VIDÉO. RUGBY AMATEUR : Tou’Win go vers la victoire
Tou'Win (Go) une équipe qui roule.
Présentation des Tou'Win, association gay-friendly qui disputera le prochain Rugby No Limit.

C’est l’équipe qui fait faire des cauchemars à Israel Folau, l’équipe qui prouve que rugby et homosexualité ne sont pas des mots antonymiques, l’équipe qui réunit des joueurs de tous horizons. Ils sont les Tou’Win et ils défendront une nouvelle fois leurs chances et leurs idées au Rugby No Limit : mais avant ça, ils se sont mis au travail sur une charte contre l’homophobie dans le sport.

Créée en 2006 à Toulouse, l’équipe est engagée depuis douze ans en rugby loisir. Le dessein premier de cette association “gay-friendly” était de créer une équipe de rugby ouverte et accueillante pour tous les rugbymen homosexuels qui ne se sentaient pas à leur place dans un rugby souvent facturé de machiste. Depuis, l’association sportive à fait des émules et elle compte aujourd’hui 65 licenciés. Et tous ne sont pas homosexuels, comme l'explique Quentin, secrétaire des Tou'Win : “notre façon de lutter contre l’homophobie, c’est de jouer au rugby, tout le monde peut venir jouer avec nous, homo ou pas.

Favoriser l’intégration d’homosexuels et promouvoir le sport collectif

Sport de valeurs le rugby a su se montrer accueillant et prouver que la sexualité ne pose aucun problème à la pratique du sport. En rugby loisir, les règles sont sensiblement les mêmes qu’au rugby à XV : il demeure tout de même quelques spécificités qui permettent d’orienter vers le jeu : les mêlées sont simulées, le jeu au pied est proscrit (sauf dans les 22 mètres défensifs) et les remplacements sont libres et illimités. Avec deux entraînements par semaine et un match toutes les trois semaines, le rugby est loin d’être relégué au second plan : “on est quand même là pour jouer au rugby, sur le terrain on veut montrer qu’on n’est pas des rigolos sinon ça décrédibiliserait notre action”.

Loin d’être des rigolos, les Toulousains ne se sont inclinés qu’une seule fois cette saison et ce en dépit de niveaux très disparates selon les joueurs : ici on mêle également débutants et joueurs expérimentés, qui ont entre 20 et 45 ans !

L’occasion de voir ça au Rugby No Limit? “On a encore d’autres matches qui vont arriver donc on ne s’est pas encore lancés dans la préparation du No Limit. Même si on ne vient pas pour perdre, on vient surtout pour s’amuser et pour profiter de l’ambiance qui a été superbe lors des deux premières éditions.

Respect, dignité et humanisme

En plus de s’engager sur le terrain, les Tou’Win s’engagent aussi dans la vie par le biais d’événements militants, ou encore en prenant part à des marches de solidarité. Ce jeudi 17 mai, en cette journée de lutte contre l’homophobie, les Tou’Win organisaient un match de gala contre les partenaires du Stade Toulousain. L’occasion de présenter leur charte contre l’homophobie dans le sport.

Une charte en six points qui vise à sensibiliser les associations sportives face à l’homophobie qui peut exister. “Les associations signent sur l’honneur et s’engagent à faire respecter la charte de la manière dont ils l’entendent.” Parmi les points que l’on peut retrouver dans cette charte : dénoncer des faits homophobes, mettre en place des modules éducatifs sur la lutte contre toutes les discriminations ou encore promouvoir la diversité dans le sport. Un travail de fond mené depuis quatre ans qui aboutit enfin et qui a déjà été signé par le Stade Toulousain, le Toulouse Football Club, la mairie de Toulouse ou encore les Spacers.

Si les choses s’améliorent, l’homophobie est toujours un fléau qui reste à combattre dans la vie comme dans le rugby, et les actions comme celles proposées par les Tou’Win contribuent à faire évoluer les mentalités.


  • En bonus, un reportage de France Info sur l'équipe : 

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Une équipe de rugueby d'homossessuels ? Ça montre bien que l'homosexualité n'est pas un sport à part entière...
Plus sérieusement plus il y aura d'initiatives de ce genre et mieux ça vaudra, mais j'espère qu'un jour elles ne seront plus nécessaires (pitêt encore un peu plus lontemps à Lannemezan...).

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