre contre l'Écosse au Stade de France ce dimanche s'annonce cruciale pour balayer d'un revers de main la possibilité d'une crise de confiance, mais face à un XV du Chardon qui ne cesse de tutoyer les meilleures nations mondiales sous l'ère Cotter, la tâche n'aura rien d'une sinécure...

Merci à Malavielle Keyvan pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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Dites moi si c'est que mon impression, mais il m'a semblé que quand Machenaud est rentré, le jeu des bleus s'est ralenti, qu'il était plus long à lever la tête, voir le jeu, etc...
Ah oui aussi, ya eu un coup de sifflet sur Lamerat qui certes était à terre mais pas retenu et qui se relevait ensuite. Pour le coup le ruck ne s'était pas du tout formé...

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